Hermeline, ou la demoiselles aux multiples métiers.

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Venez écouter l'histoire que j'ai entendu hier à propos d'une femme du nom de Hermeline, qui se nomme désormais Sœur-Confession, et qui n'a pas beaucoup à envier aux jeunes femmes de notre société. Il fut un jour, une belle demoiselle, qui était née fort pauvre, mais qui aimait les richesses. Elle priait Dieu jour et nuit pour qu'il la mari au plus puissant d'entre tous car si elle était belle, elle n'était plus pucelle.


Sa vie ne lui convînt plus.

Un mardi matin, s'en fût,

La très belle, dans les rues.

Et à tous les hommes elle plu.

Et le Printemps arrivant,

Et les jolies fleurs tombant,

La lumière transformant

Le roux, en un blond charmant.

Le boulanger, qui se veut

Être riche, mais surtout pieux,

Était grand et beau et preux,

Adora le blond de feu.

Le boulangeait tenait un petit commerce grandissant. Les commandes affluaient et il n'avait que deux mains pour contenter tout le monde. Voyant là sa chance de faire fortune, la demoiselle prit l'air ingénue et proposa son aide au boulanger. Il imaginait que la jeune fille était inexpérimentée aussi voulu-t-il lui apprendre à faire du pain. Mais il sembla qu'elle en sut presque autant que lui. Pour lui prouver tout son savoir et sa bonne volonté : elle pétrie sa pâte, durant de longues minutes sous les yeux agréablement surpris du boulanger. À force de la travailler, la pâte déjà bien ferme, se mit à lever. Il était temps de la mettre dans le four. Aussi le boulanger pris l'initiative de le faire chauffer. Pour se faire il y fourra quelques brindilles et y mit le feu. Afin que le pain ne cesse alors de gonfler jusqu'à la cuisson totale, on mit la pâte dans le four, qui lui était bien chaud.

Ce fut presque impossible au boulanger de ne résister au savoir-faire de la jeune fille. Mais elle était très maligne, et une fois bien installée elle se chargea de faire gagner beaucoup d'argent au boulanger, qui délaissa sa passion pour la boulangerie, à d'autres moins pieuses. Hors Hermeline compris rapidement qu'elle ne pourrait pas combler tous ses besoins avec ce manant. Elle trouva un prétexte pour partir et ne revint jamais. En la voyant s'en aller, le triste amant cru voir sur sa chère tête blonde quelques reflet roux.

Sa vie ne lui convînt plus.

Un mardi matin, s'en fût,

La très belle, dans les rues.

Et à tous les hommes elle plu.

Et puis l'été arrivant,

Et les jolies fleurs tombant,

La lumière transformant

Le roux, en un blond charmant.

Le chevalier, qui se peut

Être riche, mais surtout pieux,

Était grand et beau et preux,

Adora le blond de feu.

Le chevalier logeait dans une tente, et se préparait à repartir en guerre. Son écuyer était mort et il se retrouvait bien seul. Voyant là sa chance de faire fortune. La demoiselle prit l'air ingénue et proposa son aide au chevalier. Il imaginait que la jeune fille était inexpérimentée aussi voulu-t-il lui apprendre à entretenir une épée. Mais il sembla qu'elle en sut presque autant que lui. Pour lui prouver tout son savoir et sa bonne volonté : elle attrapa la longue épée à pleine main et elle la lustra un long moment, sous les yeux agréablement surpris du chevalier. L'épée fut si bien travaillée qu'il fut temps de la ranger dans le fourreau, qui lui était bien profond.

Ce fut presque impossible au chevalier de résister au savoir-faire de la jeune fille. Mais elle était très maligne, et une fois bien installée elle se chargea de faire gagner beaucoup d'argent au chevalier, qui délaissa sa passion pour la guerre, à d'autres moins pieuses. Hors Hermeline compris rapidement qu'elle ne pourrait pas combler tous ses besoins avec ce manant. Elle trouva un prétexte pour partir et ne revint jamais. En la voyant s'en aller, le triste amant cru voir sur sa chère tête blonde quelques reflet roux.

Sa vie ne lui convînt plus.

Un mardi matin, s'en fût,

La très belle, dans les rues.

Et à tous les hommes elle plu.

Et puis l'automne arrivant

Les jolies feuilles tombant

La lumière transformant

Le roux en un blond charmant

Le Roi, qui peut ce qu'il veut,

Déjà riche mais peu pieux,

Était grand et beau et preux,

Adora le blond de feu.

Alors qu'il se promenait dans son jardin, tenant son poulain à la main, tomba nez à nez sur la jeune fille qui flânait là. Qu'elle curieuse coïncidence. L'ingénieuse proposa au roi de s'occuper de son poulain. Et il en fut ravis. Car elle savait bien comment l'amadouer, avec des caresses et des baisers. Hors il faisait encore très chaud, et le Roi proposa de rentrer le poulain dans la grotte qu'il possédait déjà. Et le poulain pu s'y rafraîchir car elle était bien humide.

Et c'est ainsi qu'elle devint reine : le cœur chaud, l'âme profonde et les yeux humides.

Bien qu'elle soit maline la jeune Hermeline, le Roi en était tout autant. Et il tenait bien plus à son or qu'a son amante. Aussi quand il comprit les motivations de la demoiselle, une fois lassée de ses bienfaits, il décida de l'enfermer dans un couvent pour la punir de ses excès.

Sa vie ne lui convînt plus.

Mais en changer elle ne pu

La très belle, au couvent fut.

Et à personne elle ne plu.

Et puis l'hiver arrivant,

Les jolies feuilles tombant,

La lumière transformant

Le roux en un blond charmant.

Mais Dieu qui, en tout, peut,

Lui donna le goût du pieux.

Et son cœur à elle prit feu

Du grand amour de Dieu.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 22, 2019 ⏰

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