Omnis Virtute Succubus

Chapitre 9

Je ne sais pas ce qui m'arrive, mais en ce moment je suis très active au niveau écriture alors voici un nouveau chapitre... Encore 😏
Bonne lecture ✌️

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Encore ce même paillasson. Ma mère n’avait pas eu la décence de le brûler ou juste de l’enlever. Comme ci mon agression n’était jamais arrivée. Comme ci mon père n’avait pas essayé de me donner en sacrifice à un démon. Putain ! J’avais déjà passé une mauvaise journée. Je voulais juste rentrer chez moi, me poser. Irritée, mon sixième sens n’avait pas arrêté de me titiller. Et cette intuition était d’autant plus forte depuis que j’avais passé le seuil de la porte. Encore ce panneau clignotant  pour me prévenir d’un danger proche. Mais comme à mon habitude, je n’y avais pas prêté attention. Je m’étais déchaussée sans même me donner la peine de défaire mes lacets et j’avais juste suivi la source de lumière. La cuisine était allumée et l’eau avait l’air de couler à flot. De dos, je ne pouvais pas vraiment savoir pourtant elle semblait assez remontée. Cela se voyait dans sa posture légèrement courbée, recroquevillée sur elle-même. Je m’arrêta dans l’embrassure de la porte, prise d’un doute. Après tout, il n’y a aucune colère plus effrayante que celle d’une mère.

-Mélanie ? Demanda ma mère d’un ton qui n’annonçait rien de bon.

-O-ou-oui oui  maman c’est moi. Bégayais je légèrement hébétée.

-Ta journée a-t-elle bien commencée ? M’interrogeais t-elle d’un ton tranchant.

-Euh, et bien… commençais je avant d’être coupée par ma mère.

-Bien car elle va très mal finir pour toi. Dit-elle tout en coupant violemment un bout de salade.

Bordel, elle était vraiment flippante dans ce genre de moment. Et puis depuis quand une salade ça se découpait au couteau !? Je ravala difficilement salive lorsqu’elle se retourna finalement pour me montrer son visage contracté dans une grimace de colère. Elle m’incita d’un mouvement de tête à m'approcher un peu plus d’elle. D’un pas prudent, j’abdiqua à son ordre.

-Je ne t’avais demandé qu’une seule chose, aller à ta séance chez le psy hier soir. Et ce matin, je reçoit un appel de Mr Martin me disant que tu ne t’étais pas présentée à son bureau. Mais Mélanie ! Qu’est ce que je vais faire de toi ? Tu semble juste te laisser emporter par le courant depuis que…

-Papa a essayé de me tuer ! Et tu as été absente, hein ! Ou étais tu ? Quand il me rabaissé, et me maltraité, comme toujours tu étais absente ! Tu n’a jamais été capable d’endosser ton devoir de mère avec moi.

-Je te conseillerais de vite baisser d'un ton avec moi ! Je reste ta mère et tu me dois un minimum de respect.

-Tu n’es qu’une lâche ! Je te déteste ! Tu veux savoir où je me le met ton respect pour toi, bien profondément dans mon c… hurlais je avant d’être violemment coupé par une baffe monumentale.

Cela résonnait encore contre les murs de la maison. J’avais sacrément mal, elle ne m’avait pas loupé. Je me tenais la joue par peur qu’elle ne puisse tomber. Des larmes incontrôlables se formèrent au coin de mes yeux. J’étais toujours plus énervée contre elle. Contre cette femme, inflexible et dure. Elle m’avait mis au monde pourtant elle me semblait être une inconnue.

-Je te hais, j’aurais tellement préféré que Papa me tue à ce moment là. Sanglotais je en courant vers ma chambre.

Sur le chemin j’avais abandonné mes chaussures et mon sac. Malgré la force de mes sanglots, je crus entendre ma mère essayer de me rattraper. Ma douleur avait anesthésié mes jambes. A tout moment je pouvais m’écrouler. Soudainement mes 60kg semblaient en peser 100. Et ma joues me faisait toujours un mal de chien. Je me jeta dans la salle de bain. Me rattrapa in extremis au rebord du lavabo. Ma respiration était incontrôlable. J’étais prise dans un tourbillon de douleur, d’idées noirs et de haine profonde. Tout tournait dans mon esprit. Les pas lourd de cette femme étaient proches. Je claqua fermement la porte de la salle de bain presque au nez.