Lorsqu'on y pense, qu'est-ce qui est le plus important dans la vie ?
Certains d'entre nous dirons : la famille, l'amour, la santé, voire pour les plus vénaux, l'argent. Mais en y réfléchissant bien, n'est-ce pas tout simplement notre vie en elle-même ! Alors, quand on pense celle-ci brisée, quand son être semble englouti au plus profond de nos sombres abysses, que nous reste-t-il ? À quoi nous raccrocher ?
Pour ma part, mon premier instinct a été de me tourner vers ma famille, mais ma chienne de vie m'a aussi retiré ce droit. Celui d'être soutenu par eux, ma chair et mon propre sang. Quand je dis que la vie est la chose la plus importante de notre existence, c'est parce que c'est elle qui nous façonne sans nous en laisser le choix, nous guide, trace notre chemin. La mienne a choisi de semer des obstacles qui me semblent être infranchissables sur ma route. J'ai essayé du mieux que j'ai pu de les contourner, mais à chaque fois le destin m'a rattrapée. Face à tout cela, on est en droit de se demander si finalement notre vie n'est pas déjà écrite à l'avance. Alors un jour, j'ai choisi de m'arrêter sur ce sinueux chemin sinistre. Et c'est à ce moment-là que je l'ai vraiment ressenti, ce trou dans mon âme. Quand plus aucun bruit ne se fait entendre, quand tout se fige autour de nous et que notre esprit arrête de lutter. Que se passe-t-il ?
À la vérité, on se retrouve face à nous-même et parfois ce qu'on y voit nous bousille davantage.
Alors que je me pensais plus bas que terre, le sol s'est ouvert un peu plus, pour me laisser glisser vers des endroits encore plus froids, noirs, sans plus aucun espoir de simplement vivre. Dans des moments comme cela, beaucoup choisiront la solution la plus tragique, mettre un point final à une vie qui a tout juste débuté. Moi, malgré le désespoir, la haine et la honte qui m'habitent, je n'ai pas eu ce terrible courage. En fait je ne sais pas si on peut parler de courage ou de tragédie. Mais quoi qu'il en soit, une fois encore, ma vie m'a refusé cette sortie de secours. C'est donc par défaut que la fuite a été ma seule solution. Or, peut-on fuir sa propre vie ? N'est-ce pas complètement irréaliste ?
Confucius a dit un jour : « On a deux vies. La deuxième commence quand on réalise qu'on en a qu'une. »
Avait-il raison ?
PROLOGUE
Léna-Rose
Depuis hier soir, l'angoisse règne en moi. Et rien d'autre n'a de place dans ma pauvre existence de lycéenne. Assise dans cette salle de cours, j'ai une sensation d'oppression qui m'assaille. L'impression que mon corps est présent, pendant que mon esprit divague, se perdant dans des réflexions qui ne devraient pas encombrer la tête d'une fille de mon âge. La journée va être longue aujourd'hui, je le sens.
La seule personne au courant de ce qui me hante est ma meilleure amie. Même si cette annonce l'a véritablement choquée, elle a pris le temps de m'écouter, sans me juger. Finissant par me dire que quoi que je fasse, elle serait toujours là pour moi. Néanmoins, malgré son conseil de ne pas prendre de décision à la légère, car ma vie s'en verra bouleversée après ce choix, tout tourne en boucle dans ma tête et son avertissement n'arrange rien. J'essaie de me calmer, de mettre tout ça de côté afin de rester concentrée sur ce que dit le professeur, mais cela m'est difficile. Du coup, quand arrive enfin la dernière heure de cours, j'ai juste hâte qu'elle se termine pour pouvoir rentrer chez moi et noyer mes pensées dans un bon roman. Je veux oublier ! Oublier au moins pour 24 h ce chamboulement qui vient de rendre ma vie encore plus compliquée, alors qu'elle est déjà bien trop cauchemardesque ces derniers temps.
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Infiniti Amoris T1(Autoédition)
RomanceÊtre esclave de ses propres peurs, n'est plus une vie. Quand la culpabilité nous étouffe et nous broie de l'intérieur, que le passé nous rattrape jusqu'à s'infiltrer dans le fin fond de nos abysses... On n'a plus qu'une seule envie, fuir ! Afin d'ou...