Jane The Ripper

161 13 8
                                    

William Lusk avait eu une carrière plutôt banale, des viols en passant par des cambriolages, tout ce qui a de plus basique à Whitechapel. A bientôt 53 ans il n'avait pas encore eu ce qu'on appelle l'enquête de sa vie, celle qui lui prend tout son temps et toute son énergie, celle pour qui il avait décidé de faire ce travail et d'abandonner toute idée de fonder une famille. Mais en ce samedi 8 septembre 1888, sa carrière allait prendre un tournant bien plus morbide qu'il ne l'imaginait, à tel point qu'il n'aurait jamais souhaiter avoir l'enquête de sa vie si on lui en avait parlé 30 ans auparavant.

Le corps d'Alan Chapman avait d'été retrouvé tôt ce matin dans le quartier de Spitalfields. C'est Lusk qui avait été le premier à arriver sur la scène de crime et il avait beau s'être préparé toute sa vie à voir un cadavre il eut tout de même de fortes nausées, notamment à cause de l'odeur pestilentielle.  Alan était étendu sur le sol dans un cul de sac, une auréole de sang autour de sa tête qui s'était écoulé de sa gorge, rendant ses cheveux rouge. Mais ce n'était pas ça le plus affreux, ses entrailles sortait de son corps comme une cascade figée de sang et de boyaux. Il devait être tellement vidé que William était sûr que son corps avait perdu au moins 5 kilos. Chapman se prostituait depuis bientôt deux ans, comme près d'un milliers d'hommes dans les bas fonds de Londres, il n'avait pas eu le choix, très peu d'hommes avaient le choix finalement. Rejeté de l'usine où il faisait le ménage à seulement 17 ans, et presque à la rue, Alan avait timidement commencé à trainé autour des bars sombres de Whitechapel. Son premier client avait été un homme, et à sa grande surprise il avait apprécier ce moment malgré un malaise présent lorsqu'il s'était approché pour lui faire des avances. Depuis ce jour, hommes et femmes aux désirs non assouvis permettait à Alan de se nourrir et de dormir dans un hôtel sombre de la ville. Il devenait tellement l'aise qu'il finit par inviter ses clients dans sa propre chambre, ce qui ne posait pas de problèmes à la gérante de l'hôtel puisqu'elle avait vu passer des dizaines d'hommes accompagnés de leur client dans son hall. C'était le quotidien de Whitechapel. En s'approchant plus près Lusk remarqua que l'incision faite à la gorge et au ventre était d'une précision sans pareil, il était évident que le premier coup de couteau avait été fatal. L'inspecteur se tourna vers ses coéquipiers.

-« Je pense, nous pouvons l'affirmer, que la personne qui à pu commettre une telle atrocité savait très bien ce qu'elle faisait. Ceci est un meurtre avec préméditation. »

Tout le monde était d'accord alors personne ne prit la peine de répondre, aussi parce qu'un état de choc s'était installé au sein du groupe. Lusk ordonna d'un geste de la main aux médecins présents de s'occuper de la victime. Il réajusta son chapeau et tourna les talons. La nuit fut compliqué pour l'inspecteur en chef, le cadavre d'Alan troublait son esprit mais il avait cette naïve determination à vouloir résoudre au plus vite cette affaire. Il ne trima pas toute la nuit comme on aurait pu le penser, il aurait pu étudier les photos de la scène mais il pensait que sans autopsie il ne pourrait pas plus avancer. Il fallut attendre le mercredi suivait pour apprendre que les parties génitales avaient été retiré à la victime, néanmoins il n'en appris pas plus que ce qu'il savait déjà.

-« Ça ressemble à l'oeuvre d'une chirurgienne de précision » affirma le médecin légiste qui n'eut pour seule réponse un hochement de tête.

Lusk un mouchoir porté au visage fit le tour du corps qui empestait la mort.

-« Ça ne peut que être l'oeuvre d'une femme dans ce cas, précise, aussi cruelle que le diable. » ajouta le médecin qui eut raison de ne pas espérer plus qu'un vaste geste en guise de réponse.

Dès le premier pied dehors Jane put prendre une bouffée d'air sain après avoir été sous un nuage de fumée de cigarette bien trop toxique à son gout. Pourtant chaque soir elle trainait dans les bars de Whitechapel, observant femmes et hommes qui vivaient de débauche. Jane les trouvait pitoyable, lorsqu'elle elle écoutait les conversations elle se nourrissait de leur malheurs, lorsqu'elle les regardait elle absorbait leur disgrâce. Ce soir elle savait quel était son but, deux ruelles plus loin, isolé et attendant ses client Elliot Stride était adossé contre le mur sale de sa rue de prédiction sans savoir ce que le sort lui réservait ce soir, et qu'il serait plutôt chanceux. Elliot aperçue la silhouette de Jane s'avancer vers lui d'un pas confiant, si un quelqu'un s'embarquait dans sa ruelle, il savait que que ce n'était pour une promenade de santé. D'un sourire aguicheur il s'approcha de la jeune femme jusqu'à ce que leur corps se touchent presque, il scruta son visage qui lui apparaissait sous la lueur du seul lampadaire. On aurait pu dire si Jane avait une bonne hygiène de vie ou non, son visage pale était pur, ses cheveux bruns soyeux et pourtant son corps était parsemé d'égratignures et on ne pouvait déterminer la couleur de ses vêtements. Elliot n'eut le temps de regarder plus en détails son visage, elle se glissa derrière lui sa main parcourant l'épaule du jeune homme. Que pouvait-il lui arriver, si le palper était le désir de sa cliente il n'allait pas l'en empêcher. Il aurait tout de même voulu entendre le son de sa voix, mais il n'en aura jamais l'occasion. D'un geste brusque qu'il ne pu voir, Jane sortit un couteau dont la lame brillait dans la nuit éclairant presque autant que le lampadaire. Elle souffla au creux de l'oreille d'Elliot, prenant dans sa main droite son menton, empoignant dans la gauche son arme blanche. D'un coup d'un seul elle trancha violemment la carotide de sa victime. Le sang gicla mais n'en laissa que très peu de traces sur Jane, qui laissait doucement Elliot s'effondrer au sol et avec une profonde satisfaction qui n'allait pas durer, elle l'observa se vider de son sang. Mais sa récréation tourna court, elle entendit des pas raisonner, de potentiels futurs clients d'Elliot s'approchait, et dans quelques secondes ils se retrouveraient au même endroit que Jane. Elle quitta la ruelle, croisant deux hommes qui s'y engouffrait. Elle pensa d'abord à l'insatisfaction qu'ils allaient ressentir lorsqu'ils se rendraient compte qu'ils ne pourraient pas être sexuellement assouvi. Puis Jane ressentit une profonde haine, envers tout ces hommes, elle n'avait pas pu finir son travail, elle n'avait emporté aucun trophée de sa victime et donc n'en tirait aucune satisfaction. Elle traversa la rue principale, presque vidée et trois rue plus loin, elle faillit loupé Carter mais l'aperçue de justesse. Carter Eddowes avait 46 ans, il se prostituait depuis la fin de ses études car il n'avait pu trouver un travail décent. Les soirées de Carter étaient dictées par ses clients habituels, très peu de nouvelles personnes passait par repère, il fut donc surpris lorsque Jane lui fit face.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jun 25, 2021 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Cauchemars: L'horreur à travers les siècles Où les histoires vivent. Découvrez maintenant