Lorsque l'on naît, notre conscience se réveille, nos premiers souvenirs se modèlent, nos premiers instants nous sont retransmis en émotions et notre conscience encore jeune dans ce monde essaye déjà de les interpréter. Lorsque nous naissons, notre corps et notre conscience se développent, le plus souvent au même rythme. On apprends au fur et à mesure à comprendre nos émotions, à en faire des sentiments que l'on peut exprimer, contrôler ou essayer de refouler. Tout ceci n'est que le processus normal de la vie humaine, n'est-ce pas...? Alors penchons nous sur un cas légèrement différent.
Cas n°44 : Pearsa XXXXX
Né le 6 janvier 2000 à XXXXX, France. A vécu les 18 premières années de sa vie dans sa ville de naissance, puis a été internée à l'hôpital psychiatrique de XXXXXXXXX, à XXXXXXX, France. Elle représente le seul cas que nous avons pu répertorier, aucune autre personne dans son cas n'a pu être interner. D'autres ont été suspecter de présenter le même trouble mais n'ont jamais été retrouvés vivants. Son cas particulier fait depuis son arriver à XXXXXXXXX, le principal sujet d'étude de tout les médecins et internes. Bien que son trouble ne semble pas le plus complexe en premier lieu, c'est sa conscience celui-ci et sa manière de le décrire qui fascine nos plus grands médecins. Afin de vous donner un aperçu, un extrait de son journal a été intégré à ce rapport.
" Jour 13 du mois de mai 2016
Aujourd'hui on est vendredi. J'ai eu cours de math, de français et d'histoire. En sortant d'histoire j'ai vu Glenda, elle passait nettoyer la salle de classe, on s'est salué et je suis partie. Je l'aime bien Glenda, c'est dommage que je ne puisse pas lui parler. Dans le bus un de mes écouteurs à lâcher, et j'ai entendu la conversation des gens autour de moi. C'était bizarre, j'ai eu la sensation d'être de nouveau dans le brouillard mais qu'à moitié, comme si j'étais coincée entre deux mondes. Heureusement que je descendais dans pas longtemps.
Monsieur Jorge nous a dit qu'il fallait commencer à réviser pour le bac d'histoire, c'est que dans un an qu'il a dit. Mais je sais pas encore si je dois m'y mettre, je serais peut être plus là dans un an. IL aime pas trop monsieur Jorge et souvent je peux pas me concentrer dans ses cours parce qu'IL me répète sans cesse qu'IL l'aime pas, du coup monsieur Jorge m'aime pas. De toute façon j'ai jamais vraiment aimer le français. IL trouve ça drôle que j'aime pas le français mais que j'adore autant lire et écrire, c'est vrai que c'est bizarre. Mais j'écris pas pour la beauté des tournures de phrases ni en me préoccupant de la proposition subordonnée, j'écris ce qui me passe par la tête ou ce qu'IL me dit parfois. J'écris ce qu'IL dit pour le rendre plus réel, pour que je ne me persuade pas que ce n'est qu'une hallucination ou mon imagination. IL est là et il ne faut surtout pas que je l'oubli. Si je refais ça IL se remettra très en colère et je serais encore dans le noir. J'aime pas le noir, et j'aime pas quand IL est en colère, après IL fait des choses pas bien et on m'accuse encore."
Un second extrait qui date cette fois d'après sa première séance chez un psychologue. Et c'est lors de la découverte de cet extrait, au milieu des textes écrit par Pearsa XXXXX, que la décision de son internement a été décidé.
"Jour 23 du mois de septembre 2017
Aujourd'hui c'est samedi. Et avec maman on est allé voir un psychologue. Maman a dit que madame Laurent lui avait dit que c'était une bonne chose à faire et que ça allait m'aider. Sauf que je l'aime pas moi ce monsieur Jean, il est bizarre. Il m'a dit dessiner et c'est tout. Du coup j'ai dessiner l'oiseau sur son bureau. Et après il m'a dit qu'il fallait dessiner quelque chose qui me tenais à cœur, quelque chose qui me parlait. Du coup je l'ai dessiner LUI, IL a beaucoup aimer mon dessin mais le monsieur a pas compris. Il m'a dit pourquoi ça ? Et je lui ait répéter ses mots, dessines quelque chose qui te parle. Il m'a demander si je me parlais et je lui ait dit qu'IL me parlait, donc c'est normal que je le dessine LUI. Il m'a encore regarder bizarrement et m'a dit que je m'était dessiner moi et non lui, mais c'est pas moi que j'ai dessiner c'est LUI et j'ai pas dit que j'avais dessiner monsieur Jean non plus. Du coup il a pris mon dessin, et il a répéter en montrant le dessin, LUI il parle à toi ? Comme il avait enfin compris je lui dit oui. Après il m'a demander de me dessiner, vraiment bizarre celui là. Du coup j'ai pris son meilleur feutre noir et je me suis dessiner, vu que je me vois pas beaucoup IL m'a aider un peu et on était plutôt fiers du résultats. Mais encore une fois le monsieur était pas content. Il a pris mon dessin de LUI, et il 'a dit que ça c'était moi, et que le dessin de moi c'était LUI. Trop bizarre, je lui ai bien dit le contraire pourtant je sais pas pourquoi il a fait une fixette là dessus et il a fini par me dire qu'il fallait que j'efface le deuxième dessin pour qu'il ne reste que moi.
Il a vraiment rien compris ce monsieur Jean, si j'efface le noir, c'est pas LUI qui pars, c'est moi."
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Cas n°44
General FictionLe corps, la conscience, le bien, le mal, la représentation de soi, de l'autre. Que faire quand une vérité pour tous n'est qu'une illusion pour soi...? Et pour l'autre...