Cul de sac

8 1 2
                                    

Cela faisait trois mois maintenant que je suivais cette thérapie. J'allais beaucoup mieux car j'avais arrêté ces rêves étranges. Mais je sentais que j'avais besoin de vacances. Maintenant, j'allais pouvoir être enfin tranquille. Je devais trouver la destination idéale. 

Je cherchais sur Internet, quand tout à coup, je tombai sur un chalet à vendre dans les Alpes. Je l'ai acheté tout de suite. Ce chalet deviendrait mon jardin secret. 

Il fallait que j'arrête de trop réfléchir. J'ai donc pris cinq valises. L'une d'elles contenait tout mon équipement nécessaire pour skier car on était en février. La neige et les pistes m'attendaient. 

Ma deuxième valise était munie de tout mon maquillage. Dans ma jeunesse, j'adorais me maquiller de pleins de manières. Je pouvais avoir un maquillage à la garçonne ou rock'n'roll ou très féminin. Je pouvais mélanger nudes et teintes colorés de simples coups de pinceaux. J'étais une artiste et comme tout artiste qui se respecte, je me devais de garder mes originaux dans mon atelier. J'ai donc garder tout mon makeup. Si on m'avais dit que j'allais reporter autre chose que du nude...

Ma troisième valise était remplie de produits et d'accessoires pour mes cheveux, pour mon corp. Une femme noire a plus besoin de s'acheter des produits de qualité, naturels et en grande quantité afin de faire resplendir sa peau et ses cheveux. Quand j'étais déprimée je ne prenais plus vraiment soin de moi. Je n'y voyais aucun intérêt. Mais maintenant que je voulais aller mieux de tout mon cœur et de tout mon corps et de tous mes cheveux, je devais prendre soin de moi le plus possible.

Mes deux dernières valises étaient pleines de vêtements, de lingerie, chaussures, etc

Je me suis également acheter un polaroïd et une caméra. Je les ai emmené avec mes nouveaux livres. On ne sais jamais. Peut-être que je pourrais attraper quelque chose avec mon objectif et me créer des souvenirs.

Arrivée à la gare, j'attendais mon train. Comme à mon habitude, j'avais deux heures d'avance. Je me suis alors mise à checker mes mails. J'en avait reçu un de ma sœur qui me disait de bien m'amuser. C'était elle qui m'avait conseillée ce voyage, mais bien sûr, je ne voulais pas lui demander de m'accompagner pour ne pas la déranger. 

Je détestais déranger les gens autour de moi depuis la fac car j'étais devenue une femme un peu coincée dans son rôle d'agent immobilière, sans vie sociale. 

Ces deux heures paraissaient être une éternité. Heureusement que j'avais mes livres. J'adorais lire des livres de science-fiction et des livres de romance. Je pouvais rêver, grâce à eux, d'une vie meilleure ou bien d'un monde chaotique. C'était...

-"Hé! Hé! Qu'est-ce que vous faites? C'est à moi! Rendez-moi mes valises!!! Hé!!!!!!"

Un groupe de cinq personnes m'avaient volées mes affaires. Imaginer vous un peu la scène... J'étais là, tranquille. Je dormais bouche ouverte, de la bave s'écoulait de mes lèvres jusqu'à mon manteau. Quand, je fus réveillée par des bruits.

Des petits merdeux me volaient mes bagages!! J'ai alors attrapé mon sac à main, j'ai enlevé mes boucles d'oreilles, les ai soigneusement rangées dans mon sac que j'ai refermé. Je me suis débarrassée de mon trench que j'ai noué deux fois autour de ma taille. J'étais prête pour la bagarre. Je les ai donc poursuivi. C'est sûr. Ils n'iraient pas très loin avec de si grosses valises.

Pendant que je les suivais, je n'avais pas remarqué mais, policiers, agents de sécurité et militaires étaient à nos trousses. Ce n'est que quand les "enfants" se sont arrêtés que je me suis arrêtée, que j'ai entendu toute la horde d'agent arriver. 

Ils m'avaient attirée dans un coin sombre de la gare, dans un coin reculé. J'étais dans un cul de sac. J'étais piégée. J'ai donc marché à reculons, toute convaincue que j'avais une petite chance de m'évader. Mais, au bout de trois pas, je me suis heurtée à quelque chose de dur. 

Dans mon chaletOù les histoires vivent. Découvrez maintenant