Une Journée D'automne

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      Alors que Morphée le quitte, l'ambiance apaisante règne. Son drap est bleu, un bleu ciel, joyeux, doux et chaleureux. La légère lumière du soleil effacé traverse les volets entre ouverts, enveloppe la pièce et se dépose délicatement sur ses joues. Ses paupières frétille. La brise automnale frémit, le berce en son sein. Très matinal, il s'habille, se lave efficacement.
Devant le bloc de marbre, il effectue une affectueuse révérence, avant de livrer ses petits secrets. Un rituel quotidien, cela fait déjà 4 ans qu'elle est partie.

Love's Sorrow, chagrin d'amour, même si amour il n'y a jamais eu jusqu'alors, préférant se sustenter d'amitiés inopinées. Suffisance qui aujourd'hui le trouble, les fougues impétueuses de l'adolescence le fait s'intéresser au "deuxième sexe". Intérêt assez restraint, se limitant à une étude comportementale visant à une meilleure approche future.

"Qu'ils sont beaux", pensait-il. Devant lui, se tenait une scène qui le fit sourire. Adossé contre un siège, assise, ils semblent se lancer de fourbes regards. Quand l'un détourne, l'autre le fixe, et inversement. Il trouve cela amusant, néanmoins, l'attriste : il imagine que jamais ils n'oseront se parler, alors que nombreux seraient leurs points communs. Mais, bien belle sont les histoires qu'ils peut s'imaginer, ils pourraient être heureux, comme anéantis, ou bien simplement inchangés. Il s'identifie à leur possible personnalité. Comme lui, perdus, dans cette océan de relations complexes.

La journée est vaste, longuette. Mais la ferveur des etudes ne lui fait pas peur. Déjà bientôt rentré chez lui, il profite une dernière fois en ce jour pluvieux de l'odeur délicate de la nature. Cette odeur si fébrile, qui est étouffée par la désagréable ville, mais qui résiste encore.
Il s'allonge, exténué, pique un léger somme. Déjà 21 heures, ses parents n'ont pas osé le réveille.
Il déverrouille sont portable, l'actualité locale est austère, entre ses lignes désenchantées, il reconnaît le portrait de la fille du bus.