Ce qui nous lie

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Les jours passaient et c'était finalement le mariage du fils de Mère Diarra, la femme qui était en prison avec Jeynaba. Celle-ci et les autres filles ont décidé d'y aller tôt le matin pour l'aider avec les préparatifs du mariage.

Depuis sa sortie, Mère Diarra vivait plus aisément grâce à son fils qui travaillait dans une entreprise de voiture, plus précisément celui des Sall. Il gagnait bien sa vie et avec son salaire, il prenait bien soin de sa mère. Ses sœurs s'étaient déjà mariées, alors il vivait seul avec Mère Diarra.

Les filles étaient en route vers Pikine, là où se déroulait le marriage religieux. Vers midi, elles étaient déjà chez Mère Diarra à l'aider avec les préparations. Mère Diarra rentre et trouve les filles dans sans chambre, couchaient sur son lit, toutes fatiguées.

Mère Diarra: je comprends que Jeynaba et Hélène soient fatiguées par ce qu'elles travaillaient  mais toi Adama, toi pourquoi tu es couchée comme si tu as fait quelque chose d'important. Qu'est-ce que tu as fait pour être si fatiguée?

Hélène: bonne question.

Adama: wa, mais j'ai fait quelque kay, c'est moi qui..qui euh

Mère Diarra: exactement... c'est toi qui euh...euh faisais rien d'autre que comptais les mouches.

Elles se sont mis à rire. Il ne faisait que 18h mais elles devaient commencer à se préparer pour la réception. Mère Diarra voulait qu'elles soient à la réception pour aider ses filles par ce qu'elle n'avait plus beaucoup d'amies et la plus part de sa famille ne la côtoyait pas depuis qu'elle est allée en prison.

Jeynaba: ta Diarra, quel heure devons-nous être à la réception?

Mère Diarra: ça commence à 21h.

Jeynaba: il serait mieux qu'on ailles se préparer alors.

Hélène: (en regardant Adama) par ce que y'en a certaines qui prennent une éternité pour se faire belle.

Adama: mane dall ma wekh dounkou. Souma deffé gnou wakh, souma deffoul gnou wakh. (Pourquoi on me laisse jamais en paix enfaite)

Jeynaba: on y va?

Mère Diarra: merci beaucoup les filles, vous étiez extraordinaires. Si c'était pas pour vous, mes filles auraient devenues folles avec tous ses invités.

Hélène: ne nous remercie pas mère, tu mérites tout ce qu'on fait pour toi et beaucoup plus de choses.

Adama: wallay, tu es comme une mère alors c'est normal qu'on soit là pour toi.

Jeynaba ne parlait pas beaucoup comme d'habitude. Elle se contentait de sourire pour dire qu'elle était d'accord avec tout ce que les filles disaient.

Vers 19h, elles sont reparties chez Adama pour se changer car c'était plus près de la location où se déroulait le réception. Elles sont arrivées là-bas vers 22h et elles aidaient les filles de mère Diarra à servir les invités et autres. Plus tard, elles ont commencé à s'amuser sauf Jeynaba qui était assise sur une chaise au coin de la salle. Ses deux amies l'ont forcé sur la piste de dance. Et dans l'autre côté de la salle, Bilal aussi était forcé à aller sur la piste par son companion et fiancée depuis peu Bintou.

Comme dans un film, comme si leur destin voulait à tout prix les réunir, ignorant le fait que les deux être essayaient de s'éviter, les deux se bousculent. Ils se retournent seulement pour face face à l'un et l'autre. À cette instant, le monde autour d'eux disparut,on pouvait lire la peur dans les yeux de Bilal. Il ne pensait qu'à Noor, sa mère était sorti de prison, ce qui voulait dire qu'il allait perdre la garde de sa fille bien aimée. Mais dans l'autre côté, Jeynaba ne montrait aucun sentiment. Elle regardait Bilal s'effondre émotionnellement sans savoir pourquoi. Celui-ci essayait de se controller comme d'habitude mais c'était pas possible.

Jeynaba: La mécanicienne (en correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant