pourquoi

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À un certain stade de notre vie , nous sommes obligés de faire des choix , que faire , que dire , tout ça est épuisant non ?

Le vie est épuisante à sa manière, devoir être organisée, devoir planifier , devoir se lever et aller en cours .

Autant ne rien faire , même si ça aussi en un sens est épuisant , avez-vous déjà eu le sentiment d'être vide ? Que vos poumons ne marchent plus ? Que votre cœur ne peut plus leur apporter l'oxygène nécessaire pour fonctionner ? Quelle tristesse , si vous étiez à ma place vous pourriez voir à quel point être vide est tellement simple .

Simple est un mot complexe non ? Je ne sais plus , je n'ai pas envie de me compliquer la vie , à quoi bon .

Je tourne ma tête vers le réveil posé sur ma table de chevet , 04:23

Ah.
Il fait nuit.

Je pensais pourtant que quelques minutes n'étaient passées depuis ma sortie de la douche.

Enfin bon , de toute façon je n'ai rien à faire demain à part peut-être quelques courses , je n'en ai pas très envie à vrai dire , je me contente des quelques bricoles trainant dans mon placard depuis maintenant 2 mois je crois , peut-être plus ?

Mon estomac ne se manifeste plus comme avant , avant quand j'avais quelques bourrelets en trop, rien de bien voyant mais quelques bourrelets quand-même . Je n'ai plus faim , plus envie d'avaler quoi que ce soit , je n'ai plus envie de grand chose , si ce n'est que lire et dessiner de temps en temps, mais mettre en applications ces deux dernières choses revenait à exprimer des émotions, que ce soit avec l'encre avec laquelle je remplissais mon carnet ou bien celle que je dévorais des yeux sur les pages froissées des livres récupérés sous la pluie.

Je n'ai pas envie de dormir pour ensuite me réveiller la tête pleine de gribouillis, je prends alors le petit sachet dans le tiroir non loin de moi , je l'ouvre pour sentir cette odeur qui m'apaise, j'attrape ensuite un pot de tabac sous mon lit suivi d'une feuille , je déchire un bout de carton de la couverture de mon livre pour le rouler , pas trop serré bien sûr.

Je retire un peu de la substance marron-verte du sachet , j'en prends pleins de petits morceaux que je mélange au tabac tout le long de la feuille en ayant placé le carton .
Roulé et tassé , je place le joint dans la poche de ma vieille veste en jean oversize, je mets un short avec des collants noirs suivis de doc martens usées, ça leur donne un petit charme .

Je sors de ma chambre , je déteste ça mais je déteste aussi fumer dans mon appartement , j'avance un pied après l'autre pour arriver dans la rue , je marche lentement , regardant les étoiles dans le ciel , elles sont comme moi , mortes de l'intérieur , j'aimerais sourire, mais qui sourirait à une telle pensée ?.

J'arrive à l'épicerie la plus proche 20 minutes plus tard.

En poussant la porte il y eut un petit tintement de clochette , quel bruit horrible , à ce signal le gérant tourna la tête vers moi et me dévisagea de haut en bas , il faut dire qu'avec mon mascara coulé sur mes joues je ne devais pas être très présentable.

J'en avais quelque chose à foutre ? Absolument pas .

Je parcours donc les rayons à la recherche de quoi acheter , je prends 3 boites de céréales et une brique de lait , ça devrait me tenir une semaine .

Arrivé devant la caisse et devant le gérant il me semble le reconnaître, c'était le père d'un des gars de mon lycée , il s'appelait Tayler et était parti pour faire des études à paris il y à deux ans si je ne me trompais pas , un petit fauteur de trouble comme on en comptais plusieurs dans un établissement scolaire .

Je paye le montant indiqué et sors , l'air frais mordille sans remord mes poignets meurtris .

Je marche encore et encore pour arriver devant le lycée, derrière celui-ci se trouvait les gradins du terrain de football, rien de tel que cet endroit pour fumer .

Je pars m'assoir tout en haut des marches et sors la petite merveille de ma poche ainsi que mon briquet , j'allume le bout et souffle gentiment dessus , je tire une taffe , puis deux , puis j'arrive presque à la fin en peu de temps , la fumée me monte vite à la tête et je souris , je me sens apaisée et ma tête tourne délicieusement.

Je vous ai dit que c'était le parfait endroit pour fumer ?
Eh bien apparemment je n'étais pas la seule à le savoir, un groupe de 5 garçons entrent dans les gradins en riant , ils ne semblent pas m'avoir vus .

Je les regarde essayant de mettre un nom sur ces visages, en vain .

Oups , je suis dans la merde je crois .

Je ne m'attends pas à ce que grand monde me lise mais si vous passez par là n'hésitez pas à laisser votre avis 😊

le monde en noir et blancOù les histoires vivent. Découvrez maintenant