Lola

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Chapitre trente-quatre

Lola :

Luc gare la voiture devant la maison, descends et vient m'ouvrir la portière.

- J'en reviens pas d'avoir vue mes juju et j'ai hâte de les avoirs dans mes bras.

- Tu dis ça, mais quand ils seront là, tu te sauvera au premier cri.

- Non non, Lucky Luke a tiré, donc Lucky Luke assume !

- Tu sais, quand bébé un, cri, bébé deux, suit. Quand bébé un, aura faim, bébé deux, aura faim et ainsi de suite.

- Oui t'inquiète je vais gérer et toi tu te reposera !

- J'ai hâte de voir ça !

Il prend mon visage en coupe dans ses mains et m'embrasse en souriant.

- D'abord, j'ai autre chose à te montrer il me semble. Non ?

- Oui mais non... Il faut que l'on aille voir Gina et André. Et tu as aussi, les deux boîtes à remplir de prénoms !

Je lui tapote la joue, comme à un enfant et lui fais mon plus beau sourire.

- Ce n'est que partie remise mon chéri.

- Ouai c'est ça, aller on y vas avant que je te séquestre !

- Une fois mais pas deux !

- Avoue que tu as aimée les menottes.

Je réponds pas et me dirige vers la maison voisine. Luc me rattrape et nous tapons ensembles chez les voisins. Nous sommes surpris, ce n'est n'y Gina, n'y André qui apparaît à la porte. C'est une petite dame, qui ressemble fort à Gina. Sa mère, je pense.

- Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?

Elle a un accent bizarre...

- Bonjours Madame, nous venons voir Gina et André.

- Ah c'est toi qui attin deux tio (attend deux enfants) ?

- Désolée madame nous ne voulions pas vous déranger. Vous pourrez dire à Gina de m'appeler s'il vous plaît ?

- Nan, rintrez (rentrez) vite, ils vont arriver.

Nous entrons donc et nous nous dirigeons vers le salon.

- Je vais préparer l'café (le café).

La dame est parti dans la cuisine.

- Tu comprends ce qu'elle dit ?

- Non rien ! Mais c'est pas la première fois que je me fais avoir.

- C'est-à-dire ?

- J'ai demandée un commissaire à une boulangère il n'y a pas longtemps et elle ne savait pas ce que c'était. Devine comment ils appellent ça ici ?

- Je sais pas...

- Un gland.

- Un quoi ?

- Tu as bien compris, un gland comme un gland. Je te rassure, j'ai eu la même réaction que toi !

- Leurs langages est bizarre, tu crois que dans un an on parlera comme ça ?

- J'espère pas !

Sauvés par le gong, Gina entre dans la maison suivi d'André.

- Bonjour les enfants, alors vous vous êtes réconciliés ?

- Oui encore un mal entendu, mais tout vas bien maintenant !

- Parfait. J'espère que maman vous a bien accueilli ?

- T'm'prin (tu me prends) pour qui ?

- Parle bien maman, ils sont ici que depuis peut.

Mamie pas très contente, s'installe dans un fauteuil.

- Alors comment c'est passé le rendez-vous chez le gyneco ?

Je leurs raconte tout, même l'histoire de Luc. Tout le monde se met à rire et Luc ronchonne, mais il finit par rire aussi.

- Tu sais min gamin (mon garçon), un bédin reste un bédin ! On a toutes l'même (la même).

On regarde tous mamie. Et forcément, personne comprends ce qu'elle vient de dire !

- Maman qu'est ce que c'est encore de ce mot ?

- Vous comprenez jamais rin (rien) ! Un bédin, c'est une foufoune !

On reste tous à la regarder ! Luc est le première à parler.

- On dormira moins bête ce soir ! Un bédin, pour quoi pas, c'est original !

Mamie se lève et s'approche de Luc.

- Je t'adore déjà min p'tit (mon petit) !

Elle se tourne vers moi. Oh non pas moi ! Qu'est ce qu'elle vas me dire ?

- T sais (tu), t'a de l'chance (la chance)  d'avoir un homme comme cha (ça), il est tellemin (tellement) bio (beau) !

Ah j'ai compris ! Il faut avoir le Bac + 5 en traductrice, pour venir vivre ici !

- Oui, j'ai de la chance merci.

- Bon aller, je vais me greuter !

Une fois mamie parti, je demande à Gina :

- Greuter ? Ce qui veut dire ?

- Coucher.

- Ah oui quand même !

- T'inquiète ma chérie, on réussira à comprendre dans pas longtemps. Au faite vous voulez venir manger ce soir ? On aimerais que vous piochez dans les pots pour les prénoms.

Gina applaudit.

- Oui avec plaisir ! Moi je pioche pour le garçon !

- C'est ce qui était prévu et André tu pioche pour la fille ?

- Oh que oui !

Luc se lève et me temps la main.

- Très bien, vers dix neuf heures ça vous vas ?

- Oui très bien.

- Nous vous laissons, j'ai une chose urgente à faire.

Qu'est ce qu'il a d'urgent à faire ? Ah oui les prénoms.

- À ce soir.

Nous partons et une fois à la maison, Luc me plaque dos au mur et commence à m'embrasser. J'essaye de parler, mais il est très très insistant.

- Luc attends, tu as les prénoms à faire et on doit préparer le repas pour ce soir.

Il regarde l'heure.

- Putain fait chier, on aura jamais le temps ! Je te promet Lola, ce soir je te fais l'amour ! Maintenant que j'ai eu l'autorisation, je vais plus me retenir.

- Sage décision. Garde bien ton flingue chargé pour ce soir mon Lucky Luke.

Lucky Luke et moi? JAMAIS!  (FINI, EN CORRECTION.)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant