Souvenirs

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Santer dormait. C'était un jeune garçon d'une quinzaine d'année, plutôt grand, son corps était musclé par les journées de chasse et ses longs cheveux lui arrivaient aux épaules. Ses yeux d'un vert pâle avaient la particularité de pouvoir virer du jaune au gris en fonction du temps.
Il fut réveillé en sursaut par un cris, il bondit de son lit en prenant à peine le temps de mettre ses bottes. Il traversa le petit couloir qui menait à la salle principale. Il ouvrit discrètement la porte, aux aguets. Ce qu'il vit le terrifia. Des corps gisaient sans vie dans une mare de sang et au centre de la pièce sa mère, une femme entre deux âges du nom de Cysa était là, à genou un couteau sur la gorge. Un homme se tenait debout devant elle vêtu d'une longue tunique sombre élimée. On ne voyait de son visage que deux yeux noirs injectés de sang. Une longue épée était accrochée dans son dos et l'aura malsaine qui le recouvrait n'etait pas humaine. Paniqué Santer eut un mouvement de recul. Une petite voix lui disait de s'enfuir à toutes jambes mais il devait rester pour guetter l'occasion favorable de secourir sa mère.
"Ou est-elle ? dit l'homme noir d'une voix grinçante
- Crève sale rat" dit Cyza avant de cracher sur ses bottes."
Alors l'homme noir sortit de sa poche une pierre. Parfaitement quelconque mis à part un petit rayonnement bleuâtre. Cyza eut un regard paniqué lorsqu'elle vit la pierre .
"Tu sais ce que c'est, n'est-ce pas ? dit-il
Elle ne répondit pas, il continua .
- C'est une "pierre de vérité" (j'ai pas trouver de meilleurs nom), j'ai eu un mal fou à l'avoir alors je compte bien la rentabiliser."
Il la plaça devant lui, récitât quelques mots et la lueur bleuâtre de la pierre augmenta .
Cysa ce débâtit mais l'homme la maintint fermement et elle lâcha un cri de rage .
" Où as tu mis la clés ? dit-il dans un souffle mêlant espoir et avidité.
- Ddddans le coffre, dit-elle en bégayant.
- Lequel,  il y en a des centaines dans cette immense maison !
- Au sous...  , non je ne te dirais rien !"
Alors la lueur de la pierre s'intensifia et l'homme eut un rire mauvais.
"Tu ne peux lutter contre la pierre, dit-il avec un rictus.
Cysa tenta de s'échapper mais l'homme la retint.
- Où est la pierre, répéta t'il sèchement
- Au sous-sol troisième porte à droite dans le petit coffre sous l'armoire, dit-elle avant de fondre en larme."
Choqué, Santer mit quelques secondes à réagir avant de comprendre ce qu'il devait faire. Il se mit à courir en direction de la porte qui menait au sous-sol. Il dévala les escaliers sachant qu'il n'y avait pas une minute à perdre. Hors d'haleine le jeune garçon atteignit la troisième porte avant de se rappeler qu'elle était fermée à clé. Il reconnut cette porte qui lui avait été interdite depuis son enfance et il eut un petit sourire à l'idée de braver cette interdiction. Un lent bruit de pas dans les escaliers le ramena à la réalité. Il sortit de sa poche son couteau et se mit a l'œuvre, triturant avec soin sa lame dans l'ouverture. La serrure sauta enfin au moment où la porte menant au couloir s'ouvrît sur l'homme en noir. Santer s'engouffra dans la petite pièce et referma discrètement la porte.
"Ça le ralentira un peu " pensa t'il
Le plus doucement possible il se glissa sous le lit et attrapa le coffre. Soudain il entendit du bruit au niveau de la porte. L'homme noir était arrivé et Santer ne pourrait pas sortir.
"Merde" lâcha t'il doucement
Il regarda autour de lui. Le plafond ! Il sauta sur le lit, prit appui sur la commode et bondit attrapant une grosse poutre d'une quarantaine de centimètres d'épaisseur. Santer se hissa sur la poutre et se serra afin que son corps ne soit pas visible d'en bas. A ce moment là, l'homme marmonna quelque mots et la serrure claqua.
L'homme pénétra dans la pièce, sa tunique volant derrière lui. Il s'avança vers le lit et tendit la main. Il jura dans une langue inconnue et dévisagea la pièce autour de lui. Il scruta le plafond longuement et Santer crut qu'il avait été repéré. Son cœur bâtant la chamade, il serra les dents contenant
son envie de fuir devant ce sombre tueur. Alors que Santer n'espérait plus, l'homme noir quitta la pièce ne laissant paraître aucune émotions.

Le portail de la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant