Inespéré (fini)

III

Le réveil sonna et, m'étirant comme jamais, un sentiment de bien être fit frissonner tout mon corps. Vous savez? Celle qui vous fait comme si votre cœur se relâchait enfin. Ça ne m'était jamais arrivé. Ça fait un bien de fou n'empêche!

Je me levai, un sourire au lèvre que je n'arrivais à enlever. Je pensais à ce qu'il était arrivé hier et je me dis que ce n'était sûrement que moi qui délirait.

Je m'habillai vite fait, pris mon sac et sorti de chez moi d'une marche assez rapide.
Le spectacle qui s'offrait à moi ce matin était le plus beau cadeau que l'on ai pu m'offrir. Un magnifique arc en ciel au couleurs contrastées se dessinait dans un ciel rosé de nuages. Le soleil manquait à l'appel mais tout était d'autant plus beau. Je retournais vite dans ma chambre échangeant mon sac de cours avec ma guitare. Oui j'allais sécher les cours mais cela valait le coup.

Je courrais presque pour aller sur la petite colline me poser contre le seul saule pleureur du parc. Une note retenti, puis une autre et encore une multitude. Je marqua quelques paroles qui me venaient en ce si beau matin d'automne. Le vent soufflant mes sons les enveloppant d'une aura presque magique. Je me sentais vivre. C'était si rare. Fermant les yeux pour mieux m'imprégner de l'intensité du moment, une présence étonnamment reposante me fit sentir invincible. Je n'ouvrais pas les yeux. Je profitais du moment. Je finis par m'endormir contre l'arbre, guitare sur mon ventre.

Je me réveilla en sursaut lorsqu'un enfant m'envoya son ballon en pleine tête. Putain. Meilleur réveil au monde. Je le lui rendis et regarda autour de moi un peu sonné. Je l'avais vu, dans mes rêves. J'avais vu le visage de cette voix, de cette présence.

Où est-elle ? Elle s'appelle comment ? À quoi ressemble-t'elle déjà?

J'avais tout oublié de mon rêve si envoûtant. Je regardai ma montre: dix-huit heures vingt huit et quarante six secondes -on aime la précision. Je me levai donc me dirigeant, guitare sur le dos, vers la maison.