Il se battait, s'acharnait, afin de mettre "minable" cette personne qu'il attaquait, ne sachant même pas pourquoi il l'attaquait. Enfin, peut être que si...
Le sang coulait de sa lèvre, enflée, ses mains tremblaient, son visage était tordu de douleur.. Mais quelle douleur ? Il a été élevé par celui qu'il pouvaient qualifier de "plus fort". Ce n'était sûrement pas de la même douleur, qu'on parlait.
La source de cette agonie, s'en était allée. Sa tête, ses yeux, son corps, le cherchait. Il recherchait sa posture, son sourire, ne serait-ce qu'un indice physique qui lui permettrait de le retrouver, pendant qu'il maintenait avec rage le col de son adversaire, couteau toujours en main.
Il était déboussolé. Beaucoup trop déboussolé. Sans lui qui l'avait recueilli, nourri, élevé, et formé au dur monde auquel il devait s'attendre à vivre le reste de ses jours, il était perdu.
Ce fut ensuite un dur revirement de situation, l'homme croyant être "mit minable" ressenti la détresse du jeune garçon, et en profita. Sournoisement et avec force, il dégaga le couteau du garçon, qui jusque là, se devait d'éliminer sa cible, sans succès, et se releva, tout en écrasant son petit corps frêle sous son pieds.
Le public autour hurlait, criait à l'homme et parfois au garçon de s'entre-tuer. Un spectacle des plus barbares, ils diraient. Pourtant, s'en était ainsi. L'homme, avala son propre liquide rouge dévalant sa tempe, et se mit en posture de combat, finalement laissant le temps au petit garçon de se relever et de reprendre son objet de fortune.
Un signe de main. Un seul. Fit qu'une grosse partie du publique, se rassembla sur "l'arène" qui elle était uniquement faîtes de personnes hurlant à la mort. En soi, c'est un peu comme ça qu'on reconnaît une arène ? Deux personnes, parfois plus, se battant, s'entre déchirant les côtes, la peau, à coup d'épées, ou de simple mauvais coup. L'un gagne, l'un perd. C'était la règle de l'Arène, inspiré de la règle de la vie.
Le sang du garçonnet ne fit qu'un tour en voyant la masse d'hommes tous plus enragés que grands. "Je dois m'en aller", se disait-il, mais de quel côté ? Par où se diriger ? Me laisseront-ils partir ?
Une autre lui déchirait les tympans de continuer de se battre, pour prouver qu'il n'était pas faible. Qu'il ne devait plus l'être.Cette phrase qui un jour, n'aurait jamais dû sortir de ses lèvres saignantes, se fit entendre. Uniquement par lui, se disait-il :
"À quoi bon."
Est-ce qu'il abandonnait ? Est-ce qu'il allait se laisser faire ? C'est-ce que Kenny lui avait interdit. Il n'était pas et plus en droit d'abandonner. Il n'avait pas abandonné sa mère, alors pourquoi devrait-il abandonner maintenant ?Il vit sa vie se repasser, il essayait de se motiver, craignant quand même que le miracle ne se produirait jamais.
Il n'était pas prêt, pas encore. Un gros lourd, vint vers lui et tenta de lui asséner un coup de machette, il le vit venir, il esquiva. Ce n'était pas son type, il n'esquivait quasiment jamais, lui, il attaquait. C'est ce qu'il lui avait enseigné.
Sa jambe lui faisait un mal de chien, il avait du mal à se positionner correctement.Mais bon, pas le temps de se reposer, il fallait contre-attaquer. Ni une, ni deux, il planta son couteau dans le dos de son agresseur, il le reprit aussi sec. Un gros bruit sourd se fit entendre, l'homme était mort. Le garçonnet avait dû toucher un point sensible. Cependant il ne s'en souciait plus.
Les hommes rassemblés dans "le cercle de la mort" hurlait le nom du défunt, chacun insultant le petit qui ne faisait que de se défendre. D'autres hommes rejoignirent la piste au même moment. Les femmes pleuraient, les enfants hurlaient, tout était comme une sorte de symphonie pouvant briser les oreilles d'une humanité entière, se disait-il, en voyant chaque personne autour se mouvoir plus que de nécessaire.
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[Livaï (Levi) x Reader] Spéciale.
Fanfiction[T/P] est différente. Elle l'a toujours sue. Depuis la mort de ses parents, à l'abandon de ses proches, et à l'abandon de celui qu'elle pouvait qualifier de modèle, elle l'a toujours su. Elle ne sait plus, ne sait plus ce qu'était toutes ces années...