Un nouveau jour se lève pour moi, le prince du royaume. Mes yeux s'entrouvrent lentement et une grimace crispée se dessine sur mon visage lorsque la lumière du jour m'agresse de son rayon laiteux.
Petit à petit,je m'habitue à la luminosité et observe quelques instants cette chambre qui m'a vue naître et grandir. Une pièce d'une vingtaine de mètres carré de forme rectangulaire équipée d'une porte en bois de chêne parée de dorures dessinant des motifs circulaires et symétriques, d'un grand lit munit de multiples couvertures de différentes nuances de bleu, de monumentales fenêtres habillées de rideaux bleu roi en soie et des meubles en bois précieux qui coûtaient une fortune.
J'enlevais mon habit de nuit, un pyjama en soie, pour enfiler un pantalon bleu marine sillonné de coutures dorées ainsi qu'un haut composé d'un t-shirt semblable au pantalon et d'une cape en tissu dont on pouvait voir au travers et de la même couleur que l'ensemble, décoré de motifs étoilés discrets.
L'habit traditionnel des princes du royaume de Cursedick, passé de père en fils, fait d'un tissu résistant, difficile à salir et qui garde la chaleur efficacement .
Je m'apprêtais à quitter ma chambre quand, soudainement et me faisant sursauter, quelque chose éclata une fenêtre dans un vacarme de verre qui se brise. Une jeune fille se tenait à environ trois mètres de moi, une arme à feu à la main qu'elle pointait dans ma direction. Elle était vêtue des habits des bas quartiers mais avec un coté plus soigné, elle devait être une de ces voleuses, engagée pour ramener ma tête sur un pieux.
-Les mains en l'air fils de pute ! Me cria t-elle avec une telle agressivité que je reculais d'un pas et m'exécutais sur le champs.
-Suis moi, pas de gestes brusques ou de bruits, sinon je fais un joli trou entre tes deux yeux compris ? Me fais pas répéter.
Je hochais faiblement la tête, soudain pris d'une peur paralysante. Allait-elle me faire du mal ? Quel était son but ?
Je n'eus pas le temps de réfléchir plus.
-T'entends ce que je te dis grosse merde ? Bouge si tu veux pas que je te tranche la gorge et que je me serve de ce qui te sert de dents comme osselets. Avance vers moi et saute par la fenêtre.
Je m'avançais de quelques pas vers la fenêtre, contemplant le vide sous moi.J'hésitais une dizaine de secondes puis fut violemment poussé en avant. Je me sentais tomber, lourd, inéluctablement vers une mort certaine. Et, au fur et à mesure que je m'approchais du sol, je ralentissais, comme soulevé par une force inconnue. J'osais un regard en coin au dessus de moi : la voleuse me tenait d'une poigne ferme, accrochée d'une main à ce qui semblait être un voilier muni de petites hélices. Elle me hissa à bord, et je pus enfin prêter meilleure attention à l'engin.
Toujours sous l'emprise de la peur et du choc, je n'arrivais pas à bien réfléchir mais j'observais deux grands mâts et de grandes voiles blanches avec, au sommet de chaque mât, de grandes hélices qui semblaient animées par une énergie mystérieuse venue de nulle part. L'engin était principalement fait de bois, avec des clous par ci par là et des nœuds de cordes pour maintenir le tout. Il n'avait rien de glorieux mais c'était un bien curieux moyen de locomotion. A quelques mètres de moi, une surélévation du « bateau »semblait être la proue, équipée d'une barre de gouvernail.
La voleuses'avança vers moi, un regard hargneux fixé sur ma personne toujours en état de choc et terrifié.
-bouge pas ou tu finis en crêpe de prince sur la place publique, me menaça t-elle en serrant un bandeau sur mes yeux et m'enfonçant un bâillon qui avait un étrange goût amer dans la bouche.
-tu restes silencieux et immobile jusqu'à ce nouvel ordre.
J'avais beaucoup de mal à saisir ce qu'elle me dit, mon cœur battait si fort dans ma poitrine que je l'entendais résonner dans tout mon corps.
Mon bâillon et mon bandeau étaient trop serrés et la douleur devenait de plus en plus insupportable, me donnant par la même occasion un mal de crâne à faire pleurer le plus coriace des hommes. Ceci additionné à mes frissons et la peur intense qui me raidissait les membres et crispait mes articulations rendait ce moment si difficile que je manquais de perdre connaissance à plusieurs reprises. Mes pensées étaient brouillées par un écran de peine, m'empêchant d'avoir une quelconque idée, mon esprit criait, hurlait et n'était que douleur et confusion, pour autant, j'arrivais à ne pas faire de bruit. Je pleurai donc en silence, rendant mon bandeau imbibé d'eau salée qui irritait mes paupières. Je ne savais pas combien de temps ce voyage durerait, mais je savais que peu importe sa durée exacte il serait long, très long.
BON. il est 1h24 du matin jui crevé en plus ce chapitre est nul af et hyper court mais bon
jpense pas faire bcp plus pour les autres chapitres, ils seront courts mais nombreux i guess?? bref enjoy it et demain jfais le résumé + la couverture + le chapitre 2
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