Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)

Chapitre 87

-Alors c'est la chambre d'enfance de papa, demande Mickaël en rentrant.

-Oui.

-Un vrai scientifique, fit Mickaël à voix basse émerveillé, elle est magnifique.

Dans cette petite pièce remplit d'objet en tous genres comme des fusées alignées sur une étagère au dessus d'un bureau inondé de livre, des maquettes de navettes spatiales disposées sur une petite table ronde à gauche de la fenêtre, des planètes accrochées au plafond, un tableau à craie fixé près du bureau.

-C'était son sac d'école, demande Mickaël en prenant ce dernier appuyé contre le mur sous le tableau.

-Oui. Il y a encore toutes ses affaires dedans. Tu veux manger quelque chose ?

-Non merci. Je vais dormir un peu si ça ne te dérange pas.

-Fait comme chez toi mon grand, dit Théodore avant de fermer la porte.

Mickaël lève la tête et tourne lentement sur lui même. Finalement, un sourire l'emprisonne. Cette chambre est peut-être celle de son père mais bon sang qu'est-ce qu'il si sent bien. En y réfléchissant bien, tous les deux possèdent la même passion, la science. Mickaël s'assoit sur la chaise de bureau de son père et fouille entre les livres scientifiques puis saisit finalement le sac à dos d'école simple de couleur gris. Il l'ouvre et s'empare des cahiers.

-Laurent Jify, lit-il sur les petites étiquettes des protège cahier.

Il en ouvre un et tombe sur des exercices de français. Il reste étonné en voyant une écriture enfantine. Lui qui a toujours vu son père écrire d'une manière très soignée.

-Huit sur dix. Neuf sur dix. Dix sur dix, murmure Mickaël en tournant les pages.

Le blond farfouille absolument tout jusqu'à la trousse de son père. Il continue son inspection en fouinant dans les tiroirs où il trouve divers jeux, yo yo, flûte, calculettes, peluches, figurines de ses dessins animés préférés, Sherlock Holmes, Ulysse 31, Albator et Inspecteur Gadgets. Mickaël ferme les tiroirs et s'allonge sur le lit.

-Comment est ce qu'il va, demande discrètement Laurent dans le couloir d'entrée.

-Perdu. Mickaël est perdu, répond son père, il dort. Il est très fatigué.

-On pourrait peut-être le voir sans faire du bruit, propose Jeanne, juste pour nous assurer que tout va bien.

-Venez, soupire l'italien en les laissant passer.

-Comme c'est joli... Tout à changé ici, souffle Jeanne ébahi.

-C'est grâce à ton mari, sourit Théodore, ne faites pas de bruits, chuchote-t-il avant d'ouvrir doucement la porte de chambre.

Laurent et Jeanne passent leurs têtes et découvrent leur fils allongé de dos. Jeanne inspire de surprise.

-Comme il a grandit, murmure-t-elle la main contre sa bouche.

Laurent s'approche doucement et se penche légèrement pour apercevoir le visage de son fils endormi. Il penche la tête dans un sourire en coin, les mains dans ses poche de pantalon.

-C'est un vrai jeune homme, complimente-t-il à voix basse.

"-Mickaël !! Pourquoi tu m'as abandonné ?!! Je t'aime !!

-Mathis ?! Nan... Nan ! Lâche moi !!

-Embrasse moi... Vas-y, tu peux commencer...

-J'veux pas !! Arrête !!"

Sous leurs yeux, Mickaël commence à s'agiter et marmonner.