Un bad boy arrive dans ma classe ça me saoule

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Yo! Moi c'est Liam Payne, j'ai 16 ans! Sachez avant tout que, si je commence cette histoire - mon histoire - par ces deux phrases clichées, c'est tout simplement parce que je souffre d'un grand complexe d'infériorité par rapport aux autres jeunes de mon âge. Certes, je suis bien plus intelligent qu'eux. Mais l'intelligence ne fait pas tout. Il paraît d'ailleurs que cela ne suffit pas pour avoir des amis. C'est en tout cas ma conclusion sur la raison de l'inexistence d'amis à mes côtés. 

Enfin si, je pense avoir un ami. Il s'appelle Louis Tomlinson et nous passons la majorité de notre temps ensemble en ce moment. Je suppose que cela fait de nous des amis, même si l'on ne s'est jamais parlé. Je me sens assez proche de lui étant donné que nous ne sommes séparés que par la seule paroi des toilettes. Peut-être pas pour les mêmes raisons cependant. J'y viens pour échapper aux gens qui me détestent et veulent continuellement me faire la peau. Lui, je ne sais pas trop ce qu'il y fait. Il semble attendre. Puis, après, ce Harry arrive et il hurle son nom (c'est comme ça que je sais comment il s'appelle, je suis trop intelligent je sais). J'ignore pourquoi il crie comme ça mais, tant que ça lui plaît, alors je suis heureux pour mon ami. 

Je tiens à préciser que je suis quelqu'un de très respectueux. C'est pourquoi je prends toujours soin d'amener mes écouteurs pour écouter de la musique pendant que Louis s'amuse avec son autre ami. 

Wow, je suis vraiment génial en fait. 

Voilà, ce petit monologue a servi à faire passer le temps du trajet entre ma maison et l'école. Heureusement que je ne vis pas très loin, ou vous vous seriez vraiment fait chier. Là, je rentre en classe. J'ai hâte d'avoir cours d'allemand pour apprendre une langue qui ne me servira plus jamais tandis que mes camarades me lanceront encore des bouts de gomme dans la nuque. C'est assez gênant parce que ça gratte à la fin de la journée. Ahhh, qu'est-ce que j'aime l'école. Heureusement que la bouffe est bonne à la cantine (ah nan c'est faux lol).

- "Bonjour les enfants!" dit ma prof d'allemand aux gros nichons qu'il ne faut pas sexualiser puisque c'est sexiste, machiste, irrespectueux et digne d'un homme blanc cis hétéro. 

Personne ne lui répond, comme d'habitude, et tout le monde s'assied dans un grand brouhaha, ce qui fait encore se dire à la prof qu'elle va bientôt craquer et finir en burn out. Enfin, tout le monde sauf moi, puisque je n'ai pas d'amis. 

- "Tu peux t'asseoir Liam, merci." fit-elle en me souriant. Je pense sincèrement que je lui ai évité de craquer de bon matin. L'espoir fait vivre. 

Tandis que je pose mon séant sur ma chaise, ce gars - Niall Horan, membre de l'équipe de basket - me lance sa plus belle punchline: "Sale vendu de mes couilles."

- Je ne suis pas gay, lui répliquai-je. 

- Quoi?

- Bah, je ne me suis pas vendu pour tes couilles parce que je ne suis pas intéressé. Je ne suis pas gay. C'est pas compliqué quand même.

Il y eut un moment de silence. Il me répondit finalement en me balançant son tipp-ex dans la gueule. Il était sûrement subjugué par mon intelligence suprême et avait dû se sentir faible face à elle. Après tout, la violence est l'argument des faibles - c'est ce que maman dit toujours en tout cas.

- "Aujourd'hui, nous accueillons un nouvel élève!" continua Mme Veronica.

- Mais madame on est en décembre!

- "On s'en branle Jordan, ça s'appelle des facilités scénaristiques!", lui apprit la prof. 

- Et ce qu'on vient de faire, c'est de briser le quatrième mur! 

- Excellent Liam, tu es l'élève rêvé! 

- "Vous le pensez vraiment?", interrogeai-je, les larmes me venant aux yeux suite à cette reconnaissance dont j'avais tellement besoin en ma qualité d'adolescent (qui n'en était d'ailleurs pas vraiment une). 

- Non, on ne doit pas avoir de chouchou. Maintenant ferme ta gueule qu'on puisse avancer.

Je ravalai mes larmes ainsi que l'envie de dire qu'on avait encore brisé ce fameux quatrième mur qui amusait décidément beaucoup l'auteure. J'entendis Niall ricaner derrière mon dos et décidai de l'ignorer, gardant la tête haute et mon moral au plus bas. 

Mme Veronica reprit: " Le nouvel élève va arriver en classe d'un instant à l'autre. Je compte sur vous pour l'accueillir comme il se doit afin qu'il puisse s'intégrer au mieux dans cette école. Il s'appelle..."

Elle n'eut pas le temps de finir que la porte s'ouvrit brutalement, claquant contre le mur. De la fumée stagnait dans son embrasure et, enfin, il fit son entrée parmi nous. 

Lucien, l'homme d'entretien de l'école, qui faillit s'écrouler sur le décolleté de la prof tant il toussait (à moins qu'il ne l'ait fait exprès). Quoi qu'il en soit, elle le repoussa avec force avant de lui asséner un bon coup de poing sa mère. 

- Ohhhh! Désolée Lucien! C'est un réflexe! "Men are trash", tout ça, tout ça, vous savez. 

- Ce n'est pas grave, ne vous en faites pas, madame Veronica. Je venais juste vous prévenir que votre petit nouveau venait de foutre le feu aux toilettes en essayant d'allumer sa cigarette. 

-QUOI? 

-Eh oui. Et il a aussi désactivé l'alarme incendie. C'est pour ça que je passe dans les classes. 

- Merci Lucien. Vous pouvez continuer votre tournée, je prends la situation en main ici. 

- Ok.

Lucien partit dans la classe d'à côté tandis que Mme Veronica se tournait vers nos visages paniqués. 

- Bon, les p'tits merdeux, vous allez m'écouter maintenant. Vous prenez votre manteau, vos gants, votre bonnet et vous foutez votre cagoule. On sort dans la cour en attendant les pompiers. Là, une éducatrice vous fera sortir dans une rue adjointe. Allez, on se bouge!

Nous nous exécutâmes en vitesse et ne nous fîmes pas prier pour sortir de la classe. Mme Veronica referma la porte à clef et éteignit la lampe avant de nous accompagner dans la cour.

Et c'est là que je le vis pour la première fois, tandis qu'il se présentait à nous du haut du bâtiment en proie aux flammes. 

- JE SUIS ZAYN MALIK ET JE SUIS UN BAD BOY. RESPECTEZ-MOI, SALES MEMBRES DE LA POPULACE. 

Il tenait sa cigarette allumée dans sa main. Il la porta à ses lèvres d'un mouvement incroyablement sensuel que je n'oublierais jamais de toute ma vie. Il tira une taffe et recracha la fumée dans notre direction. Nos regards se croisèrent et je crus détecter de la malice dans le sien. C'en était assez. Je devais agir. 

Vas-y ça me saoule. 

Moi, captif du bad boy sexy de ma classe (help)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant