Chapitre I:<Éclipse>

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—Pff ... Je n'ai fait que perdre mon temps, après toutes ces années ; c'est comme cela qu'il me reçoit ! il ne veut pas me parler, ce foutu Père !

Après avoir retourné la moitié du pays à la recherche du fameux Père, Nartéo cru enfin trouver la solution à tous ses problèmes mais, le Père semblait ne pas vouloir savoir quoi que ce soit, il ne voulait pas discuter avec Nartéo.

Sorti de la maison de retraite sous un chaud soleil, déçu, Nartéo, un jeune homme d'une vingtaine d'années, au moins un mètre quatre-vingt-sept, une peau en couleur ébène avec un dégradé comme coupe de cheveux communément appelé "Gainsbourg" dans le pays et une barbe de trois jours. Il se mit en direction de sa voiture, abattu moralement, les pieds balayant le sol, les yeux vides ; réfléchissant sur comment parvenir à ses fins, on pouvait entendre au loin le grincement de ses chaussures contre le bitume .

« Je suis enfin revenu dans ce pays, je ne sais quoi penser ... si seulement on pouvait fendre mon cœur en deux, ce Père verrait un lac de tristesse, il verrait que je ne cherche juste que la vérité, c'est pourtant ma mère ! Les amis me le disaient bien, il ne fallait pas que je rentre; en France au moins je pouvais les rejoindre pour combler ce vide en prenant quelques verres ... Si ce que j'ai vu dans mes rêves est réellement arrivé, elle a dû en baver ma pauvre mère ah, ah, sa vie n'a pas été une partie de plaisir contrairement à celle de ... Attends, depuis que je suis rentré je n'ai même pas appelé Mâ Paulette » se dit Nartéo.

Nartéo se rappela que depuis "come back", aucun membre de sa famille n'était au courant et surtout sa tante Paulette, sœur jumelle de sa mère alors, il décida de l'appeler rapidement afin de s'excuser. Il prit un grand souffle et là ... « Là, c'est sûr qu'elle va me tuer ... déjà que je n'ai rien apporté comme cadeau, je vais en prendre cher » se dit-il.

—Allô Mâ Paulette ... Comment te portes-tu ? Dit Nartéo par téléphone.

—Euh ... Oui Allô, Pasteure Paulette à l'appareil; votre numéro m'est inconnu, alors, pouvez-vous vous présenter ? Répond Paulette.

—C'est moi Nartéo, ton fils, juste pour te dire que ...

—Oh Nartéo !? Je vais bien mon fils ! Tu n'étais pas censé être en Europe ? Je constate que tu m'appelle par un numéro local ; donc tu rentres et tu ne fais signe à personne mon fils ?

Tu as la chance que t'es maintenant un grand garçon si non, tu devais recevoir quelques fessées hein !

—Ah, ah, dit Nartéo en souriant; non mâ-Paulette je devais toujours te tenir au courant ; puis-je passer chez toi mâ ? Histoire de me rattraper un peu ?

—Bien-sûr mon fils je t'attendrai demain à midi ok ? Comme cela tu profiteras de rencontrer aussi les autres.

—Bien évidemment ! Effectivement, maman j'ai hâte d'y être, passe une excellente journée !

Après sa discussion avec tante Paulette, Nartéo arriva enfin près de sa voiture, où l'attendait l'une de ses nombreuses concubines car Nartéo était attiré par, comme il savait bien le dire « de la chaire bien fraiche », l'un de ses péchés mignons, " la femme est un fruit et malheureusement, l'homme aime les salades aux fruits" un texte drole qu'il aimait souvent repeter avec ses collegues; et même si celle-là semblait etre différente à première vue, une jeune fille de teint sombre, une coupe de cheveux africaine dit naturelle appelée « deux mains », de petits yeux, des formes avantageuses, une longue robe rose un peu moulante.

—Alors l'as-tu vu, mon amour ? Demanda la jeune fille.

—Oui mais il n'a pas voulu me parler ... j'ai perdu mon temps. Quand je pense à tout ce que j'ai sacrifié pour le rencontrer, Carmen, tu sais, cela me donne envie d'exploser ; j'ai dépensé de fortes sommes non seulement pour revenir dans ce pays de merde mais aussi pour trouver et rencontrer le fameux Père pour qu'au final, qu'il me rejette comme un vulgaire sachet usé ! Ce n'est pas juste !

Nosocratique TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant