Dans Tes Yeux [ Clexa ] 🆕

Chapitre 25 : Je me battrai pour tes yeux,

Mes doigts s'étaient perdus dans sa chevelure tandis que j'étais hypnotisée par les contours fins de son visage.

Il devait s'être écoulé bien une heure depuis que Lexa s'était de nouveau endormie mais j'étais restée éveillée pour être sûre qu'elle dormirait bien.

Je retraçai doucement la courbe de sa mâchoire avec mon pouce avant de finir ma course sous sa lèvre inférieure. Mon regard resta accroché à cette partie là de son corps pendant de longues secondes, c'était un jeu dangereux, j'en étais parfaitement consciente. Je levai un instant mon regard vers le haut de son visage pour la contempler.

Lexa s'était endormie d'un coup, cela ne me surpris pas elle était épuisée. Elle n'avait pas bougé depuis qu'elle avait fermé ses yeux, sa respiration était calme et régulière et je ne remarquai aucun signe potentiel de paralysie du sommeil ou de mauvais rêve, elle dormait à poing fermé.

J'essayais de faire attention à tout cela surtout aux paralysies du sommeil car je savais désormais qu'il lui arrivait d'en faire lorsqu'elle était très fatiguée, stressée ou angoissée.

C'était un sujet sur lequel j'avais pu discuter avec elle un soir avant d'aller nous coucher et c'était un exploit car Lexa ne se confiait pas vraiment sur les choses qu'elle vivait, je ne lui en voulais pas je savais pertinemment que ça allait prendre du temps, mais j'étais très patiente alors j'attendrais que cela vienne d'elle.

Alors avec les informations que j'avais j'essayais déjà de me faire une idée de ce qu'elle avait vécu. La plupart de mes connaissance provenaient de ses rêves ; Lexa parlait bien plus en dormant qu'en étant éveillée.

Elle n'avait cessé de crier "Costia" tout à l'heure tout comme la première fois où j'avais dormi avec elle. Je ne savais toujours pas qui était cette personne pour Lexa mais ses cris étaient déchirant, je n'avais jamais entendu une telle douleur et une telle tristesse de toute ma vie.

J'avais quelques hypothèses mais il me semblait évident que peu importe la nature de sa relation et de ses liens avec cette personne elle l'aimait sincèrement, cela ne ferait pas aussi mal sinon.

Lexa ne m'a jamais parlé de sa famille, peut-être que Costia était sa sœur ou une ex.

J'étais très inquiète pour ma belle brune et j'avais tenté de la réveiller de son cauchemar qu'elle semblait vivre plus qu'intensément mais je n'avais pas réussi.

Ses larmes s'étaient rapidement mélangées à sa transpiration alors j'étais partie chercher un linge mouillé pour l'éponger lorsque ses cris s'étaient enfin arrêtés, au moment de rentrer dans la pièce je l'avais d'abord entendu respirer très fortement et de façon anarchique puis je l'ai vue par terre luttant pour retrouver son souffle.

Sa crise avait été très impressionnante.

Je posai délicatement ma main sur sa joue qui portait encore légèrement les marques de son agression et je me demandais comment elle en était arrivée là.

Il fallait tomber très bas ou être dans une situation vraiment désespérée pour n'avoir comme seule issue les gangs.

Mon regard s'accrocha à sa plaie recousue sur son front, elle était longue comme mon index et traçait une diagonale jusqu'à sa tempe. La blessure était propre et presque cicatrisée, dans quelques jours il n'en restera plus rien.

Je finis par détailler tout son visage ; sa lèvre fendue avait bien guéri, les points de sutures étaient partis tout seul, le côté droit de son nez qui il y a encore quelques jours oscillait entre le noir, le mauve et le jaune, ne présentait plus qu'une teinte verdâtre et son œil gauche avait totalement dégonflé mais ses bords étaient encore un peu noir.