Hiver de débauche

Le bonheur vient du ciel

Helloooow, me voici pour le 5e chapitre qui suit le thème : Danser sous la pluie ! Ce chapitre a été réécrit. Dimitri rentre au bercail, comment cela va-t-il se passer ?
A découvrir...tout de suite !

Après s'être lavé, il avait enfilé un simple caleçon et un tee-shirt. Puis il s'était allongé sur son lit, recroquevillé sur lui-même. L'astre solaire continuait sa longue ascension, illuminant de plus en plus la pièce dans laquelle il s'était réfugié. Pourtant, il en fit totalement abstraction. Cela le laissait indifférent. Tout ce qui le préoccupait fut son cauchemar de la veille. Dire que ce songe l'avait laissé insensible serait un mensonge. Cela avait beau appartenir à un autre temps, la douleur demeure toujours aussi vive. Ce qui le troubla le plus, ce fut d'y avoir repensé car jusqu'alors, il s'était arrangé pour l'enfouir au plus profond de sa mémoire. Être de nouveau confronté à cela le laissait perplexe et confus. Dimitri ne savait clairement que faire de cette torture qui l'avait hanté la veille. Le jeune blond était persuadé que cela ne resurgirait jamais. Il s'était arrangé pour l'étouffer et l'enfermer quelque part dans les tréfonds de son cerveau. À croire que cela n'était pas suffisant puisqu'il y avait été de nouveau confronté, et ce, contre son gré.

C'était d'ailleurs pathétique. Il en était réduit à refaire ce travail psychologique qui l'amènerait à dominer ce stupide traumatisme. Néanmoins, cela appartenait au passé, Dimitri ne devrait pas être affecté par ce souvenir. C'était ce dont il était persuadé, mais son esprit ne semblait pas être du même avis. Ce n'était pourtant clairement pas le moment de sombrer. Le russe devait surpasser cela, passer à autre chose. Se laisser dévorer par de vieux démons n'était pas envisageable. Pas maintenant. Il devait se reprendre. Dans quelques heures, il se retrouverait avec sa famille. Et Dimitri devrait faire abstraction de tous ces troubles qui damnaient son âme. Le moindre geste qui le trahirait amènerait une myriade de questions que l'éphèbe préférait esquiver.

Lorsque le Soleil atteignit le Zénith, Dimitri se mit à faire l'état des lieux pour vérifier qu'il n'avait rien oublié. Il ne pouvait se payer le luxe de revenir pour chercher quoi que ce fut. Sinon, il arriverait en retard et il en entendrait parler durant plusieurs jours. Lui qui désirait être irréprochable, ce n'était pas en décalant son arrivée qu'il réussirait à faire bonne impression. Quitte à faire plusieurs fois le tour de son appartement, il voulait s'assurer que tout était parfait et qu'il pouvait partir. Quand ce fut le cas, il engouffra toutes ses affaires dans le coffre de son automobile. Un coup d'œil jeté à sa montre lui indiqua qu'il était une heure et demie. Puis il ferma son appartement à clef avant de retourner vers sa voiture. Dimitri lâcha un léger soupir, son envie de rester se faisait plus forte que jamais. Le blondin savait pertinemment qu'il devait combattre ce bas instinct, mais cela était difficile. Aucune raison ne le motivait à abandonner son logis. Mis à part les appels téléphoniques à outrance pour lui arracher des explications. Bon, il n'allait pas rechigner pour si peu. Ce n'étaient que quelques semaines, il n'allait pas en mourir. Une fois résigné, il s'installa à sa place conductrice et quitta son humble demeure.

À contrecœur, le jeune russe emprunta la route de l'aéroport. À défaut d'être motivé, il pouvait constater qu'il serait ponctuel. À ses yeux, c'était le plus important vu que l'envie ne viendrait jamais. Plus d'une heure de trajet automobile le conduisit devant l'aérodrome. Même s'il n'était pas pressé par le temps, il sortit rapidement de sa voiture avant de se saisir de ses bagages et de se diriger vers l'entrée du bâtiment.

Bien en avance, il eut le temps d'enregistrer ses deux valises dans la soute, de passer les portiques de sécurité et de patienter dans la zone d'embarquement. Durant ce temps, il fit en sorte de se calmer et d'oublier les tourments qui l'assaillaient. En son for intérieur, l'homme aux yeux vert-gris fit le vide. Ou plutôt, il s'évertuait à tout enfouir pour devenir ce parfait être que tout le monde s'attendait à voir : un géant de glace que rien ne pouvait atteindre. À l'entente du nom de l'avion qu'il devait prendre, il se leva et se dirigea vers le dernier guichet de contrôle où il donna son billet et où on le laissa passer.