Textes érotiques

7 (hetero)

Je t'entends approcher de la chambre, tes pas se font de plus en plus prononcés. Moi j'ai toujours les yeux bandés comme tu me l'as demandé. Je sens le vent contre ma peau, je suis nue, complètement à ta merci, tu pourras me faire ce que tu veux je n'ai pas peur, au contraire j'ai confiance. Tu ouvres la porte et j'entends le grincement familier de tes chaussures contre le parquet. Tu n'as pas l'air d'être nu mais je ne peux pas en être sûr avant que tu sois au dessus de moi. Avant que tu poses tes mains sur mon corps.

C'est alors au moment même où je pense à ça que je sens ta main me parcourir, tu aimes mon corps et je le ressens à la simple caresse que tu déposes sur moi. Je ne vois rien, ce qui fait que je ressens tout. Je ressens ton odeur contre la mienne, ta main qui effleure mes seins, ton souffle qui caresse ma nuque puis enfin tes lèvres se posant sur mon cou et le suçant, l'aspirant pour me faire tienne aux yeux du monde mais aussi aux miens. Tu veux que quand je me regardes dans un miroir que j'ai la preuve que je t'appartiens toute entière.

J'entends le frottement d'un vêtement, qu'est ce que tu peux bien enlever?
Tes lèvres se posent enfin sur les miennes, j'ai l'impression que ça fait une éternité que j'attends ça, nos langues se mélangent et pourtant tes mains ne cessent d'explorer mon corps. J'écarte un peu les jambes, tu te doutes de ce que je veux mais tu veux prendre ton temps, tu veux que je me languisse, que je te supplie. Ta langue descend peu à peu sur mon corps, je la sens passer sur mes seins, puis mon ventre et quand enfin elle atteint l'endroit de tous les plaisirs, je me cambre et toi je te sens sourire.

Tu adores entendre ma voix, m'entendre gémir et sentir me cambrer sous toi, tu te sens puissant et désiré, tu n'en deviens que plus passionné, plus fou. Tu remontes vers moi, m'embrasse encore une fois, j'adore quand ta langue se mélange à la mienne, je me sens aimé. De ta voix grave tu me dis de me relever, ce que je fais sans hésiter, tu me prends sur tes genoux et commence un jeu de langue entre nous deux, c'est à savoir qui dominera le baiser. Malheureusement pour moi, comme à chaque fois tu gagnes, quand je suis avec toi je lâche prise trop facilement et tu le sais.

Tu me rallonges et enfonce un doigt en moi, putain j'aime ça, j'aime te sentir m'explorer, le découvrir et à chaque fois que tu me fais l'amour c'est comme si c'était la première fois que tu me voyais, que tu me découvrais. Tu touches une zone très spécial qui me fais me cambrer encore et tu essaies de me faire cambrer un maximum. C'est comme un jeu pour toi et tu adores me faire gémir. Quand un second doigt rentre, je me tend un peu, j'ai toujours été serré mais tu arrives à me détendre si vite, c'est comme si avec toi tout était plus facile. On dit que l'amour change tout et bien c'est la vérité.

Quand enfin tu as mis le troisième doigt, fait des dizaines d'aller retour qui m'ont fait me sentir bien, excité et tellement embrumé, tu enlèves ton jean et met une capote. Tu le fais si lentement, tu veux vraiment me tuer c'est ca. Tu t'enfonces enfin en moi après ce qui m'a semblé être des heures alors que ça ne devait faire que quelques minutes. Mais quand l'excitation est à son comble, quand l'envie est au plus haut, la perception du temps change. Tu bouges enfin en moi, tu vas vite, lentement, profond et proche, tu sors et tu rentres. Tu ne gardes jamais le même rythme ce serait trop ennuyeux pour toi.

Enfin après des minutes ou peut être des heures je n'en ai aucune idée, ton rythme devient rapide, très rapide, tu gémis et je gémis. Nous deux en concert, nous allons vivre la jouissance absolue, tu te dépêches, comme si c'était urgent de jouir, il faut que ça arrive et maintenant. C'est comme l'apothéose que nous allons atteindre. Ton regard se pose sur le miens, le lit bouge, grince, et dans un ultime effort toi et moi jouissons, c'est la première fois que ça nous arrive enfin. Après ça je me sens bien, sereine et tu m'enlèves enfin ce que j'ai autour des yeux, je te vois, tu es rougis par l'effort, tu es beau.