Lassitude, OS Bnha

Pourquoi ?

Nda: J'ai ajouté une musique au début, vous pouvez l'écouter ou non, j'ai choisie celle là car je l'avais en tête au moment de l'écriture. Bonne lecture !

Vous connaissez sûrement cette impression. Celle qui vous fait
sentir tellement mal que vous pensez que la vie n'a plus aucun intérêt. Tellement vide que la mort ne semblait plus être une fatalité, mais bien un destin comme un autre.
Oui, c'est normal de se sentir mal. Mais, est ce que ça l'est de le rester chaque jours?

Les même pensées.
En boucle.
Personne ne m'aime.
Je ne manquerai à personne.
Je ne sert à rien.
Inutile. Inutile ! Tous le disent! On me le répète tout les jours, comme s'ils avaient peur que je l'oublie. Mais ce n'est pas le cas. Encore et encore, cette pensée me ronge le crâne. Le perforant, le détruisant petit à petit, pour ne laisser qu'une sombre mélasse, noire d'une suie recouvrant le peu de conscience qu'il me reste. Les interrogations se transforment en certitudes.
Est ce que je compte pour quelqu'un?
Est-ce qu'on me regrettera?
Non.
Je le sais.
Après tout, personne ne dit le contraire.
Ce venin produit dans mon cerveau, renforcé par vos mots, tue le peu de raison qu'il me reste.
Pourtant, pourquoi je m'obstine à sourire?
C'est ma raison d'être après tout.
Tous connaissent l'izuku souriant, heureux de vivre.

Enterré depuis bien longtemps.

...

Je déteste sourire.

Je hais cette putain de manie que j'ai de sourire!
Sourire, sourire, et ENCORE sourire!!!
Pourquoi je souris? Moi-même je ne sais pas.
Je ne me comprends plus.
Je ne comprends plus rien, en ce monde!
Pourquoi tout me paraît si flou?
J'ai l'impression de vivre dans un néant permanent.
Je n'arrive plus à refléchir, à penser...
La seule chose que je puisse encore faire, c'est ce putain de sourire qui me pourrit la vie.

Tout vos regards me pèsent. Ils se bloquent dans ma gorge, la nouant douloureusement, m'entravant par la douleur.
Pourtant,je me tais.

Regard de haine.
De pitié.
De dégoût.

Regards hautains.

Tous les jours, je les supporte, mais peu à peu, ils se mettent à peser sur mon dos. Sur ma conscience. Et vos mots et regards sont plus lourd que le plus lourd des métaux.

Rendant chacun de mes pas, chacune de mes paroles difficiles.

J'ai mal.

J'ai si mal.

Alors pourquoi, malgré tout cela, je souris?!!

Si seulement je savais faire autre chose!

Je rêverais de pouvoir hurler, pleurer, m'énerver, de crier au monde mes peines et mes douleurs.

Pourtant... La seule chose que je laisse transparaitre, c'est un sourire.

...

Et la seule chose que j'ose faire, c'est de prendre cette lame devenu sacrée.

Saviez vous qu'un sourire pouvait cacher tant de choses?

De même que les manches longues. Mes bras, striés par la douleur m'animant, sont pourtant invisible à vos yeux. Si une petite rayure apparaissait, il me suffirait de prendre mon plus beau sourire et de dire: "C'est mon chat." "Je suis allé dans des ronces."
Pourquoi me croyez vous si facilement ?!
Pourquoi, malgré cette souffrance que je ressens, plus puissante qu'un ouragan, personne n'y fait attention?
Depuis quand le mot "joie" n'existe plus pour moi?
Et depuis quand le mot "souffrance" n'a plus la même définition que la votre?
Je ne comprends pas quand certaines personnes ont un mouvement de peur, de répulsion lorsque l'on parle de suicide ou de scarification. Pour moi "délivrance", "nécessité", pour vous "horreur" et "incompréhension" .

Depuis quand je suis là, cette corde à la main?
Depuis quand cette idée s'est imposée dans mon crâne ?
Maintenant que j'y pense, cela fait trop de temps que cette fin me tente, cette alternative facile remplaçant un futur dont je ne veux pas. Ou plus. Qui sait.
Cependant, même en cet instant fatidique, un souvenir reste gravé dans ma mémoire. Au fer rouge.
Il y a peu, ou il y a un certain temps, cela n'a plus réellement d'importance, on m'avait demandé comment je voyais mon futur.

Et aussitôt une image forte, nette, dure et s'imposant comme une évidence, était apparu dans mon esprit. Sans que j'eu besoin d'y songer.
Sans même le vouloir.
Comme si même mon inconscient voulait me le faire comprendre.

Je m'étais vu, moi, pendant au bout d'une corde, mort, tout simplement. La peau livide, le visage caché la pénombre de la pièce, et surtout seul, seul comme je l'ai été vivant, et seul comme je le serais encore dans la mort.

Ainsi ne peut-on pas dire que la mort n'est que la suite de la vie? Je ne vois plus la différence entre les deux. Ou si. La mort me semble dix milles fois préférables à la vie que je mène.

Depuis cette image de pendaison me hante.
Moi qui ne me voyais pas dans le futur, voici que dernier me fuyais à son tour.

M'abandonnant.

Comme tout le monde.

Me laissant seul, perdu, dans un monde terne et morne où seul l'écho de la mort de laissait entendre. Le glas funèbre de cette fatalité semblait sonner au dessus de ma tête, m'obligeant encore et toujours à l'écouter, me rappelant cet échappatoire à la vie.

Le suicide.

Le suicide.

Le suicide.

Ne trouvez-vous pas que ce mot sonne harmonieusement en bouche?

Bien plus que le mot lassitude qui pourtant a rythmé ma vie jusque là.

La vie. Tellement fragile. Faible. Une simple corde suffit à vous la enlever.

La mort. La seule qui t'attend, chaque jours, t'accompagne dans tes peines, joies, douleurs, sans te juger, te proposant son aide à la moindre difficulté. Car elle est là, pour toi, et elle seule t'appartient réellement, amicale et réconfortante, te promettant le plus beau cadeau au monde. Personne ne pourra te la voler.
Cette promesse scelle notre destin à tous, mais plutôt qu'y voir un ennemi, j'y vois un véritable ami. Une confidente.

Seul moi peut choisir quand ouvrir ce cadeau.
Et ce cadeau qu'elle me fait, j'ai décidé de l'ouvrir en avance.
Il est donc un peu tôt pour dire cela mais...

Joyeux noël, tout le monde.

Nda. : je devais publier cet os peu avant Noël (d'où la fin) mais j'ai eu quelques problèmes de portable. Pour ceux qui lisent l'Hydre aux yeux verts et participent à l'histoire dont tu es le héros, ne vous inquiétez pas, j'ai à nouveau un portable et j'ai repris l'écriture
:)