Au bout du fil

428 30 15
                                    

Elle est là, devant moi. Suspendue au dessus de la scéne. Suspendue dans le vide.
Je suis là, devant elle. Sur le haut de mon échelle. Mon trapèze en main.
Les applaudissements des spectateurs de sont rien pour mon audition. Je m'en fiche royalement, car mon plus plaisir n'est pas les acclamations de la foule, mais ses yeux félin profond.
Ses yeux. Ses yeux qui me regarde malicieusement, sensuellement. Ses doigts de fée qui se mélange parmis ses fils. Ses jambes qui se repose sur eux. Sa tête en arrière qui me lance un rictus. Ses cheveux léger qui pende vers le sol, dégagant ses méches comme pour me laisser observer ses traits fins.
Elle fait son numèro, je fais le miens en même temps qu'elle, c'est ma cooéquipière.
Je ne peux m'empêcher de sourire.
Toutes ces heures à nous entrainer, je les ai passées avec elle. Ce n'est pas pour les gens que je me suis donné du mal, mais juste pour pouvoir voir ses yeux roses encore et encore.
Ce n'est pas pour le Cirque Fantôme que je l'ai fais.
Ce n'est pas pour notre bande, l'araignée, que je l'ai fais.
Mais pour elle. Pour voir ses yeux. Pour voir son visage. Pour frôler ses cheveux quand nos trajectoires se croise dans les airs. Pour la voir dans ses fils, rêvant qu'elle soit prisonnière dans les miens.
Je le fais pour Machi.
Je le fais pour ma danseuse. Mon équilibriste. Mon acrobate. Mon infermière. Mon fruit presque mûre...
Je le fais, pour mon amour.

Je le fais pour mon amour.
Celle qui fait battre mon coeur.
Celle qui me sauve.
Celle qui donne une lueur dans mes yeux pâle.
Celle qui me donne l'impression d'être toujours dans le vide, même sur la terre ferme.
La seule qui mérite le prénom ; Machi.
Car c'est la seule qui le porte bien.
Car elle est unique.

Une femme qui a débarquée dans ma vie, alors que je ne m'y attendais pas. Un fruit sauvage, rose, entre le vert farineux et le rouge fruité. Une fille aux doigts de fée, tendre, délicat et précis. Une jeune femme, une ancienne enfant, qui fusionne avec les fils et l'air. Une araignée qui m'a emprisonné dans sa toile.
Nous sommes tout deux en rivalité. Qui de nous deux mangera l'autre en premier? Serait-ce l'araignée, ou celui qui n'attend que croquer dans le fruit? Oui, c'est une araignée et un fruit en même temps. Suis-je étrange? Sûrement. Mais j'aime l'araignée, j'aime sa toile. J'adore le fruit, j'aime son parfum et son jus. J'aime son côté démon, avec ses huit pattes, ses cros et sa faim. J'adore sa partie tendre, juteuse, savoureuse, avec sa couleur changeant au fur et à mesure de son évolution. Mais surtout, dans les deux cas, ses yeux brille. Ils brillent de malice, ils brûlent de joie de me narguer, ils crame d'envie de me planter un couteau bien long et tranchant dans le coeur. La flèche n'a pas suffit. Elle veut me tuer, voir mon sang couler, et être tranquille pour toujours.

Serrans mon trapèze, je m'élance dans le vide en sa direction. Elle prend de l'élan et ses fils, la tenant, parte également vers moi. On se croise, nos regards se suivent, tous deux d'un malice démoniaque et profond. Ses cheveux me frôle, j'en frisonne mais le cache bien. On se sourit, et nos trajectoires continuent. Je pose mes pieds sur un autre échélons. Elle, arrive là où j'étais avant, mais son corp reste couché entre ses liens. Tranquillement couchée, elle sort un fil rose brillant de sa poche et joue avec tel un lasso en riant un peu. Les spectateurs dans les gradins lâche des cris d'émerveillement et applaudisse de plus belle.
Son lien rose s'attache à une poutre qui tient le chapiteau, elle se laisse basculée en arrière, sa tête pendue dans le vide. Sa main s'approche de son visage, mordillant ensuite le fil en me fixant. Mon coeur fait un bon, mais je reste impassible, gardant mon sourire narquois et habituel. Mais, dans ma tête, cette image et pour moi le symbôle d'une infâme provocation. Elle restera encrée dans ma mémoire.

 Elle restera encrée dans ma mémoire

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Machi.
Mon équilibriste.
Mon acrobate.
Mon infèrmière.
Mon fruit presque mûre...
Celle qui fait battre mon coeur.
Celle qui me sauve.
Celle qui donne une lueur dans mes yeux pâle.
Celle qui me donne l'impression d'être toujours dans le vide, même sur la terre ferme.
La seule qui mérite le prénom ; Machi.
Car c'est la seule qui le porte bien.
Car elle est unique.
Celle que j'aime. De tout mon coeur.
Celle dont le prénom résonne dans ma tête.
Qui à cousue des papillons dans mon ventre.
La seule à qui j'ai fais des déclarations.
Celle qui ne cesse de refuser.

Oh, oui, elle sait que je l'aime.
Oh, oui, je sais qu'elle me hais.

Machi n'est pas ignorante de mes sentiments.
Elle s'en fiche plus que tout au monde.
Alors pourquoi elle me lançe ces regards sensuel?
Pourquoi elle m'affiche des scénes si exitante?
Pourquoi me provoque t'elle, de loin, avec ses fils brillants?
Pourquoi prend elle tant de plaisir à me garder dans sa toile?
Pourquoi fait elle exprès de coudre des papillons dans mon ventre?
Pourquoi me garde t'elle dans les airs, même sur la terre ferme?
Pourquoi fait elle en sorte de me frôler de ses cheveux si doux, si beaux et soyeux?

Parce qu'elle prend plaisir, à jouer avec mon coeur.

Au bout du fil (One-shot)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant