Chapitre 107. « I'm T.N.T. I'm dynamite ; T.N.T. and I'll win the fight »

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Vous pouvez remercier ma flemme intergalactique pour ce chapitre : j'ai préféré écrire que taffer mes cours, mais c'est juste un détail.

Sinon, j'avais une petite idée un peu bête. Pour les prochains chapitre, ça vous dirait de me donner les musiques que vous voulez que je mette en titre ? Si les paroles vont avec ce que j'ai prévu d'écrire, peut-être que je pourrais en faire des titres. Balancez-moi tous les sons que vous aimez, j'y trouverai peut-être mon bonheur, sait-on jamais !

La bise ! ❤

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Quelques mois en arrières, défoncé, j'avais discuté avec Tyler de ce qu'il avait ressenti en devenant daron. Il avait pas réellement su me décrire ses émotions, mais il m'avait confié qu'il s'était jamais sentis envahit par autant de sentiments à la fois.

Je savais toujours pas ce que ça faisait d'être daron, mais je comprenais maintenant à peu près ce qu'il avait ressenti.

Parce que quand Maëlle se réveilla enfin, plusieurs armées d'émotions différentes parcoururent tout mon corps. Mon cœur s'emballa comme jamais, ma gorge se serra intensément, et mes jambes menacèrent de me laisser totalement tomber. 

Elle nous avait fait vivre l'enfer pendant une semaine et demie, et c'était enfin terminé.

Pendant ce laps de temps, on avait tous plus ou moins mis notre vie entre parenthèse pour rester auprès d'elle. Ça avait même pas été par obligation, c'était surtout parce qu'on en avait eu besoin. Quelques gars étaient retourné à Paname, mais ils avaient appelé limite toutes les heures pour savoir s'il y avait du neuf. Certains autres comme Nek avaient essayé, étaient retourné chez eux, mais ils avaient pas pu rester si loin en sachant que Maëlle pouvait se réveiller d'un moment à l'autre. Ou partir...

Parce que ouais, plus les jours avaient avancé, plus on s'était demandé ce qu'on était censé faire si elle se réveillait pas. Plusieurs discussions avaient été entamées, tous ses proches savaient qu'elle voudrait pas être maintenue en vie pour rien - surtout si ses poumons pouvaient servir à Raph -, mais une fois cette allusion lancée il y en avait toujours eu un pour s'énerver ou pour changer de conversation.

Il avait jamais été possible d'envisager le fait que Maëlle ferait plus partie de ce monde.

J'avais été impressionné par le nombre de personnes qui était venu la voir ; y'avait pas à dire, Maëlle était appréciée de tout le monde, et je me demandais si elle avait déjà eu des ennemis. Entre les frères et les parents de Tarek, la sœur d'Hugo, les gars du quartier où ils avaient grandi, les filles de son ancienne équipe de hand, son ancienne meilleure pote, même son premier mec - le fameux Samir -,franchement la liste était longue. Même certains de mes gars d'Auber qui la kiffaient bien étaient passé la voir.

Le plus dur, ça avait été de voir ses grands-parents et ses arrières-grands-parents aussi abattus, eux qui avaient déjà perdu respectivement leurs enfants et leurs petits-enfants. Du coup avec les gars on s'était relayé pour soutenir Henri et Yvette, même si ces-derniers faisaient preuve d'une force incroyable. Ils avaient jamais cru une seule seconde que Maëlle abandonnerait le combat.

Mais putain ça avait été compliqué de soutenir les autres alors qu'on était aussi peu rassuré qu'eux. À mon avis, on avait tous plus ou moins établis une hiérarchie inconsciente : les gars avaient pas voulu pas paraître trop affligés par rapport à Nek et Flav', comme si eux avaient eu plus de légitimité d'être touché par l'état de Maëlle. Ces-derniers avaient pensé qu'ils étaient censé être moins atteint que moi. Moi j'avais essayé de garder la face pour soutenir les reufs de la handballeuses, et eux avaient tenté d'avoir l'air moins abattus que Tyler et Raph. 

Jim MorrisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant