Ça faisait maintenant 5 ans et quelques mois qu'Harry Styles vivait selon plusieurs principes que l'on pourrait qualifier de «bohèmes». En effet, depuis que le jour de son 18e anniversaire, ses parents lui avaient offert une voiture, il ne rêvait plus que de liberté.
Il trouvait celle-ci dans son mode de vie actuel. Il voyageait constamment de ville en ville, la nuit, le jour; quand il le voulait. Généralement, il s'arrêtait une journée, peut-être deux, sortait sa guitare ou bien ses pinceaux, allait à une intersection plutôt achalandée et performait, créait.
C'était un mode de vie qui ne garantissait pas beaucoup de sécurité financière, mais c'était ce même mode de vie qui le comblait en tout points.
Nous étions une douce journée d'été, vers la mi-août et Harry venait de s'arrêter dans la ville de Doncaster. Ça serait probablement assez lucratif pour lui étant donné qu'un carnaval s'était installé en ville et que grâce à celui-ci, les gens avaient tendance à plus sortir de chez eux. Il ne l'avait pas planifié, après tout il ne planifiait jamais rien, mais c'était vraiment un heureux hasard.
Ainsi, il sortit son matériel de peinture et alla s'installer à une intersection assez passante, près du carnaval. Il peint plusieurs jeunes femmes, environ de son âge, qui, sans gêne ou sans grande subtilité lui faisaient du charme. Il était assez beau garçon après tout, il avait de soyeux cheveux bouclés, des traits très fins, il était grand, avait un style vestimentaire assez particulier, mais très en vogue, voire un peu à l'avance sur les tendances, mais surtout, il avait de magnifiques yeux verts, dont la couleur rappelait celle du jade, et ils étaient ce qui le rendaient irrésistible aux yeux de plusieurs.
Ce que ses nombreuses clientes ne savaient pas c'est que la gente féminine l'intéressait plus ou moins. Enfin, surtout moins. Pour être plus exact, il était gay. Homosexuel. Tapette. Pédé. Pédale. Peu importe le mot qu'on employait et la connotation qu'on lui donnait, ils revenaient tous au même: il aimait les hommes. Mais bon, il fleurtait quand même avec ses clientes (enfin, restait «mystérieux» ce qui avait le don de les attirer un peu étrangement) parce qu'il avait besoin d'argent et certaines avaient tendance à augmenter son salaire, et il n'allait pas s'en plaindre.
Et c'est comme ça que tout un après-midi durant il peignit -surtout- des femmes qui le souhaitaient, quelques familles aussi, mais rien de bien excitant. La journée allait rondement et il allait remballer tout son matériel quand il remarqua qu'un groupe de garçons avançait vers lui, encore de l'autre côté de l'intersection. Ils semblèrent se saluer et se séparèrent pour qu'au final il n'en ait plus qu'un qui se dirige vers lui. Le garçon semblait un peu plus vieux que lui, de 5 ans tout au plus.
Son look sortait un peu du commun, surtout comparé aux autres gars de son âge, mais il le portait avec tellement d'assurance que ça lui allait à merveille. Harry serait même allé jusqu'à dire qu'il rayonnait d'une certaine manière grâce à celui-ci. Sa démarche était légère, peut-être même dansante, mais confiante. Il était étonnant, voire fascinant et quelque part au fond de lui, Harry avait envie qu'il s'arrête et lui demande de le peindre.
Et surprenamment, il s'arrêta.
«Hey salut, ça va?, l'aborda l'inconnu.
-Oui, merci. Veux-tu un portrait?, lui demanda le peintre avec un peu d'espoir qu'il dirait oui.
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Le bohème (Boyxboy, Larry Stylinson→ français)
FanficC'est l'histoire de la rencontre entre deux modes de vie différents. Très différents. L'un vit dans un appartement chaleureux. L'autre vit dans sa voiture. L'un vit à Doncaster. L'autre là où le vent l'amène. L'un se rend à chaque matin à la librai...