•lundi,11h45En me jetant de ces bras, Morphée m'a extirpé de mon sommeil: comme tout les jours je me réveillais en sursaut à cause de ce foutu cauchemar qui ne faisait que de se répéter chaque nuits en boucle dans ma tête.
C'est ainsi que je me leva pour aller dans la salle de bain pour prendre ma douche, avant d'y entrer, je croisa mon reflet à travers la glace : on pouvait distinguer à des kilomètres que la bonne humeur ne se lisait pas sur mon visage ; à vrai-dire, mon visage serré ainsi que mes sourcils froncés montraient parfaitement ma nonchalance du jour.
Je n'y remédia pas plus que ça car je me déshabilla pour ensuite rejoindre la cabine de douche. L'eau brûlante ruisselait sur ma peau, une forte buée enveloppa les parois de la douche: tellement que je manquais d'oxygène, ce qui me poussa à éteindre le robinet pour ensuite me munir du savon que j'humidifia pour le passer le long de mon corps, une fois mon corps tartiné par la couche de mousse qu'a laissé traîner le savon derrière lui , je me rinça: toujours à l'eau brûlante, cette eau me brûlait tellement la peau que ma respiration se coupait, mais ce n'est pas pour autant que j'arrêtais, non, sa me poussait même à augmenter le flux d'eau pour que le jet sortant du pommeau de douche soit plus fort, plus violent, de sorte à qu'il me laisse une trace rouge écarlate de part la rapidité et la force à laquelle l'eau me tombait dessus ainsi qu'à sa température. Une fois le robinet coupé, j'ouvris la porte vitrée du cabinet de douche, la vapeur s'y échappait aussi vite qu'elle était venue pour ensuite finir sa course sur la glace, je l'en débarrassait assez rapidement ; j'avais besoin de voir l'œuvre de mes géniteurs en me brossant les dents, cette action robotique terminée, j'enroula mon corps dans une serviette, puis je sortis de cette salle de bain.
Je me retrouvai assise dans le salon, seule, avec mon verre de jus à la main. La télé était allumée comme fond sonore, je n'y prêtais pas vraiment attention même si ce qu'elle projetait était mon émission favorite: une émission de reportage sur les crimes et faits divers. J'avais allumé le téléviseur pour entendre des voix, sa m'aidait à me sentir moins seule, je déteste être seule...
C'est plutôt paradoxal pour une personne qui l'est toujours, même si ce n'est pas une solitude voulue mais plutôt une solitude imposée. Oui, on m'inflige d'être seule pour me punir, me punir d'être ce que je suis : une bâtarde.Mon verre de jus bu d'une traite, je fis le tour du propriétaire, un spacieux F5 pour voir où est ma mère, ici, je n'ai jamais manqué de rien, l'argent rentrait, pas par le misérable petit boulot en tant que serveuse dans les salons à chicha de la ville que ma mère pratiquait, mais plutôt par les dizaines d'hommes bourrés de fric à qui ma mère soustrait de l'argent en échange de sa compagnie et plus encore... Verdict de la visite de l'appartement ; ma mère n'est pas là, c'est sans grande surprise que je l'ai assimilé, elle doit sûrement être chez l'uns des hommes qui pourrait complémenter ses revenus.