Looking for star... Looking for love...

4.

Je sens une respiration saccadée.

Des gouttes de sueur le long des tempes.

Un long gémissement. De douleur.

Je sors de ma torpeur et réalise la situation. Suite à notre chute, je me retrouve allongée sur le buste de San.

Mais pas de temps pour réfléchir à cette situation.

Je relève la tête et fait face à son visage tout proche du mien. Ses traits se déforment sous la douleur et il respire mal.
Je lui demande d'un ton inquiet :

- Est-ce que ça va ?

- Ma blessure... j'ai mal...

Je m'écarte doucement et soulève le bas du pull.

- Merde !

- Comment c'est ? Gémit-il.

Son bandage est imbibé de sang. La plaie a dû se rouvrir.

Je me mords la lèvre anxieusement.

- En mauvais état...
Il faut que je te fasse un nouveau bandage et que je nettoie tout ça. Tu peux bouger ?

- Je vais faire de mon mieux...

- Je vais te remettre sur le canapé d'accord ?

J'encercle son torse de mes bras et le soulève doucement. Il grogne de douleur mais je continue.

- Allez, encore un petit effort.

Je le remonte encore un peu et parviens enfin à le déposer sur le canapé. Une fois sûre qu'il est bien installé, je fonce chercher le nécessaire dans la salle de bain et m'occupe rapidement de sa blessure.

~~

- Comment...? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Je ne sais pas vraiment...

- Il y a quelques minutes à peine, tu te sentais plutôt bien, alors comment cela a pu arriver ?

- Je ne sais pas je te dis...

- Pourquoi...

- Je n'en sais rien ! Dit-il en me coupant.  Je ne sais pas pourquoi j'ai bien me sentir comme ça ! J'ai eu tout d'un coup la nausée et mes jambes n'ont pas supporté mon poids ! Donc ne t'énerve pas comme ça sur moi ! Je suis quand même gravement blessé et soigné depuis seulement deux jours, alors je pense que mon corps est encore faible voilà !

Je souffle, légèrement énervée. Il continue sur sa lancée.

- J'ai bien compris que tu voulais te débarrasser de moi mais moi je n'y peux rien si la situation prend cette tournure ! Donc arrête de... de... de t'énerver contre moi.... je n'y peux rien...

Il arrête de parler, le souffle court.

- Tu ferais mieux de garder ta salive, dis-je d'un ton froid, plus froid que je ne l'aurais voulu.

Il ne répond pas tout de suite.

- Alors laisse-moi me reposer en paix s'il-te-plaît.

Je ne réagis pas directement. Je reste là, à le regarder alors qu'il préfère ignorer ma présence et fixer le plafond.

- D'accord.

Je me lève lentement et va dans ma chambre en fermant la porte derrière moi.

Pourquoi...

Pourquoi est-ce que je me sens comme ça ?

Cette chose qui semble m'oppresser le cœur après ma conversation avec San.