La princesse esclave

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Il avait tiré avec vigueur sur la chaine de fer qui entourait son petit cou de sorcière. Son corps musclé mais frêle couvert d'une simple chemise blanche de bohémienne laissait entrevoir, sous un bandage sale, deux seins de crème aux tétons brillants de quartz qui transpiraient des perles sous ce léger tissu de pauvresse. Quant à ses jambes, elles la trainaient à peine. Les os de ses genoux, aussi fragiles que du verre, se fracassaient l'un contre l'autre dans un bruit assourdissant de souffrance et des morsures, des cailloux d'argile et des griffures d'aubépines recouvraient ses mollets d'enchanteresse. Une intense masse de boucles couché de soleil tombait sur ses précieux yeux aussi bleus que les profondeurs éternelles de la mer. L'homme qui la tenait enchainé de ses fortes mains de tortionnaire avait le visage recouvert d'un crâne animal. Son long manteau de cuir noir lui donnait un air spectrale, pourtant, sa chevelure aussi blanche que la neige du Danemark était parsemée de fleurs sauvages à la couleur d'une jaspe sanglante. 

"Je t'ai acheté, Elia. Tu es à moi. Tu m'appartiens. Comprends-tu cela? Cette forêt que tu traverses est mon domaine. Et bientôt, quand je déferai tes chaines, tu en seras la reine. Les nymphes, les fées, les dragons, les faunes, les lutins, les elfes, toutes les créatures de la terre, des airs et des océans seront tes sujets. Je te couvrirai de pierres précieuses, de joyaux , de coquelicots de feu aux reflets de tes cheveux.  Ton corps, je le charmerai d'une vague d'encens tandis que toi, ma douce, ma tendre sorcière, tu danseras dans ces bois, tu appelleras notre mère la Terre. Tes pieds nus fouleront à peine le sol, les grelots de ta cheville gauche résonneront dans une mélodie délicate. Tu ne seras plus qu'un esprit sauvage, et quand tu tomberas d'épuisement dans un filet de roses noirs, n'aie pas peur, je te sortirai de là."

Danse Érotique.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant