Vétérinaire et amoureuse

NOELINE #57

Les identifications sont finies. J'ai pu identifier une dizaine d'hommes entre Boris, Carl, quelques hommes de mains travaillant pour Carl et aussi un des bookmakers qui était présent durant tous les combats.

J'insiste de nouveau auprès de Casey et de Richard pour la rencontre. J'ai l'impression qu'ils veulent me ménager mais je ne suis pas en sucre.

- Casey s'il te plait ?! J'ai fait tout ce que vous m'avez demandé maintenant laisses-moi leur parler. Casey et Richard se jettent des coups d'œil. Et c'est Richard qui prend la parole.

- Pourquoi ?

- Parce que j'en ai envie et j'en ai besoin. Je veux les voir avant qu'ils croupissent en prison. Comprenez-moi, ils m'ont mis la pression durant des semaines et à cause d'eux le père de mon bébé est dans le coma.

- D'accord. Un par un en salle d'interrogatoire. Si je vois que tu ne vas pas bien, j'arrête tout. Et ne me fais pas une crise !

De loin, je vois Casey faire rentrer Boris dans une pièce. Je me redresse et m'apprête pour le rejoindre. Casey ressort et me fait signe de le suivre. Ce que je fais immédiatement.

J'entre dans cette salle et Boris me sourit.

- Oh ma Doc préférée, de plus vivante.

- Salut Boris.

- Je suis tellement ravi de savoir que vous êtes du compte fait vivante. Il garde toujours ce sourire en coin que je déteste.

- Et oui dommage pour toi, Hein ?

- Ne dites pas n'importe quoi, je vous estimais et nous avons été tristes d'apprendre votre soit disant mort.

- Laisses-moi rire ! Hormis tes sourires de pervers, tu ne savais faire que ça, petit toutou à Carl. Je le nargue en rigolant. Tu n'avais qu'une envie c'est me mettre dans ton lit. Avoues que tu mourrais de jalousie vis-à-vis de Mr ANDERSON ? Manque de bol c'était réellement mon homme.

- Fermez-là ! Je ne suis pas son larbin, comme vous l'insinuez. Et moi jaloux? Mais dans vos rêves !

- Laisses-moi en douter et oh que si tu étais son larbin ! Qui venait me chercher quand Monsieur Carl ordonnait et bien c'est toi ! Qui devait poiroter et se les geler à la porte de l'arène c'est toi ! Qui devait sortir les chiens et bah c'est encore toi ! Alors tu n'es pas son larbin tu dis ?! Pour le faire enrager, j'explose de rire.

- Tu n'es qu'une pouffiasse ! Tu te planques derrière nous mais ça te plaisait de venir. Je t'assure que je vais te faire plonger avec nous !

- N'importe quoi ! Je suis vétérinaire donc oui j'aime mon travail ! Sauver les animaux est mon travail alors vous laissez torturer des chiens sans leur faire des soins il en était hors de question. Je n'allais pas laisser ces pauvres bêtes agoniser !

- Mais ces chiens sont nés pour ça. Les priver de combat n'est pas juste. Ce n'est en aucun cas de la torture.

- Les priver de combat est injuste ? Tu t'entends déblatérer tes conneries ? J'espère que tu vas être le punching-ball d'un prisonnier pour que tu comprennes ce que subissaient les chiens.

- Je sais me défendre, il n'y a pas de problème. Il me sort ça tout en souriant alors je lui réponds de la même façon.

- Mais, malheureusement, il y a toujours plus fort que soit. En prison, tu vas tomber sur des malfrats, des tueurs, des gangs et je peux te promettre que même les prisonniers aiment les animaux. J'ai certaines connaissances dans le milieu et je vais laisser les pires rumeurs à ton sujet pour que tu morfles tout le long de ta détention. Je lui lance un demi-mensonge mais je sais que dans l'association Seconde Chance, il y a des ex-prisonniers qui eux ont toujours des contacts dans la prison ! Je ne vais pas me priver d'aller les voir quitte à leur demander un service et en être redevable !