SINGULARITY

chapitre 4

Les vingt-deux heures de routes qui me séparent de Toronto s'annoncent longues et la nuit est déjà bien avancée. Avec la fatigues accumulée de ces derniers mois et mes douleurs, je sens que je ne pourrai pas les effectuer d'une seule traite. Mais bon je dois m'éloigner le plus possible de cette ville et me faire discrète avant que les autres membres des Laven ne se lancent à ma poursuite.
J'ai roulé jusqu'à l'aube, atteignant de justesse une auberge de Kansas City. Prise de fatigue, je tenais à peine debout  lorsque l'aubergiste me tandis les clefs de ma chambre pour les quelques heures à  venir. J'avais choisis un endroit un peu à l'écart de la ville. Un coin tranquille où une fille maigrichonne, au teint grisâtre et couverte de cicatrices n'attirerait pas trop de regards indiscrets. Juste de quoi souffler un peu.
La suite est froide. Sombre. Impersonnel. Bien trop en phase avec mon humeur du moment. À vrai dire je m'y sens bien. Elle possède un lit bien qu'un peu dure à mon goût et un point d'eau, tout ce dont j'ai besoin pour le moment.
Mes blessures me font souffrir, et avec la fatigues, il m'est difficile de changer mes pansements. Cela devra attendre mon réveil. Je m'écroule mollement sur ma couchette et sombre dans un sommeil qui se veut léger.. je dois rester sur mes gardes.
À mon réveil, le soleil est déjà bien haut dans le ciel. Mon téléphone indique quatorze heure passée. J'ai dormis bien trop longtemps, je vais devoir accélérer si je ne veux pas encore me retrouver dans une auberge miteuse lors de ma prochaine nuit.
Je m'empresse de faire une toilette et de refaire mes bandages en essayant de ne pas me laisser happer par le flot de souvenirs que font remonté la vision de mes plaies.
Une fois à nouveau présentable, je m'empare de mes quelques affaires et m'affaire à quitter les lieux non sans régler ma note.
[…]
La route a été longue et mes seuls repas au cours de ces deux jours ce sont révélés être des barres protéinées achetées sur le pousse dans une station service. Alors oui je suis affamé et oui à peine arrivée à Toronto je me suis ruée dans un de ces fast-food à la mode. Depuis le temps que j'en rêvais il me fallait au moins ça pour me maintenir debout. Parce que putain ce que la route c'est fatiguant quand même. Je ne me rappelais pas en avoir autant chier lorsque j'avais fais le voyage en sens inverse. Mais bon, l'essentiel c'est que je sois enfin arrivée.
Maintenant, vous vous demandez certainement pourquoi revenir ici à Toronto ! Et bien j’avais quitté cette ville il y a quelque année, profitant si je peux dire de la disparition de mon père pour m'en aller et vivre de ma passion.. Mais c'est aujourd'hui le seul endroit sur Terre où j'arrive à me sentir moi-même et pas le gangster que j'ai appris à être. Le seule endroit qui me donne à nouveau envie de danser. La danse.. tellement longtemps que je ne m'étais pas laisser aller à ce plaisir. Il me faudra sans doute attendre encore un peu que je me remette de mes blessures pour m'y remettre, mais je danserai à nouveau. Je m'en fais la promesse.