Chapitre 48

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Jungkook

    En arrivant dans l'hôpital, je ne sais pas dans quelle chambre se trouve le père de Lynn alors je vais à l'accueil et demande tout simplement où il se trouve. Une dame très charmante m'escorte jusqu'à la chambre et je la remercie par un sourire avant de frapper à la porte puis l'ouvre. Son père est couché dans le lit, le dos légèrement surélevé afin qu'il puisse regarder la télé avec confort. La chemise de l'hôpital ne lui donne pas bonne mine et les tuyaux reliés à ses bras lui donne un air très faible. Quand il me voit, il fronce les sourcils. Je m'avance et lui tends ma main.

« Bonjour, je m'appelle Jungkook. »

    Il ne me rend pas ma poignée de main, à la place, un regard grave m'est destiné.

« Je vous ai reconnu. Qu'est-ce que vous venez faire ici ? »

    Je vois que Lynn a hérité du caractère de son père.

« Je viens vous demander de m'excuser et d'excuser Lynn. »

    Un sourcil levé en guise d'interrogation s'élève sur son visage et je me permets de m'asseoir sur le fauteuil rembourré de coton en face de son lit. Je capte ainsi son attention à tel point qu'il augmente l'inclinaison de son lit afin de se retrouver assis, jambes tendues. Il éteint même la télé.

« Vous êtes sacrément culotté de vous ramener ici, vous le savez ça ?

— Oui, je sais. On me dit souvent que j'ai beaucoup de culot. Je vais prendre ça comme un compliment. »

    Je retire ma veste et je me mets à l'aise même si je ne le suis pas. Son père est vraiment autoritaire et son regard ne dégage aucune once de sympathie envers moi.

« Ce n'en était pas un. il m'informe.

— Peu importe, je ne suis pas venu discuter de mes qualités ou mes défauts mais de Lynn. Lynn m'a expliqué votre réaction après avoir lu un magazine. »

    Il ne sourcille même pas en me regardant mais mon audace et ma fierté me retiennent pour ne pas flancher. Il a le don de mettre les gens mal à l'aise.

« Je sais ce que vous lui avez dit avant même de la saluer.

— Ma fille a une réputation de traînée et je devrais la prendre dans mes bras après être partie en crachant sur nos valeurs familiales.

— Ce qu'il s'est passé avant mon arrivée ne me regarde pas mais je sais que Lynn est vraiment blessée. Elle n'est pas comme les journalistes le racontent. Vous ne le savez pas parce que vous ne vivez plus auprès d'elle. Mais moi, je la côtoie tous les jours. C'est une personne dévouée à son travail, une très bonne amie, une personne responsable et honnête. Elle ne joue jamais avec les sentiments des gens. Il est vrai qu'elle est un peu irréfléchie, je ne vous contredirai pas là-dessus mais elle est votre fille avant tout. »

    Tout le monde à ses propres défauts mais on ne peut pas se permettre de juger une personne qu'on ne connaît pas ou qu'on n'a plus côtoyée depuis des années.

« Qu'êtes-vous venu me dire ?

— Lynn m'a expliqué que vous vous étiez chargé de lui offrir un avenir certain mais elle était tellement têtue, qu'elle est partie pour vivre de ses rêves. Depuis ce jour vous ne l'avez plus revue. Cependant, elle ne vous a pas oublié. Elle a accouru ici à la seconde même où elle a appris que vous n'alliez pas bien. Quand elle est revenue à son appartement, son meilleur ami m'a demandé de prendre soin d'elle parce qu'elle n'allait pas bien et c'est vrai. Le fait de vous savoir en mauvaise santé la ronge. Elle s'est mise dans un état catastrophique pour des broutilles jusqu'à ce qu'elle m'explique que ce qui la blessait le plus c'était l'avis que vous aviez d'elle. Les journalistes peuvent la caractériser de ce qu'ils veulent, ils ne la connaissent pas. »

Love on lie 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant