Part VIII

784 16 0
                                    

Assis au bord du lit, le visage dans les mains, je faisais le programme de ma journée. Mais en fin de compte, ce ne sera que la routine. Passez la majorité de mes heures assis derrière un bureau les yeux fixés dans un ordinateur pour rentrer épuisé le soir. Voilà bref ce que la journée me réservait. Chaque jour d'ailleurs. Alors à quoi bon faire un programme. Je pris de ce fait la direction de la douche pour me préparer.
_ Ta patronne t'a appelé plusieurs fois à 23 h et j'ai décroché. Déclara Christine en rentrant dans la chambre. Cette déclaration me fit avaler l'écume de la pâte dentifrice dans ma bouche.
_ Quoi? Comment ? Quand?  J'étais tellement effrayé que j'enchainais les questions sans savoir, elle a dit quoi?
_ Tu as l'air effrayé. Ne me dit pas que tu as peur de ta patronne. Se moqua Christine.
Son sourire me piquait mais je le cachais.
_ Non, quand-même. Je suis juste surpris.
_ Le grand Henri a peur d'une femme. C'est nouveau ça.
_ Bon elle a dit quoi?
_ Rien, elle voulait juste se rassurer que tu étais bien rentré hier et te remercier pour la soirée. J'avais mon cœur qui battait. Je fixais Christine et j'essayais de lire dans ses pensées, je voulais savoir ce qu'elle pensait et si elle me cachait quelque chose ou carrément si elle se doutait de quelque chose mais c'était impossible.
Parfois, mentir est difficile. A tout moment, tu as peur d'être découvert.
_ Tu es sûre que c'est tout ce qu'elle a dit ? Demandai-je.
_ Oui. Fit-elle en me tendant mon téléphone portable. Ou tu as fait une bêtise et tu as peur d'être découvert. Elle s'éloigna en souriant après sa remarque.
_ Dégage. Je répondis à sa plaisanterie avec un sourire forcé.
_ Elle a plutôt l'air gentille ta patronne.
Oui, vraiment gentille. Répondit-je dans mes pensées. Le poids du péché est toujours lourd à porter.

J'étais dans le hall de la grande immeuble qui abritait l'entreprise dans laquelle je travaillais. J'étais pensif, et j'avais le cœur qui battait. La journée promettait vraiment d'être longue pour moi. J'étais stressé. C'est surtout après avoir commis une faute, qu'on se sent coupable.
Et la c'est mon cas. Je pénétrai mon bureau sans saluer qui que se soit et surtout j'evitais tout contact avec madame Yvonne. Mais ce n'était que mon avis. Elle venait de rentrer dans mon bureau sans frapper.
_ Alors, on s'est bien réveillé. Je pouvais ressentir la joie dans sa voix. À croire qu'elle n'était pas gênée comme moi, par contre, j'avais honte.
_ Oui madame. Merci
_ Super. Mais dis moi qu'est-ce ne va pas? Tu as l'air contrarié. Elle a dû sûrement remarquer mon état, et je ne savais pas quoi répondre.
_ Bon on en reparle après. Me dit-elle avant de fermer la porte derrière avec un grand sourire.

MA PATRONNEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant