Une brise accompagne les nuages, dissimulant les lueurs orangées qui se reflétaient sur l'horizon.
Le soleil se couche pour avertir la venue des étoiles, Le ciel s'assombrit jusqu'à la noirceur totale. L'attention se porte sur l'astre de la nuit illuminant le crépuscule. L'obscurité m'a soufflé de ne pas m'approcher des profondeurs, peut-être qu'un cœur perdu s'y cache. Le vent se lève maintenant .Je retiens chaque couleur essayant d'imiter le soleil qui disparaît dans l'océan pour laisser place à la tombée de la nuit. Les chuchotements des vagues et le chant des sirènes font chavirer les marins plongés dans la solitude d'un voyage sans fin. Ils sont naïfs et pensent que la voix de ces femmes désirés effaceront leurs larmes quand le rhum aura fait son effet.
On s'était promis l'éternité sur cette plage, la vie défie la vitesse, alors nous sommes pressés de posséder la plus petite chose que nous puissions avoir, le temps, il est minuscule il nous échappe. Et toi tu m'as échappé,comme ce coucher de soleil, je n'ai pas eu le temps de mémoriser cette expression que tu prends quand tu t'émerveilles, ton image s'est enfuit et m'a emporté avec elle. Quelle audace, que de m'enlever à cet univers, maintenant je t'attends et désormais j'ai l'impression que le temps et la seule chose que je possède. Le froid paralysant commence à m'alerter, il me tiens en éveil et me permet de ne pas oublier que le cœur dans ses profondeurs, est celui d'une idiote. J'aperçois au loin le village couleur sang, condamnés à l'étroitesse d'un esprit perturbé, il meurt petit à petit. Quelque chose plane dans les airs, un rêveur qui n'arrive pas à atteindre la lune. La tempête vient d'éclater, Les fenêtres se ferment et ne laisseront jamais l'air passés, une porte entre ouverte trop triste pour se laisser approcher,quelque fois j'essaye de l'ouvrir mais la pénombre me gagne. Tu ne mérites pas le vacarme du tonnerre, le ciel ne devrait pas s'abattre sur les âmes qui dorment. Le sommeil éternel dans lequel notre amour s'est plongé finira par se réveiller dans le cimetière des histoires imaginaires. J'ai commis un meurtre, mais je n'ai pas laissé d'empreintes sur mon passage et les témoins marchent sur les traces d'un passé censuré. J'ai tué l'ivresse de ma liberté,pour m'envahir des tourments de l'oppression. Un son résonne dans ma tête, celui de ton silence immortel. Hantée par le fantôme de l'oublie, les souvenirs s'effacent, j'essaye de les redessiner. Le charme des étoiles opère, une larme coule sur mon visage, signe que je dois m'en aller. Les langues se délient et confessent les pêchés de la nuit. Elles me murmurent que tu es définitivement parti.
YOU ARE READING
Un village inhabité
PoetryUn texte pour se remémorer les jolies couleurs d'un coucher de soleil