Help Me Please.

Reddie

      ÇA était mort il y a de cela trois ans. Le club des losers avait vaincu. Pour l'instant en tout cas. Beverly était partie, laissant Bill et Ben désespérés et Stanley et Mike se plongeaient dans leurs occupations grâce à leur familles respectives. Quant à Richie et Eddie, il leur arrivait encore d'être terrorisés par le souvenir du clown. Richie avait bien essayé d'arrêter d'y penser grâce aux cigarettes, à l'alcool et à la drogue. Mais l'hypocondriaque l'avait persuadé d'arrêter la drogue et de moins boire même si jamais il n'avait réussi à lui faire arrêter de fumer. Le plus petit ne supportait pourtant pas de savoir que le binoclard foutait sa vie en l'air et ça, Richie le savait. Il l'avait compris après la première fois qu'il s'était présenté à sa fenêtre en pleine nuit, complètement déchiré et que le lendemain son meilleur ami lui avait fait la tête. Et Richie tenait beaucoup trop à lui pour le supporter. À vrai dire, il l'aimait. Mais Eddie ne devait pas le savoir. Surtout pas. Ça faisait maintenant 4 ans qu'il gardait le secret et il ne comptait pas changer ça. Après tout, il était très forts pour garder les secrets. Surtout les siens. Les marques sur son corps en témoignaient.

      Cette nuit, il avait dû partir de chez lui. Par pour longtemps malheureusement, mais ce soir-là avait été pire que tout les autres. Il aurait bien était chez Bill mais il n'avait pas envie de le déranger. Il savait que le bègue ne dormait plus beaucoup depuis la disparition de son frère mais depuis quelques temps ça allait mieux, sûrement grâce à la présence de Stanley à ses côtés. Et il ne voulait pas l'empêcher à nouveau de dormir. Il pensa alors à aller chez Eddie, il était quand même son meilleur ami. À part sa mère, rien ne l'empêchait d'aller chez lui. Il prit alors son vélo et, avec le peu de force qu'il lui restait, pédala jusqu'à la maison du plus petit de la bande. Une fois arrivé en bas de sa fenêtre, il attrapa des cailloux qu'il jeta contre elle. Eddie lui répondit presque tout de suite en l'ouvrant et en regardant ce qu'il se passait.

-Qu'est ce que tu fous là Tozier ? Je dormais. dit-il d'une voix fatiguée.

-Déjà ? Ta maman t'as dit d'aller dormir Eddie-Chou ? Dommage pour elle j'ai oublié de lui dire que je n'étais pas dispo ce soir. se moqua Richie d'abord en imitant Mme.Kasprack puis en prenant un air pervers que l'autre brun ne pouvait pourtant pas distinguer.

-Bip Bip Richie.

-Je peux monter maintenant ? Ou tu comptes me faire attendre deux heures en pleine nuit.

-Non mais-...

-Merci !

      Et Richie commença à monter sous les protestations d'Eddie.

-Mais qu'est-ce que tu fous ?! Imagine une seconde que ma mère te voit ! Elle va me tuer, toi aussi au passage et je pourrais plus sortir te voir !

      À cause de l'obscurité, l'hypocondriaque ne pouvait pas le voit mais un immense sourire vint barrer le visage salement amoché du binoclard.

-Oh c'est adorabke Eddie-chou ! Tu t'inquiètes de ne plus pouvoir venir me voir !

-Non ! C'est juste que je ferais quoi moi tout seul dans ma chambre ?!

      Mais la pénombre empêchait également Richie de voir les joues du plus jeune se colorer en rouge. Eddie ne l'avouerait jamais à haute voix mais il savait que oui, la présence de son aîné lui manqueraot beaucoup trop si jamais ils étaient amenés à ne plus pouvoir se voir.

      Alors il le laissa monter sans omettre de nouvelles objections. Mais lorsque le bouclé arriva à sa hauteur, Eddie put voir grâce au clair de lune les nombreuses blessures qui constellaient son visage.

-Mon Dieu Richie ! Mais qu'est-ce qu'il t'est arrivé ?! s'affola-t-il en se précipitant pour l'aider à rentrer par sa fenêtre.

      Le binoclard avait prit le temps d'enfiler un tee-shirt à manches longues à la place de sa traditionnelle chemise hawaïenne pour ne pas que son ami constate l'étendu de ses blessures, mais Eddie l'avait senti se tendre lorsqu'il lui avait attrapé les bras. Il lui releva alors ses manches et vit les marques de coups.