La Mort

La destruction

La nuit était calme. C'était de plus en plus rare. Elle avait pourtant été très agitée. De nombreux meurtres avaient été commis, une centaine il me semble. J'avais ramassé chaque âme éteinte, une par une, avec précaution et respect. Non pas que je bâcle mon travail d'habitude mais cette nuit avait été si différente. Ces meurtres, ces homicides, ces sacrifices avait été frappant. Jamais de ma longue carrière je n'avais eu le privilège d'assister à une telle barbarie. Je ne les avais jamais vu se nourrir. Je ne faisais que récupérer ce qu'elles laissaient derrière elles: des corps éparpillés, ensanglantés, mutilés à l'extrême ainsi que les âmes des défunts errantes dans le ciel, à la recherche d'un but, d'un Paradis ou d'un Enfer. Ce soir là j'ai tout vu sans que personne ne le sache. J'ai été un témoin "fantôme" tant ma présence ne pouvait être remarqué. Quand on ramasse les âmes mortes comme je le fais, les sentiments comme la compassion, la pitié ou même la peur disparaissent. Mais à l'instant où cette chose est apparue, au moment où je l'ai vu sauter au cou de ce pauvre homme et le décapiter, j'ai ressenti quelque chose. J'ai était surpris, choqué de la scène qui s'offrait à moi. Ce monstre aux yeux rouges vifs se nourrissait de la chair et du sang de sa victime. Ce spectacle bestial, sauvage et si violent me répugnait. Des morceaux de l'homme volaient dans la rue entre deux coups de croc de l'animal. Les mots me manquent pour décrire cette scène. Je ne pourrai désormais plus les ignorer. Elles sont là, parmis les hommes. Le jour elles cachent leur véritable nature. La nuit, elles se libèrent, elles prennent vie. Ce sont les goules.