Just The Beginning

Chapitre 1 : Remember The Time.

Time Lapse :

Je suis seule, dans ma chambre noire, allongé sur mon lit et éveillé depuis deux jours à me remémorer cet horrible moment. Le temps semble être d'une lenteur torturant l'ensemble de mes sens mais également d'une rapidité à en faire perdre toute notion de durée. J'ai longtemps pleuré car je sais pertinemment qu'il n'y a aucune échappatoire à ce scénario. Je m'en voulais de ce que j'avais fait, ou plutôt de ne pas avoir réagi à temps... Cela fait plusieurs jours que je me laisse aller dans cette humeur maussade et mélancolique. Plus rien ne va, le mal est partout et il veut ma peau, j'en suis certaine. J'ai des cernes bleutés et creusés comme des gouffres à cause du manque de sommeil mais aussi la peau pale, les yeux gonflés et la peau de mes joues asséchées à cause des larmes incessantes.

Je ne cesse d'agir machinalement, je ne souris plus, je parle de moins en moins, enfin bref, la jeune fille joyeuse d'an-temps vient de creuser sa tombe pour s'y enterrer à vie. Plus une seule once de gaîté, rien qu'une âme errante et malade par ce qu'il lui arrive.

Certains disent que je perds complètement la tête, que je devrais prendre rendez-vous chez un psy... Mais je ne préfère pas les écouter. Qu'est ce que ferait un psychiatre a part m'écouter, s'attarder sur mon sort et me donner des conseils inutiles ? Rien ne pourra enterrer le chagrin qui me pèse sur le cœur. Rien ne pourra arrêter les chaudes larmes inépuisables tel un ruisseau sans fin et rien ne pourra me faire changer d'avis sur Laure. Il ne comprennent pas à quel point il est difficile de dire adieu à une personne ayant compté nuit et jour pour vous, qu'il est impossible de sourire lorsque des idées noires vous traversent l'esprit. Je souffre dans le silence, je me tais et ce sera mon dernier mot.
Je me répète continuellement que je suis l'une des raisons pourquoi j'ai perdu un être cher à mes yeux, Margot. Tout les soirs, je ressasse tous les scénarios des actions que j'aurais pu faire pour éviter ce dénouement, cette fin. La retenir, la suivre, appeler ses parents... Tout les soirs, je vois son visage me hanter la nuit m'appelant en me disant qu'il s'agit de ma faute si elle est parti. Je veux m'échapper. Tout oublié le temps d'un instant. Oublié ma souffrance, ma peine, ma colère, ma tristesse, mon incompréhension. Je me suis déjà demandais si j'avais réellement ma place ici, dans ce monde cruel et sans pitié.

Elle me manques énormément. Je ne dors plus depuis. Tout est chamboulé et le temps semble s'être arrêté.

Je suis au bord d'une falaise et j'avance continuellement, tête baiser vers ce bord. J'ai peur de tombé, j'ai peur de ne pas pouvoir arrêter cette force qui me pousse vers l'extrémité de la falaise. Je ne pourrais pas lutter plus longtemps, j'en suis tout simplement incapable.

Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?