Chapitre 28

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Nate

« Nate, si tu lis cette lettre c'est parce que j'ai décidé de mettre fin à mon calvaire. J'ai décidé de baisser les bras alors que tu voulais que je remonte la pente. Je suis sûre que tu es déçu de moi, que tu es en colère contre moi. Je suis vraiment désolé mais je ne tenais plus. Je pense qu'on ne devrait pas baisser les bras quand on a été victime de viol mais c'était trop dur à gérer. A peine je fermais les yeux que je les revoyais, que je les sentais en moi. Ce n'était pas toi en moi, c'était des violeurs. J'ai essayé de tenir le coup mais je suis faible et je n'ai plus envie de vivre. Je n'en pouvais plus, j'étais à bout de forces. J'ai essayé de vaincre cette envie de suicide mais plus les jours passaient, plus les médicaments qu'ils me donnaient m'incitent à mourir.

Je voudrais t'expliquer mon calvaire. Je sais que ce que tu vas lire sera inoubliable mais j'ai besoin que tu saches. J'ai besoin de savoir que tu savais l'horreur que j'ai vécue. Je ne mâcherais pas mes mots, il faut qu'il y ait des preuves de mon viol. Il faut qu'il reste une trace de moi. Qu'elle soit mauvaise ou bonne.

Le premier jour, j'ai été violé par double pénétration par River, Romain et Maxime. Tu les as sûrement déjà rencontré, ce sont les pires de la bande de Kol. Depuis ce premier soir, ils sont revenus tous les jours. Ils me prenaient violemment, ils m'ont fait hurler de douleur tellement ça faisait mal. Le premier jour, ils m'ont injecté une drogue dans le bras et ça a continué tous les jours. Ils m'ont battu, à tour de rôle comme si je n'étais qu'un vulgaire sac de frappe. J'ai souffert mais j'ai tenu, tu étais dans mes pensées les plus profondes. Puis, le soir, c'était Kol qui venait me violer, me battre, m'insulter. Et tout ça, cela a été mon quotidien pendant une semaine. Le lendemain, mon alcoolique de mère s'est prêté à leur jeu et elle s'est mise à me faire boire et à me droguer. Ma propre mère me faisait les pires choses, des choses qu'une mère ne devrait pas faire. C'est à partir de ce moment-là que j'ai compris que ma vie était foutue. J'ai attendu, j'ai souffert avant de trouver une échappatoire.

Nate, ces mots sont durs pour toi comme pour moi. Je sais que ce sont les derniers mots que je t'écris avant de mourir. Ce soir, je me suicide. Je t'écris cette lettre parce que je voulais me confier une dernière fois à toi.

Nate, mon amour, l'homme de ma vie, je t'aime. Tu m'as aidée à aller vers l'avant, tu m'as sorti de mon mutisme, tu as tout fait pour que j'aille mieux. Tu m'as sauvé plusieurs fois et puis, je sombrais à nouveau. Je ne comprenais jusqu'à ce que je comprenne que j'étais un problème. L'hôpital m'a fait du bien, j'ai guéri là-bas. J'étais heureuse, je faisais à nouveau confiance à quelqu'un et j'avais une amie, Mélanie. Tu ne peux pas savoir à quel point, tu m'as sauvée. Je ne regrette aucun moment avec toi, je ne regrette pas tes baisers, je ne regrette pas d'avoir couché avec toi. Ma vie se résumait au viol et la violence jusqu'à ce que tu arrives et que tu casses ce cercle vicieux.

A l'heure où je t'écris ces mots, je suis par terre avec des pilules près de moi. Inconsciemment, je pensais à quelqu'un comme toi quand j'étais avec Kol. Je pensais à toi quand nous étions ensemble et je penserais à toi quand je serais morte. Je t'aime de tout mon cœur mais j'en ai marre de souffrir. Si je peux trouver ma liberté dans la mort, je vais aller la chercher. J'ai l'impression que ma lettre ne ressemble à rien mais c'est déjà une lettre.

Je t'aime, Nate. Je t'aime à en mourir.

Je veux que tu saches que tu m'as sauvé, que tu as été mon tout. Tu as été l'homme idéal. Tu es un homme extraordinaire, un frère splendide, un copain exceptionnel. Tu es tout ce que les filles comme moi rêvent. Tu es celui qui redonne espoir, qui donne confiance. Qui met en confiance. Ça me blesse de t'écrire ces mots parce que ce sera la dernière chose que tu auras de moi. Je ne sais pas comment va se passer la suite, je vais laisser la mort m'ouvrir ses portes. Sache que la vie te sourit, elle te donne toutes les chances que tu veux alors profite jusqu'à ce qu'une fille te fasse sourire et que tu comprennes que c'est la bonne. Je ne suis pas celle qui te faut, je suis trop dépressive et trop détruite, il y a mieux qui t'attend ailleurs.

Je t'aime de toute mon âme et de tout mon cœur.

Jusqu'à ce que la mort me sépare de l'homme de ma vie !

Adieux, Nate !

Ambre, ta copine... »

***

Bonjour mes p'tits lutins,

N'hésitez pas à me dire en commentaire ce que vous en avez pensé...

Des bisous 💋

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