Le Journal de Kellyann

Chapitre 2- Étrange demande

Cela fesait quelques mois que Henryk avait emménagé avec nous. Sous quelle excuse? Aucune idée. Tout ce que je savais c'est que maman n'avait pas d'emploi, mais que lui oui. Alors qu'avais-je donc à me plaindre? Je n'avais toujours pas réussi à déchiffrer son énergie, mais je cherchait toujours. Après tout, il vivait chez nous! Un soir alors que je revenais de l'école, comme on s'attablait pour le souper Henryk engagea la conversation:
-Les enfants, j'aurais. Une demande a faire.
Intrigués, mon frère, ma mère et moi même, nous le regardâme. Il prit alors la main de maman, la regarda étrangement dans les yeux, avant de se retourner vers nous.
-Sa fait près de quatre mois que je vis avec vous et j'ai quelque chose que je dois vous demander.
(Il se répéta dans ce genre a plusieurs reprises... L'alcool devait commencer à lui faire effet.)
-Bon, voilà, j'aime votre mère, c'est une femme géniale, forte tout comme sensible.
(Oh non!!! S'il-vous-plait, dites moi que je rêve!)
-Je sais que sa peut être étrange que je vous demande cela, mais j'espère que vous accepterez. Je vous demande si vous êtes en accord avec le fait que je sorte avec votre mère?
Quoi? C'est une blague!! Ils ont comme 30 ans de différence! Je commençais à enrager, mais sans comprendre pourquoi. Pour éviter de faire du dommage, j'allai m'enfermer dans la salle de bain. C'est alors que cela commença. Un tourbillon d'énergie m'enveloppa de toute part.
Je criais, je pleurais, j'avais peur, j'étais enragé. et vite comme c'était arrivé, cela repartit. Mais je su dès cet instant que notre vie changerais a jamais, que plus rien ne serait pareille.
Je sortis et me retrouvai face à face avec ma mère. Celle-ci me regardait étrangement, avec hésitation. Je lui fis un léger sourire pour la calmer. M'installai avec le plus de maturité que je possédais du haut de mes dix ans et regardai le prétendant de ma mère sérieusement avant de dire le plus calmement possible:
-Tu veux vraiment savoir si je suis d'accord?
Il s'apprêtait à répondre quand je l'interrompais:
-Stop, c'était une question réthorique. Je vais te dire Henryk, j'ai vraiment un sentiment étrange à propos de toi. Je ne peux pas te dire que je t'apprécie, mais je ne peux pas empêcher ma mère de faire ses découvertes, c'est sa vie. Donc, non je ne suis pas d'accord, mais c'est elle qui décide. Je vais seulement te faire une promesse. Si un jour elle me dit qu'elle n'est pas heureuse, que tu n'est pas gentil avec elle... je te promet que tu ne remettra plus jamais les pieds chez nous et que je vais faire de mon devoir de te sortir de la maison, est-ce clair?