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Chapitre 24 Even if i die it's you

Nam Joon

Deux jours après ce mémorable sexe-appel téléphonique, je me rends à la salle de danse pour notre répétition quotidienne. Il est tôt mais nous avons du travail car notre prochain Munster est dans une semaine. J'ai mal dormi. Jin me manque trop. J'ai fini par regagner notre chambre après avoir dormi plusieurs nuits dans celle de Yoongi, mais mon sommeil est agité. Je cherche Jin dans notre lit et mon cœur saigne de ne pas l'y trouver.

J'observe que son absence impacte aussi la vie du groupe, comme si nous marchions sur trois pattes. Je sais que mes camarades sont anxieux, même si personne n'ose en parler. Nous essayons de revoir les chorégraphies pour une organisation à six, au cas où il ne reviendrait pas. Cette possibilité nous fait un mal de chien. Les chamailleries sont devenues incessantes, ce qui pompe inutilement notre énergie.

Quand j'approche du studio de danse, j'entends des voix fortes et je me prépare à devoir gérer une énième dispute. Je pousse la porte. Mes frères sont agglutinés près de la porte des vestiaires. Que font-ils ? Je suis vite rassuré par les exclamations de joie que je perçois. Tae se tourne vers moi et dit :

-Il est là !

Je ne sais pourquoi il mentionne mon arrivée. Je vais les saluer. Ses paroles ont ouvert une brèche dans le groupe. Jin m'apparaît alors, un petit sourire aux lèvres, celui qui fait apparaître ses tendres fossettes. Il me regarde et je m'arrête net. J'ai les jambes en coton. Je ne peux plus faire un pas. J'ai du mal à respirer. C'est Jin qui me rejoint et m'enlace doucement. Je suis ému, son contact physique me donne chaud. Je suis embarrassé car je sens mon sexe qui s'est instantanément dressé contre lui.

-Moi aussi je suis content de te voir Nam Joon, me souffle-t-il.

Je rougis et ne sais que dire.

-Tu es revenu Jin ?... Pour de vrai ?

-Oui Joonie....Moi non plus je ne peux vivre sans toi.

Je le serre fort contre mon corps, ce qui ne m'aide pas à reprendre mes esprits.

-Au boulot les gars !

Notre coach est arrivé, il salut chaleureusement Jin, l'appelant son « meilleur élève » et nous rions tous.

Pendant plusieurs heures, nous reprenons toutes les chorégraphies pour le prochain show. Nous travaillons aussi les mises en scène pour les saynètes intermédiaires. Chacun se donne à fond. Nous sommes si contents d'être à nouveau au complet. Mes cinq frères semblent rassurés et Jin ne lâche rien comme d'habitude. Chacun l'encourage et le félicite. Bientôt nos tee-shirts sont trempés.

J'ai du mal à me concentrer, je dois l'avouer. Le retour de Jin me remue beaucoup. Il m'a tant manqué, comme une douleur physique. Mon regard est sans cesse attiré par lui. Je sens son corps si proche. Je voudrais le toucher, le caresser, l'embrasser, le posséder pour ne plus qu'il parte. J'ai tant envie de lui faire l'amour, qu'il soit totalement à moi. C'est une torture. Il m'observe aussi du coin de l'œil de temps en temps. On se connecte dans le miroir qui nous fait face dans la salle de danse et il me sourit gentiment.

Jin porte un short de sport souple qui moule ses fesses. Son tee-shirt de basket sans manche laisse apparaître ses biceps, une partie de son torse, ses aisselles trempées. A la pause, portant une bouteille d'eau à mes lèvres, je ne m'empêcher de m'imaginer léchant cette sueur sur tout son corps. Il porte un bandeau absorbant qui remonte sa frange et lui donne un air encore plus sexy.

A ma grande surprise, je sens également de la colère en moi. Contre Jin qui me torture, d'abord par son absence, ensuite avec une séance de sexe par téléphone, et maintenant en me faisant bander en plein entraînement. Il semble toujours mener la danse, mais je me promets de lui montrer bien vite qui est le patron ici. La violence de ce sentiment me perturbe un peu plus, mais je sais que j'ai envie de le punir, de le dominer. C'est nouveau pour moi. Je ne sais pas trop quoi faire de cette pensée.