Je n'ai pas eu le temps d'ouvrir la bouche que j'ai senti une vive douleur dans mon crâne puis le trou noir.
"Où suis-je?"
Je me sentais très lourde. J'essayais d'ouvrir les yeux mais rien à faire. Je ne pouvais pas bouger un cil.
Je ressentais une vive douleur dans mon crâne. J'ai alors laissé échapper un petit cri mais rien n'émanait de ma bouche. Mes lèvres étaient figées. J'ai réessayé et tenté de bouger mes autres membres. Mais mes yeux restaient fermés, ma bouche figée, mes mains étaient prisonnières. Je ne sentais plus mes pieds.
Combien de temps étais-je restée dans cette position?
Bon, il faut que je me concentre. Et si je jouais avec mes sens? Mes oreilles!
Je pouvais me concentrer sur les sons autour de moi.
Rien.
Concentre-toi.
Ma tête me faisait un mal de chien. J'avais dû me cogner quelque part. Pourtant je n'arrivais pas à me souvenir de ce qui s'était réellement passé. J'étais assise en attendant mon train quand tout à coup... gros trou de mémoire. Je ne me souviens plus.
J'avais beau me triturer l'esprit, rien.
Boum!!!
Je sursaute.
-"Comment va ma future femme? une voix tonitruante, imposante, d'homme surgit.
-Elle a besoin d'être soignée. Je crois qu'elle a une commotion. une voix rauque mais féminine lui répond.
-Une marque de mon amour... Ok, tu t'en occupes. Appelle Juanita pour la première phase quand tu auras fini. répond l'homme de manière assez pensive.
-Oui Boss."
Les mots rentraient dans mes oreilles mais s'entrechoquaient de manière assez incohérente. Si c'est un cauchemar je veux me réveiller maintenant!!
Mais tout prit un sens lorsque je sentis une main me caresser. Du moins, c'est ce que j'ai cru au début mais ce que je craignais arriva. La main me déshabilla de manière très sèche, très rapide. Je ne voyais même pas mon assaillant mais je le savais. On allait me prendre tout ce qui comptait le plus pour moi. Mon pouvoir. Mon corps. Mon être.
C'est bon. J'allais me faire violer. Je voulais crier mais j'étais complètement dépossédée de tout ce qui m'aurait permise de me défendre. Aucune bouche pour crier ni appeler à l'aide. Aucun bras pour repousser. Aucune jambe pour fuir. Aucun œil pour voir ou pleurer. J'étais inutile à ma propre personne.
J'attendais que ça se passe.
On me porta pour me jeter dans un sorte de récipient. Je sentais de l'eau sur moi. De l'eau chaude. Quel bien être! On me lavait les cheveux puis le corp avec ce qui me semblait être un gant au touché de ma peau. Je n'avais jamais ressenti ça. Je ne savais pas si c'était le fait de perdre mes membres mais j'avais appris à me concentrer sur chaque sens qui me restait. La sensation du touché était décuplée sur ma peau qui me démangeait au préalable car j'avais senti que j'étais par terre. Et pas sur du carreau, hein!
On me sécha puis on m'a rhabillée avec des vêtements mais pas les miens. L'odeur était très différente. Elle était assez masculine, mêlée de vanille, de musc et de jasmin...
Pourquoi cela m'apaisait? Je ne pouvais pas m'empêcher de désirer cette odeur comme on désire une personne. Je la désirais de toute mes dernières forces. Elle semblait si réelle, cette odeur, je la personnifiais. Et si je désirais réellement le propriétaire de ces vêtements mais par son odeur. Celle-ci m'indiquait clairement que je pouvais faire confiance à cette personne. Et si je ressentais enfin les choses intensément?
Et si je vivais vraiment?
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Dans mon chalet
AdventureJ'étais dans mon chalet, dans le Rhône-Alpes. J'avais besoin de me changer les idées après mon accident. Ma sœur m'a suggérée de me retirer dans un endroit qui me permettrait de m'oublier un peu et de retrouver des pensées saines. J'ai alors pensé...