Nouveau Départ

Grosse nouvelle

    Mon réveille du matin sonne. Je me réveille difficilement et regarde l'heure dans mon téléphone. Il est seulement onze heures.  Quand je pense que dans une semaine c'est la rentrée et que je vais être obligée de me réveiller plus tôt!
      Je descends du lit pas encore réveillée et titube jusqu'à la salle de bain. Suite à une bonne douche, je me sens enfin vivante. 
      Je m'habille d'un short court et d'un débardeur moulant puis je me dirige vers la salle à manger guidée par mon estomac. J'y trouve mes parents qui sont déjà attablés devant un bon petit déjeûner.  Je leur dis bonjour puis je m'assoie à ma place. Je vide toute mon assiette sous les yeux apréciateurs de mon père.

- Tu es de bonne humeur ce matin dites donc, me dit-il.

- Je profite de mes derniers jours de vacances,  réponds-je en croisant mes bras derrière ma tête.

-Nous avons une nouvelle à t'annoncer chérie, me dit ma mère cette fois.

Tout d'un coup, mon coeur rate un battement et cela parce que le visage de ma mère a une expression bizarre. La dernière fois que j'ai vu cette expression, j'avais 12 ans et elle m'avait annoncé qu'on allait démménager.  Je me rappelle encore de la profonde tristesse qui m'avait envahie car j'allais quitter un endroit et des amis que je chérissais tant.
      Et aujourd'hui, alors que je vais rentrer en terminale sous peu ,  j'ai peur qu'elle me dise que l'on va devoir encore partir. Je ne veux plus jamais être la nouvelle! Non ! Je ne pourrai plus le supporter.

-Nous démménageons ? C'est ça? , dis-je avec une voix déséspérée.

-Quoi ? Non! Bien sûr que non ma chérie, me dit maman. Nous avons vu à quel point le démménagement t'a affecté et nous ne te ferons pas subir un tel changement encore une fois.

-Ce serait injuste de notre part, renchérit papa.

-Alors c'est quoi cette fameuse "nouvelle "?, les interrogeai-je en imitant les guillemets avec mes doigts.

-Passons au salon, veux-tu? ,dit papa.

     Nous nous levons de concert et pénétrons dans le salon, moi en premier suivie de mes parents. Je m'assoie en tailleur sur le canapé et eux prennent place chacun dans un fauteuil.

- Tu sais que nous t'aimons beaucoup ma chérie?, commence ma mère.

Oulah! Peut-être qu'ils vont avoir un bébé! Après tout ils sont encore jeunes.

Bon toi conscience tu la fermes.
Bien  qu' avoir un petit frère ou une petite sœur me ferait plaisir.

-Oui, et je vous aime aussi, dis-je après  m'être secouée la tête pour arrêter de penser.

-Alors,  nous voulions te dire que ....., continue mon père,... nous allions partir en vacances pour une année entière, balance-t-il d'une traite.

Sur le coup, je ne saisis pas ce qu'il avait dit mais peu à peu mon esprit prends conscience de la signification de ces mots. Et là je fronce les sourcils.

- Et moi dans tout ça ? ,dis-je.

- On pense te laisser chez des amis vu que tu n'as pas encore tes dix-huit ans.

-Non! Vous ne pouvez pas me faire ça, dis-je au bords des larmes. Finallement,  j'aurais préféré qu'on démménage. Nous sommes une famille et une famille ça reste unie.  Je ne veux pas aller habiter avec des inconnus. Vous ne pensez qu'à vous. Je vous déteste.

     Je me lève rapidement du canapé puis je cours vers ma chambre et claque la porte avant de pleurer toutes les larmes de mon corps et m'endormir par la suite.
      A mon réveil il est seize heures. J'ai dormi longtemps on dirait. Je repense à la dispute avec mes parents. Je regrette vraiment de m'être emportée.  Ils ont passé dix-sept ans à s'occuper de moi et là ils éprouvent le besoin d'être ensemble juste une seule année. Je me sens egoïste d'un coup. Il faut que j'aille m'excuser.
     Je descends au salon et je n'y trouve aucun d'entre eux.  Je fais le tour de la maison avant de finallement les trouver dans leur chambre. Je suis entrée sans toquer. Mon coeur se serre quand je vois ma mère les larmes aux yeux et mon père qui essaie tant bien que mal de la réconforter. Je m'approche d'eux et je les serre dans mes bras en pleurant.