Mistakes - The King's Parade
***Bonnie doit retourner en Angleterre, son avion est dans quatre bonnes heures, ce qui nous laisse le temps de profiter du peu de temps qu'il nous reste.
— Ezra ! rit Bonnie alors que je la prends en photo tandis qu'elle mange.
Nous sommes près de Malibu et mangeons dans le restaurant le plus gastronomique de la ville. Bonnie porte une robe bustier beige qui met en valeur ses belles épaules parsemées de taches de rousseurs tandis que ses cheveux roux sont détachés et ondulés. Elle est tout simplement magnifique.
Je la contemple, un large sourire aux lèvres.
— Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ? me demande-t-elle, gênée.
Ses joues rosissent violemment tandis que j'attrape sa main et m'amuse de la situation en continuant de sourire.
— Je te trouve juste belle, un problème ? lui lancé-je, amusé.
Elle roule des yeux et retire sa main de la mienne en posant ses yeux sur son assiette, amusée. Nous finissons de manger puis marchons aux côtés de la plage et regardons la mer nous faire face. Une légère brise vient faire voltiger la chevelure de feu de Bonnie, je la regarde d'un air fasciné.
**
Sander nous accompagne à l'aéroport, Bonnie n'a clairement pas envie de rentrer à Londres. Vient le moment d'enregistrer son bagage : elle pousse un long soupir et remercie chaleureusement la dame qui s'est gentiment chargée d'elle.
Nous nous installons sur des sièges en attendant que l'avion soit annoncé. Je n'ai mis ni mes lunettes de soleil ni ma casquette qui couvre mes cheveux. Nous nous tenons la main en public, les quelques touristes nous prennent en photos, nous pointent du doigt et souris ou se moquent. De même pour les autres personnes autour de nous. Mais nous nous en moquons, qu'ils aillent tous se faire voir.
Lorsque son avion est enfin annoncé, nous nous levons et nous nous dirigeons vers les sécurités et douanes. Je me tourne vers Bonnie, encadre son visage de mes mains et l'embrasse sans lui laisser le temps de prononcer quelque chose.
La chaleur de sa bouche m'enivre, me délivre de toutes les emmerdes qui rendent ma vie moins intéressante. Elle sourit contre mes lèvres et entrelace ses doigts derrière ma nuque pour ensuite approfondir le baiser. Mon cœur semble sur le point d'exploser dans ma poitrine.
Je m'écarte avec regret et la regarde droit dans les yeux : une lueur de souffrance traverse ceux-ci. Je dépose un doux baiser sur son front et la serre contre moi. Sa tête se pose contre mon torse alors que mon menton se place sur le sommet de son crâne.
— Je n'ai pas envie de te quitter, souffle-t-elle, le visage enfouit dans ma nuque.
Je soupire puis déglutis, bien d'accord avec ses dires.
— Je sais, Bonnie. Mais ton travail, ta vie et tes amis t'attendent là-bas.
Elle se décroche de moi et hoche la tête, les lèvres pincées.
— Peut-être, oui. Mais ma vraie vie est à tes côtés et je ne peux pas me permettre de te laisser tout seul avec ta mère et mon père...
Je balaie sa remarque d'un revers de la main et m'efforce de sourire en évitant son regard curieux.
— Ne t'en fais pas. Je vais gérer ! Et puis ma mère ne va pas agir devant mes yeux, je vais tenter d'en savoir plus.
Bonnie fronce les sourcils et secoue la tête, un mince sourire en coin.
— T'es vraiment pas possible ! rit-elle en se hissant sur la pointe des pieds. Mais je t'aime quand même.
Wow, attendez, quoi ?
Elle ne me laisse pas le temps de rétorquer qu'elle embrasse furtivement mes lèvres et file vers les sécurités sans se retourner. Je la regarde partir, le cœur battant la chamade et les yeux rivés sur elle. Passant une main dans mes cheveux, je ne m'en remets pas.
Vient-elle tout juste de m'avouer le fait qu'elle m'aimait ? Bordel, ça devait être moi le premier...
Ayant toujours la saveur sucrée de ses lèvres contre les miennes, je passe ma langue sur ces dernières et tourne les talons. Je rejoins Sander qui m'ouvre la portière et me ramène jusqu'à la maison. Je le remercie en souriant et file dans ma chambre et me change, optant pour un jogging et un sweat-shirt aux manches courtes.
Je descends ensuite dans la salle de sport qui succède au grand salon. Je n'y vais presque jamais mais parfois je pars courir sur le tapis de course pour ainsi me vider l'esprit et penser à quelque chose d'autre. D'ailleurs en parlant de ce fameux tapis, je monte dessus et mets mes écouteurs en lançant de la musique motivante.
J'accélère le pas, le souffle court et le corps de recouvrant d'ores et déjà de sueur. Tous mes muscles se tendent par l'effort physique que j'exerce. Je prends un certain plaisir à courir, c'est comme si je me libérais de tout et de rien à la fois.
Une bonne heure plus tard, j'arrête le tapis et m'étire longuement avant de descendre une bouteille d'eau entière. Il me semble que j'en avais grandement besoin...
Je remonte dans ma chambre et vais directement me doucher. L'eau coule le long de mon corps endoloris, mes muscles se délient, se détendent tandis que je ferme les yeux et pose mon front contre la paroi froide de la cabine. Une fois sorti de la douche, je me sèche rapidement et me rhabille.
En sortant de la salle de bains. J'entends ma mère se disputer avec Erik, une fois de plus. Je soupire bruyamment, fatigué d'entendre ces embrouilles tous les jours. Mon père est chanceux, il est parti de la maison. La semaine prochaine, je reprends les cours, tout le monde me regardera et se demandera où est passée Bonnie.
Car si je le pouvais, je la voudrais à mes côtés le plus longtemps possible.
Je reverrai Hélène et lui ferai sa fête en repeignant sa belle gueule à l'aide de mes poings. Enfin, peut-être pas quand même...
Je file directement dans la cuisine et me fais une petite plâtrée de pâtes : simple et succulent. Je les mange à mon rythme puis sors et me dirige vers le garage où se trouve ma moto. Je vise le casque sur mon crâne et m'installe sur mon engin de fortune, celui que mon père m'a offert bien avant son accident.
Lorsque je fais vrombir le moteur, je souris. Bon sang que j'aime conduire cette moto, elle est si facile à manier en plus du fait qu'elle soit magnifique. Je roule sans vraiment trop savoir où aller, l'esprit ailleurs.
Le soleil se couche à l'horizon, le ciel se colore de rose et de jaune orangé. Un avion survole la ville et j'espère secrètement qu'il s'agit du sien. Bonnie devait retourner à Londres, auprès de ses amis et de son travail.
Je gère le reste, pour le moment. Il faut que je prenne ma mère au dépourvu afin qu'elle soit prise la main dans le sac. Et je suis prêt à tout pour la démasquer, y compris m'introduire dans le bureau lui appartenant à la maison pour en découvrir davantage.
J'en suis évidemment capable mais tout dépend de son emploi du temps.
Et si j'y arrive, j'appellerai directement Bonnie pour l'en informer, puis je préviendrai mon père et nous prendrons une décision ensemble. Ma mère mérite un bel interrogatoire...
Hélène également.
Voire pire.
***
BONSOIR !
Vos impressions sur ce chapitre ? 🙃💋
Bonne soirée mes petites lunes <3
Nolwenn ☾
Instagram 📸 : Rubism00n
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Paradoxe (Tome 2)
RomanceQui craquera en premier ? Qui pardonnera en dernier ? Cela fait quatre mois que Bonnie est retournée à Londres et travaille en tant que serveuse dans un restaurant dans le centre-ville. Quatre mois qu'Ezra Miller se bat pour la récupérer et la ram...