Vous vous approchez de la bâtisse, à l'intérieur, un homme prostré vous regardant comme s'il vous attendait depuis des heures, vous ne l'avez jamais et n'apercevez même pas son visage. Mais vous faites comme il vous ordonne et tôt ou tard vous vous retrouvez assis au sol, non loin de son genoux pour écouter cet être, maintenant que vous la voyez de proche, vous n'êtes même plus sûr que la forme est bien humaine, toujours dans une sorte de linge ou de couverture ne laissant apercevoir qu'une ombre planante. C'est alors que le miasme s'adressa à vous par une voix résonnante dans vos tympans, comme si vous ne l'entendiez pas mais bien qu'elle était directement en vous, marquée au fer rouge. Voici ce qu'elle raconta, ne semblant pas parler d'elle même.
Un jour, quelqu'un se demanda pourquoi vivait-on ? Il ne fit pas comme tous de son époque, croyant, au choix, à un dieu créateur, au hasard ou n'y pensant même pas. Il avait lu bien des textes des Anciens. Que ce soit Déisme, Agnosticisme, rien ne le faisait sourciller. Sauf peut-être la théorie de l'absurde qui savait émoustiller ses pensées: il n'y a aucune raison d'être, il suffit de le reconnaître pour ensuite tout faire pour apprécier la vie. Cependant, l'homme contemporain qu'il est n'était pas vraiment de ce bord. Sans aller jusqu'à l'autodestruction, le bonheur lui semblait bien plus illusoire que le Transcendant lui-même. Alors il s'inspira, ainsi que du fatalisme, puisque que tout est voué à disparaître, que vos vies de piètres humains égoïstes n'est qu'un battement de cil pour l'univers qui lui même n'est qu'une respiration de L'Absolu intangible, rien n'a et n'est censé avoir de sens logiquement. La rationalité n'est donc d'aucune aide et c'est par les sentiments que l'homme doit être guidé. Non pas leur expression, comme ce que pensaient les romantiques ou les contemporains d'aujourd'hui, mais par leur ressentis personnels. À ce moment, il suffirait donc de faire selon vos envies non ? Bien sûr que non. L'accomplissement des pulsions est mauvais pour la mentalité de chaque être à l'exception de quelques élus dénoués de toutes émotions et donc de douleurs. En effet, au fond, que sont réellement vos envies ? Non vous ne commettrez aucun crime en y succombant car personne, dans le fond, est heureux d'avoir accompli meurtre, viol ou tout autre drame, si on enlève toujours cette minorité de population. Cela sembla des plus naturels à l'homme, cependant, cette doctrine ne lui apportait aucune réponse, elle ne faisait que lui bourrer de plus en plus de questions dans le crâne et ce du très tôt matin au bout de la nuit. Insomnies récurrentes, bonheur s'éloignant, distance aux autres, froideur irréversible. Son idéologie le tuer à petit feu en se moquant de lui. Une dernière option pour lui en ce cas, vous l'avez deviné. Néanmoins, il réfléchit pour ce qu'il cru être la dernière fois. Si rien n'a de sens, alors la douleur non-plus et par conséquent une vie de souffrance perpétuelle est aussi jouissive qu'une de bonheur absolu. Par cette logique totalement impossible, la mort lui accorda encore un peu de temps et ses envies à ce niveaux, et à presque tous d'ailleurs, disparurent. Rien d'autre ne changea dans sa vie mais il commençait à l'admettre, cherchant dorénavant le malheur plutôt que le bonheur.
L'ombre informe s'éloigne alors et disparue comme si son histoire ne devait être qu'entendue pour la libérer d'ici, vous laissant seuls.
Texte non-dédié,
Eliss