9 ❫ euphoria

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J O N E S T O W N
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L'EUPHORIE ÉTAIT UN PUTAIN DE CERCLE VICIEUX, COMME LA MUTILATION ET L'ALCOOL.

Y'avait ces putains de trucs à la con. Ces choses qui t'empêchaient d'avancer, qui ne te faisaient que reculer. Elles t'entrainaient dans un foutu cercle vicieux, et quand tu pensais t'en sortir, tu rentrais à nouveau dans la transe. Et on avait beau chercher, une raison, une cause, ça ne servait à rien de creuser pour découvrir ce qui nous avait fait sombrer.

L'euphorie, c'était la routine de Jack. La joie, c'était lui qui l'exprimait le mieux, à sauter partout et à crier sans arrêt. Son plus grand défaut, était sûrement cette humeur heureuse et immense qui habitait en lui, tellement immense que les autres sentiments n'avaient pas leur place. Il fallait dire que Jack ne se lassait de rien, il écoutait en boucle les mêmes chansons, et avait une certaine tendance à utiliser les mêmes expressions.

Quand on parlait d'expressions, c'était ce qu'il voyait en anglais, dans une sinistre salle de cours qui puait l'ennui à plein nez. Le brun faisait partie des gens qui arrivaient à se divertir pendant les heures de torture, en parlant ou en gribouillant sur son cahier. Pour le coureur, discuter était bien plus agréable que dessiner tout seul, dans son coin.

Alors, ça avance avec Finneas ?
jack avait interpelé son meilleur ami, qui était assis à la table d'à côté.

Ouais ouais...
le bouclé lui avait répondu d'un ton nonchalant, sans lui adresser un regard.

Ose me dire qu'il s'est rien passé, et j'te jure que je t'envoie à l'hôpital.
l'euphorique tapa l'épaule de son ami, comme pour exprimer ses dires.

Il s'est rien passé. Fous-moi la paix, Flasher.
son capitaine lui avait adressé un regard noir, comme épuisé par son comportement enfantin.

T'es qu'un con, captain, j'espère que tu le sais.
jack soupira, et regarda son cahier.

L'un des problèmes avec l'euphorie, c'était que celui qui en était atteint, avait pour habitude de se vexer assez rapidement. Et pour être offensé, Jack l'était. Il avait tendance à se faire remballer, cela ne lui posait pas de problèmes. C'était plutôt le regard de James, qui l'avait touché. Étant meilleurs amis depuis leur plus jeune âge, s'observer avec des yeux mauvais était rare pour eux. Du peu qu'il se souvienne, le brun savait qu'il n'avait jamais lancé un tel regard à son ami, étant bien trop heureux pour en être capable.

𝐉𝐎𝐍𝐄𝐒𝐓𝐎𝐖𝐍, original.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant