«-Papi ! Je m'ennuie ! » hurla Elhnor à travers la vieille maison. Les jours passaient. Lentement. Trop lentement. Depuis bientôt trois semaines, elle ne faisait que voir le soleil se lever, son grand-père dormir sur le fauteuil, attendre dans sa chambre, manger quelques gâteaux avant de voir le soleil se coucher, et elle avec. Elle s'ennuyait. C'était le début des vacances scolaires. Il faisait encore beau pour un mois d'octobre et les enfants jouaient dehors, sans que elle ne puisse les rejoindre. Elle les observait depuis la fenêtre de la chambre, donnant sur le jardin des voisins. La petite ne rêvait que d'une chose, aller les rejoindre. Mais elle était bloquée à l'intérieur.
Son aïeul n'avait pas l'air de s'intéresser à elle non plus. Les petites bouteilles vertes de l'autre fois étaient réapparues et de plus en plus souvent, Elhnor devait aller chercher toute seule les gâteaux des les placards, qui viendraient à manquer bientôt.Elle attendait toujours le retour de ses parents. Elle espérait les voir arriver par la fenêtre, comme ils lui avaient promis. Mais en vain. Alors elle s'occupait. Il n'y avait plus de feuilles depuis longtemps. Les livres avaient finis eux aussi découpés, arrachés, ou gribouillés. Même le journal du matin que lui passait une fois sur deux le vieil homme, ne tenait plus qu'à des guirlandes de bonhommes en papier. C'est ce qu'elle aimait faire ; découper des bonhommes dans le papier. Après, on pouvait les colorier ou en faire de confettis ; elle avait appris ça à l'école. Ah l'école, elle voudrait bien y retourner, parce qu'elle trouvait ça drôle, elle y avait des copain. Et la maîtresse, qu'elle trouvait gentille, n'allait pas être contente d'ailleurs de son absence.
«-Papi, je veux aller à l'école ! Je veux jouer dehors !
-Non, Elhnor. C'est trop tôt. Je ne veux pas. T'imagine ce qui pourrait t'arriver ? Va plutôt t'occuper dans ta chambre. Râla le concerné.
-Mais Papi...
-Tu m'énerves ! Il commença à hurler. Ici c'est chez moi ! C'est mes règles. C'est moi qui les définies, qui dit ce qu'il faut faire, ce que TU dois faire ou pas. D'accord ?!
-Oui... mais... bégaya Elhnor.
-Il n'y as pas de « mais » ! Fit l'homme en giflant le petite. Tu ne me répond pas ! Je te l'ai déjà dit. Tu ne vas pas à l'école, point. Tu ne sors pas, point. Et tu ne joues pas, un point c'est tout. C'est compris ? »Sans attendre la réponse de la fillette, il se dirigea vers l'entrée, empoigna les clés de la voiture et claqua la porte.
Elhnor resta là, figer par le claque douloureuse qu'elle venait de recevoir. Elle n'avait jamais vu son grand-père comme ça. Il lui avait fait peur. Jamais on n'avait tant hurler sur elle, jamais elle ne s'était faite frapper par des adultes. Jamais elle n'avait eu aussi mal. Elle commença à pleurer. Elle s'assit par terre, versant de grosse larmes.Quand son grand-père revînt enfin, il avait le sourire aux lèvre.
« Tu n'iras plus à l'école, commença-t-il, alors que la fillette relevait timidement la tête vers lui. Plus de l'année. Plus jamais. Oui tu as bien entendu. Plus jamais ne mettra les pieds dehors, et surtout dans ta foutue école, il rigola. C'est moi qui va t'apprendre ce que tu dois savoir et c'est tout. Maintenant arrêtes de pleurer comme un bébé et vas dans ta chambre ! » Il se rassit dans le fauteuil. Elhnor resta là, elle n'arrivait pas stopper ses larmes. Elle avait trop mal. « - Qu'est-ce que tu fous encore là ? Dégage ou c'est moi qui m'en charge ! Il souffla. Très bien, tu l'auras cherché. » Il l'attrapa par les cheveux et la tira, malgré ses supplications, dans la chambre. De là, il la jeta par terre et, en voyant l'état des livres et des draps, vociféra : « Non mais tu te fous de moi ?! C'est quoi ça ? » Elle n'osa pas répondre, pleurant trop de douleur mais surtout de peur. « Tu ne mérites même pas que je m'occupe de toi. Tu n'es rien. » Il la laissa seule, claquant la porte en sortant.____________(¨..¨..¨..¨)____________
Bonjour, je sais, ça fait EXTREMENT longtemps que je ne suis pas venue ici. J'ai comme qui dirait passé un peu ce projet à la trappe... Mais vu qu'il est sur mon PC, bah autant que je m'y remette. J'ai pu aussi continuer un peu mes recherches. J'ai par exemple eu le témoignage de la mère d'une fille de mon lycée. C'est une policière (enquêtrice comme dans les films) qui a travaillé sur une affaire étrange que je peux associer à cette histoire. Bref, ça sera pour plus tard.
Et pour le débrif, je ne peux que dire que c'est une partie courte mais qui marque quand même le début de la nouvelle d'Elhnor.
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Une petite fille de papier
HorrorHey, salut toi ! C'est un ton un peu joyeux pour cette triste chronique. Je vais vous raconter un drame qui à donné naissance à une légende locale de chez moi. Mais cette petite histoire d'horreur à une base de vérité. Donc il était une fois... Une...