EMPYRIA [T8]

NEHEMIE

Après ce procès plus que sordide, Eros redevint de nouveau silencieux. Ethan l'attirai dans ses bras tandis que la pièce se vidait. Valentina s'approcha d'eux, elle attendit qu'ils la remarquent. Ethan baissa les yeux vers Eros qui par un simple regard lui fit comprendre qu'il acceptait de lui parler. Elle approcha donc.

- J'ai une question.

- D'accord, murmura Valentina. Je t'écoute.

- Comment tu sais qu'elle n'était pas d'accord ?

- Mana Eller ?

Valentina comme Sephora n'appelait jamais ses ainés par leur prénom, ce n'était pas poli. Et comme Valentin et Manuelo l'avaient élevé dans le sud de l'Afrique, spécifiquement en Angola, elle parlait donc couramment portugais et appelait tous les ainés de notre génération "mano" signifiait grand-frère ou "mana" pour grande-soeur.

- Elle pleurait. Et quand elle a signé les papiers du divorces, elle est partie vomir ! Elle semblait tellement fatiguée, Nohlan était sous respirateur et Neo allait l'être aussi sauf qu'il n'y avait qu'un appareil dans la villa ! Tania aussi était malade, elle avait peur qu'ils meurent...je crois qu'elle avait peur parce qu'elle avait déjà perdue un enfant...

Eros ne dit rien mais les mots de Valentina l'atteignirent. Cette dernière fronça de nouveau les sourcils puis marmonna :

- Mais c'est bizarre parce que Nadia m'avait dit qu'elle allait régler le problème d'Eller...elle ne m'a pas dit ce qu'elle avait faite...sauf que...

Valentina se tût. Eros fronça les sourcils, la jeune fille présenta aussitôt ses respects et s'en alla. Bizarre. Si je ne la connaissais pas, j'aurais pu croire qu'elle nous cachait quelque chose.

Je restai à Imperia avec Johanna, Eros redevint un peu normal en présence de mon fils, il parlait avec lui et ils faisaient des jeux avec des formes. Nate rentra car il avait encore à faire à Royal, on le laissa partir, son royaume était trop dangereux pour qu'il s'absente.

Aleandro grandissait a vu d'œil. Il avait peu à peu perdu son teint pâle pour un air plus métissé semblable à Johanna même s'il gardait mes yeux. Des traits fins, un beau visage arrondi avec des bouclettes, et évidemment la beauté de ma famille.

On rentra quelques jours plus tard. Johanna et moi, nous travaillions souvent à la maison pour passer plus de temps avec notre fils. Ce dernier était avec sa nounou pendant que Johanna et moi nous finissions nos vidéos conférences respectives.

Je l'entendais pleurer depuis bientôt une demi-heure et cela commençait à m'inquiéter, je le savais capricieux mais pleurer pendant trente minutes, c'était beaucoup trop même pour lui. Je mis un terme à la réunion pour aller voir ce qui se passait. Je croisai Johanna qui avait apparemment eût la même idée.

- Il pleure beaucoup..., me dit-elle.

J'hochai la tête, complètement d'accord avec elle. Nous trouvâmes la nurserie vide, la nounou et Aleandro se trouvait dans le couloir devant la porte de mon deuxième bureau, elle tentait de le calmer mais comme à son habitude quand Aleandro avait décidé de pleurer, on ne pouvait plus l'arrêter.

- Majesté, murmura-t-elle en rougissant, désolé...nous regardions la télé...et d'un coup, il s'est mis à pleurer...

- Ce n'est pas de ta faute, soupirai-je en le prenant, qu'est-ce qu'il y a mon garçon ?

Il commença à se calmer en reniflant, il tremblait car il avait trop pleuré, il mit son pouce dans la bouche et posa sa tête sur mon épaule. Je tentai de nouveau de lui demander :

- Tu veux bien dire à papa ce que tu veux ?

- Zskd..., barbouilla-t-il.

- Sans le pouce dans la bouche mon chéri, conseilla Johanna avant de l'embrasser.