Chapitre 7

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Une sensation écailleuse se baladait sur mon corps. Je sentis des mouvements sinueux se propager le long de ma peau nue. Cela me réveilla dans l’immédiat. Et je ne pus retenir mon cris d’effroi en apercevant ce long reptile, ces écailles vertes claires. Il avait déjà commencé à envahir mes jambes. Enroulé avec douceur autour de mon corps frêle et de la chaise en bois sur laquelle j’étais, rien n’arrêtait son ascension. Il me regardait droit dans les yeux tout en montant le long de mon bras. De temps à autre, sa langue bifide se baladait en dehors de sa bouche. Je ralentis comme je pus mon rythme cardiaque pour garder mon sang froid face à ce prédateur. J’étais pétrifiée. D’une main tremblante, j’essaya d’attraper ce carnivore denté. Je ne pus laisser échapper une grimace de dégoût en rentrant en contact avec ces écailles rugueuse. Mais, sans détour, je le jeta le plus loin possible de moi. Je ne retins pas mon frisson  de dégoût.

Mon attention fût finalement sur l’endroit où je me trouvais. Et je ne connaissais pas du tout cette pièce, légèrement tamisée avec une profondeur presque infini. En face, se trouvait un lit aux dimensions exagérées, il semblait pouvoir accueillir une dizaine de personne. Rien de plus y était meublé à part quelques armoires par ci par là. C’était à la fois glauque et attirant. Bizarre…

Mais le serpent était encore là et ne semblait pas vouloir me laisser en paix. Nos regard imbriqué l’un dans l’autre. J’essayais de le menacer comme je le pouvais a travers mon regard noir… À travailler encore je crois bien.


- Il ne te fera aucun mal. Intervint une voix de nulle part.


Et le serpent se dirigea vers la source, en rampant tranquillement. Avec une adhérence parfaite, il se posa autour des jambes de son maître qui était près de la porte d’entrée.

Tout de suite, une vague de colère monta à l’intérieur de moi. La voir tout sourire après ce qu’elle avait fait à mon amie m'insupportais.


- C’est aussi ce que tu m’avais dit pour tes très chers… amis et ils ont brisé la nuque d’Alexa sans ménagement. Grognais je en écoutant la rancœur que j’avais gardé pour elle.


Contre toute attente, Lilith sembla s’amuser de ma répartie déplacée. J’étais sûrement pour elle, comme un tout petit chihuahua entrain de lui aboyer dessus, ridicule. Puis d’un petit ton satisfait, elle répliqua :


- Non, j’avais dit qu’ils ne te feraient rien, à toi.


- Tu n’es qu’… commençais je  avant de retrouver quelques centimètre de son visage en un claquement de doigt.


Je m’étouffa avec la fin de ma phrase. Ses yeux me conseillaient de ne pas finir. Et son aura dominatrice m’écrasait avec force. Si je m’écoutais, je serais déjà à genoux devant elle à m’excuser de tous mes tords commis. Je baissa les yeux car la once de confiance que j’avais accumulé venait de soudainement disparaître.


- Mélanie, il est temps que tu m’écoute sérieusement. Une personne à offert ton âme au diable et Lucifer viendra reprendre son dût. M’expliqua la femme.


Elle s’était accroupie devant moi, son visage à ma hauteur. Et l’espace d’un instant, je crus apercevoir une pointe de… compassion dans son regard si dur. Pour la première fois j’étais prête à être à l’écoute sur ce dont elle essayait de me parler depuis deux jours. Et comme ci mes yeux avaient parlés pour moi, elle me laissa un sourire léger, avant de recommencer son explication :


- Il t’as marqué, comme cela, ton corps lui appartient.


Avec délicat, elle approcha sa main de mon débardeur noir, complètement débraillé. Elle s’arrêta à quelques centimètres de ma peau, près de la bretelle. Comme une hésitation, au fond, elle connaissait la vérité, elle comme moi allions souffrir en entrant en contact. Lilith posa la première phalange de ses quatre  doigts sur ma blessure. Et une affreuse brûlure me prit, telle une marque au fer rouge. De la fumée s’échappa du contact entre nos deux peaux. Malgré, la résistance qu’elle y mettait, je pouvais voir que cela lui faisait du mal aussi. Finalement, elle retira sa main. Et elle me montra la trace rouge laissée. Une preuve en direct était irréfutable.

Omnis Virtute Succubus  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant