J'entrais dans la salle de classe et me plaçais à l'arrière comme d'habitude, bien sûr je rêvais et n'écoutais pas mais M.Anderson ne me fit aucune remarque. Tant mieux. Je m'ennuyais réellement en cours puisque je savais déjà tout. Il fallait vraiment que j'arrive à négocier avec Isabelle pour sécher à nouveau.
La sonnerie retentissante me tira de ma rêverie. Enfiiiiiin ! J'attrapais mon sac et m'enfuyais la première comme mes affaires n'étaient même pas sorties. Cependant lorsque je franchis le seuil de la porte, mon nom retentit. Merde.
Je revenais sur mes pas et fis face à mon professeur.
Lui- Vous n'êtes pas dispensée de mon cours Mademoiselle Palova.
Je soufflais bruyamment alors que le dernier élève sortit de la classe.
Moi- Mais vous, vous êtes dispensé de me faire des remarques. *agacée.
Lui- Tu es têtue Mélissa. Comment tu vas faire pour le bac ?
Moi- Vous savez très bien que je sais déjà tout.
Lui- Très bien, je te met au défi de répondre à cinq questions. Si tu réponds juste à tout, je te laisse tranquille pendant mes cours. Si tu te trompes, tu m'écoutes.
Moi- Marché conclu !*sure de moi.
Lui- Qui a affirmé, « agis de telle sorte que la maxime de ton action soit universelle » ?
Moi- Facile, Kant !
Lui- Pas mal. Qu'est ce qu'un impératif catégorique en philosophie ?
Moi- Sérieusement ?! C'est une obligation à laquelle on ne peut échapper.
Lui- Impressionnant.
Il réfléchis une seconde.
Lui- Le devoir s'oppose t'il à la liberté ?
Je levais les yeux au ciel.
Moi- Vous me prenez pour une débutante.
Il attendit impatiemment ma réponse.
Moi- Non, le devoir est la condition de la liberté.
Lui- Tu m'épates.
Il m'observa un instant et reprit.
Lui- « Tranquillité de l'âme résultant de la modération et de l'harmonie de l'existence », c'est la définition de ?
Moi- Euh...
J'eus un doute.
Moi- De l'ataraxie !
Il ouvra la bouche surpris.
Lui- C'est bluffant. Dernière question. Qui a dit « Il n'y a pour une conscience qu'une façon d'exister, c'est d'avoir conscience qu'elle existe. » ?
Moi- C'est Platon.
Il sourit.
Lui- Tu va devoir m'écouter Mélissa.
Moi- Laissez moi deviner. C'était Sartre ?
Il rigola en acquiesçant.
Moi- Merde j'ai eu un doute.
Il perdit son sourire et reprit, agacé.
Lui- Ton langage.
Moi- Oh ça va, j'ai le droit. Je vais devoir vous écoutez pendant une année je vous signales.
Il rigola à nouveau en secouant la tête. Quel abruti.
Lui- Tu m'a quand même laissé bouche bée. Tu connais beaucoup de choses.
Moi- Et encore, vous n'avez rien vu.*provocante.
Il souriais toujours mais repris plus sérieusement.
Lui- Ce qui va te couter cher dans la vie Mélissa c'est ton estime. Tu es trop sure de toi.
Moi- Dommage pour moi.
Je tournais les talons et m'en allais. Avant de complètement disparaître, je lui refaisais face, lui envoyait un bisous de la main et lui lançais un clin d'œil en souriant. Je quittais alors le lycée et rentrais chez moi, lorsque j'ouvris la porte, j'entendis la voix perçante de ma belle mère qui résonnait dans le hall d'entrée.
Elle- Je t'en pris Chéri, il faut que tu arrêtes de la protéger comme ça. Ta fille est pourrie gâtée, ce n'est pas lui rendre service tu sais.
Papa- Mon amour, Mélissa a perdue sa mère et c'est une adolescente solitaire. Je lui donnerais tout ce qu'elle voudra et tout ce qu'il lui faudra pour qu'elle oublie ce qui s'est passé.
Elle- Oh mais j'ai compris, c'est toi qui culpabilise. Tu fais tout ça pour elle parce que tu veux obtenir son pardon. Je me trompe ?
Mon père ne répondis pas. J'avais une folle envie de frapper cette garce.
Elle- Je pourrais très bien aller lui dire.
Papa- Je t'en pris, elle a déjà énormément souffert, je veux la préserver.
Elle- Alors réduit son argent de poche, elle n'a pas besoin de tout ça.
Papa- Encore du chantage ? Va lui dire, je m'en moque. C'est ma fille, je l'aime et je lui donnerais tout ce qu'elle voudra même si ça ne te plaît pas. De plus, j'ai assez d'argent pour te payer tout ce que tu veux ainsi qu'à elle.
Elle- Oh ne joue pas à ça. Tu veux que j'aille voir la police et que je parle de LA ? Ou alors que je parle du dossier 145 ? Je m'en fiche que tu es assez d'argent pour nous deux.
Papa- Très bien, tu as gagné. Je diminuerais son argent de poche.
J'entendis les talons de cette pute qui faisait chanter mon père claquer au sol donc je claquais la porte pour signifier mon arrivée. J'enfilais mon masque et fis mine de rien. Ma belle mère se racla la gorge, elle jeta ensuite un regard à mon père puis à moi.
Papa- Mélissa, je diminue ton argent de poche.
Je pris sur moi et fis semblant d'être énervée. Enfin c'était facile puisque j'étais vraiment en colère à cause du chantage que cette pouffe exerçait sur mon père.
Moi- Quoi ?! Tu peux pas faire ça ! Je vais faire comment moi ?! C'est pour ta pouffe c'est ça ?!
Une claque s'abattit sur ma joue. Je regardais mon père, ébahie par le geste de ma belle mère mais il ne dit rien. Pourtant, j'aperçus une lueur de tristesse dans son regard.
Moi- Papa dit quelque chose !
Papa- T'es notes me déçoivent et ton comportement aussi. Lisa est ma fiancée, tu dois faire avec. Si tu veux de l'argent tu n'a qu'à te trouver un job.
Je savais que mon père jouait la comédie et qu'il disait tout ça parce qu'il était obligé. Je montais bruyamment les escaliers pour faire semblant d'être énervée encore plus et claquais ma porte de chambre pour en rajouter une couche.
Ma priorité avait changé, ce n'était désormais plus de faire virer ce prof mais de découvrir ce qui se cachait derrière LA et le dossier 145.
Je devais également régler rapidement l'histoire d'Alex et d'Amanda, j'irai parler a Alex demain. En attendant, je n'avais pas faim et j'étais encore une fois épuisée donc je m'endormis très rapidement.
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Queen Mel. |En correction|
Roman pour Adolescents« Les apparences sont parfois trompeuses. » Mélissa, reine du lycée, surnommé Queen Mel est une vraie garce qui passe son temps à rabaisser et provoquer. Cependant, lorsque M.Anderson arrive à Stanford, tout ne se passe pas comme prévue et un conte...