Cauchemar

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Malgré leur réconciliation, Harry ne parvenait pas à dormir. Quelque chose n'allait pas. Il le sentait. Plus soucieux qu'inquiet, et sans prendre le temps de se changer, il finit par se relever et sortir du dortoir. Sa cape d'invisibilité sur lui, il refit le chemin jusqu'à la chambre de la préfète et entra grâce au mot de passe que la Gryffondor lui avait donné.
A peine eut-il mit un pied dans la pièce, il remarqua la jeune fille qui s'agitait et criait dans son sommeil. Elle remuait dans tous les sens, se débattant encore contre les ennemis de ses cauchemars. Des larmes baignaient son visage et roulaient sur ses joues. Ce spectacle brisa le cœur de Harry qui s'approcha rapidement d'elle et s'agenouilla au bord du lit. Il se demanda quelques secondes ce qu'il pourrait faire, puis grimpa sur le lit et chevaucha la jeune fille, lui bloquant les bras au-dessus de la tête.


- Mione ... Mione, c'est moi ! Harry ! Mione tout va bien, je suis là. Réveille toi, Mione !


Elle ouvrit brusquement les yeux. Harry relâcha alors la jeune fille mais ne changea pas de position. Elle regardait frénétiquement autours d'elle, l'air perdu, totalement effrayée, pleurant toujours. Harry finit par s'allonger à ses côtés et la prit dans ses bras, la serrant le plus fort possible contre lui. Au début, elle résista mais finit par se laisser aller, posant la tête contre son épaule et le serrant à son tour, comme si sa vie en dépendait. Elle sembla se calmer peu à peu, sa respiration reprenant un rythme normal.


- Mione, est-ce que ça va ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?


- Voldemort.


Harry resta sans voix. Il ne pensait pas que les souvenirs de la bataille finale l'affectait encore à ce point. Il est vrai qu'elle en avait vu de dure ce jour là. Endoloris, Imperium, ... Voldemort ne lui avait rien épargné. Tout ça pour quoi ? Parce qu'elle était proche du Survivant. Ce jour là, Harry avait vu sa colère se décuplé et avait vaincu le mage noir presque malgré lui, emporté par son idée de vengeance.
Mais pour l'instant le plus important lui semblait de réconforter Hermione et il resserra ses bras autour d'elle, déposant un baiser sur ses cheveux. Il n'aimait pas la voir si fragile, si désemparée. Sans s'en rendre compte il commença à la bercer, tout en caressant sa nuque et ses cheveux. Elle se détacha finalement de lui et s'assit, passant ses bras autours de ses jambes.
Harry s'assit à son tour, face à elle, et prit le visage de la jeune fille dans ses mains, l'embrassa délicatement sur le front avant de replonger son regard dans le sien. Elle posa ses propres mains sur les bras du jeune homme qui lui faisait face et lui sourit. Il caressa ses joues de ses pouces. La jeune fille ferma les yeux un instant puis les rouvrit. Leurs visages étaient très proches et ils se retrouvèrent front contre front.


- Tu n'as pas oublié petite Mione, je ne te laisserais jamais. Personne ne te fera de mal. Jamais.


- Mais tu ne seras pas toujours là.


- Je le pourrais si tu le veux.

Hermione eut un léger mouvement de recul, semblant chercher dans son regard une confirmation des paroles qu'il venait de prononcer et surtout de ce qu'elles sous-entendaient. Harry stoppa un instant le mouvement de son pouce sur sa peau et approcha son visage du sien. Elle fit pareille. Leurs nez se frôlaient, se caressaient. Leurs lèvres entrouvertes se cherchaient mais ils hésitaient encore. Leurs souffles se mêlaient.

Ils avançaient puis reculaient ? Ils jouaient l'un avec l'autre. Finalement les lèvres de Harry frôlèrent celles de Hermione puis, submergés par une vague de désir, leurs bouches se rejoignirent dans un baiser à la fois tendre et passionné, qui les emporta au-delà de tout ce qu'ils avaient connu avant.

L'intensité croissante de leur baiser les dépassa et ils commencèrent à s'allonger sur le lit sans se séparer. Leurs mains respectives avaient quitté leurs emplacements originels et exploraient à présent le corps de l'autres. Le peu de vêtements qu'ils portaient tomba rapidement à terre et les heures qui suivantes furent éprouvante pour les deux amants. Epuisante, mais placées sous le signe de la passion, de la fougue, de l'amour, de la tendresse.

La nuit fut la plus belle de leur vie, plus belle qu'ils auraient pu l'imaginer, la plus longue, la plus
merveilleuse, ... Ils montèrent au septième ciel et ne redescendirent que beaucoup plus tard, au comble du bonheur. Ils ne s'endormirent qu'au petit matin, enlacés, les doigts et les jambes entrecroisés. Ils s'étaient donnés l'un à l'autre sans aucune retenue, et même si rien n'avait été programmé, ni l'un ni l'autre n'étaient vraiment surpris de la tournure des événements. Ils s'étaient découverts cette nuit. Lui avait pu se rendre compte de quelle amante passionnée et inventive elle pouvait être, et elle avait été étonnée de la tendresse, de la douceur et de la délicatesse de son amant.

Harry émergea vers midi et quand il ouvrit les yeux, il eut une sensation de déjà vu. Mais cette fois, la situation était légèrement différente : le corps blottit contre le sien, et qu'il tenait farouchement contre lui comme s'il avait peur de la voir disparaître, était nu, tout comme le sien, et les moments qu'ils venaient de passer le remplissait de ravissement et expliquait l'énorme sourire qu'il affichait.
Cette fois son rêve était devenu réalité. Des réveils comme celui-ci il y en aurait des milliers d'autres si elle le voulait, et il priait pour que ce soit le cas en la regardant dormir paisiblement, sa joue pâle contre son torse qui se soulevait au rythme de sa respiration.
Il réitéra son geste de la veille, à savoir repousser quelques mèches brunes derrière ses oreilles et caresser son visage. Mais la donne avait changé, alors il caressa ensuite son épaule dénudée, descendant le long de son bras jusqu'à sa main, qu'il prit délicatement dans la sienne, pour la porter à sa bouche et embrassa ses doigts fins un par un.
Il se décida ensuite à la réveiller et s'empara de ses lèvres dans un doux baiser qui s'intensifia quand Hermione y répondit sans ouvrir les yeux. Rapidement Harry la bascula sous lui pour pouvoir mieux l'embrasser. Il descendit dans son cou, l'embrassant toujours, comme ivre du contact de la peau de la jeune fille.

Hermione enroula ses bras autour de la nuque de son amant, se mordant les lèvres sous la douce torture qu'il lui infligeait, toujours les yeux fermés. Ils repartirent à leur passionnante activité comme on dit. Deux heures plus tard ils étaient à nouveau l'un contre l'autre, jouant avec leurs mains enlacées. Harry déposa un baiser sur la paume de la jeune fille et la serra encore plus contre lui.


- Je t'aime tellement.


Hermione se redressa brusquement et s'appuya sur un coude pour le regarder, surprise de l'entendre prononcer ses mots qu'elle avait tant rêvé d'entendre de sa bouche.


- Tu le pense vraiment ?


- Tu ne me crois pas ?


- Je crois que ... je l'ai toujours su. Et je t'aime aussi.


Pour toute réponse, Harry l'embrassa de nouveau. Hermione y répondit volontiers puis se détacha en s'enroula dans le drap avant de se lever et de se diriger vers la porte.


- Où tu vas ?


- Prendre ma douche, pourquoi ?


- Je pense que je devrais t'accompagner, tu pourrais faire de mauvaises rencontres …


- Je suis une grande fille, je sais me défendre toute seule.


Harry se leva à son tour et rejoignit la jeune fille. Il la prit par la taille pour la coller à lui et la serra dans ses bras en lui embrassant le lobe de l'oreille puis le cou et les épaules.


- Hum ... Harry ... arrête ...


- Quoi ?


- Hummm ... non, rien.


- J'en étais sûr

Harmione: Retour en enfance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant