1.Mon ange

125 5 0
                                    

Mon ange, Éric Lapointe
Je vais mettre une chanson qui représente l'humeur du chapitre, surprenez-vous pas si souvent c'est des chansons québécoises, parce que je les adore.
****************
Pour commencer, je m'appelle Florence Bouchard, et je suis à l'hôpital depuis environ 6 mois. J'ai le cancer du sein qui s'est rependu et qui est devenu un cancer généralisé. C'est pour ça que je suis ici, dans ma chambre d'hôpital dans le bloc de phase terminale, parce que oui, je vais mourir d'ici trois mois. Pour que tout soit claire et que je n'aie pas l'aire suicidaire pour le reste des choses, je vais tout de suite raconter mon histoire. Donc, je vivais tranquillement avec ma famille. On vivait en campagne. J'avais un frère qui était deux ans plus vieux que moi. Lui et moi étions très proche. Il était très protecteur envers moi. Même si on se chamaillais parfois, notre relation restait agréable. Un moment donné, j'avais une compétition de Tennis à Repentigny. Et mes parents étaient venus me voir. Cette journée là, j'avais gagné tout mes matchs et j'étais contente parce que s'était un des seuls tournoi ou toutes ma famille était venue me voir. Souvent s'est ma mère qui venait seul à mes matchs parce qu'elle était une mordue de tennis. Et mon père lui faisait autre chose à la maison mais venait que très rarement parce qu'il n'aimait pas les foules. Ce que je ne peux pas lui reprocher parce que je suis pareille comme lui. Donc, ce jour là, après mes matchs on est repartit pour la maison et sur la route on a eu un accident. Un conducteur saoul nous à foncé dessus. Mon père et ma mère qui étaient en avant sont morts sur le coup. Mon frère, lui, quand il a vu que l'auto nous fonçait dessus, il s'est jeté devant moi. Il m'a protégé des éclats de vitre et un peu du choc. Lui n'est pas mort sur le coup, mais quelques jours plus tard à l'hôpital. Moi je m'en suis sortie avec un simple mal de cou et quelques fractures ici et là. Pendant qu'ils m'ont hospitalisés, ils se sont rendus compte que j'avais un cancer, en faisant des tests plus approfondis ils se sont rendus compte que mon cancer s'était répandu et qu'il était trop tard pour me soigner. Cependant ils pouvaient allonger ma durée de vie de quelques mois ou un an tout au plus. Mais j'ai refusé catégoriquement. Toute ma famille est morte, et je vais mourrir. Que ça soit dans 30 ans ou dans 3 mois je vais mourrir quand même donc, à quoi bon rester, si en plus je suis pour rester à l'hôpital. Ils sont comiques eux, ils s'attendent vraiment à ce que je veuille allonger ma durée de vie. Même s'il savent que je refuse catégoriquement, à chaque fois qu'ils en ont l'occasion ils me le demande. Et ma réponse est absolue et sans équivoque, c'est non. Un non froid et ferme. C'est comme ça que je suis depuis l'accident, ferme et froide. Les gens essaient de m'aider, mais à quoi bon. Tout ce que je veux c'est sortir d'ici d'aller vivre pleinement le peu temps qui me reste. Mais c'est ce que les médecins m'empêchent de faire parce qu'ils veulent m'avoir sous surveillance. Pourquoi hein? Que je meurs maintenant ou dans trois mois tout le monde s'en fou je VAIS FINIR PAR MOURRIR PAREIL, faites vous à l'idée caline. Je me lève de ma chaise et sors de ma chambre. Je traverse le couloir et me rend dans une salle de jeu pour enfants. Elle est inoccupé, parce que la plus part des gens ne connaissent pas l'existence de cette pièce. Je m'avance vers le fond de la pièce et devant moi se trouve une fenêtre, où on peut voir toute la ville dans son activité. À ma gauche il y a un mur de vitre au travers du quelle on peut voir des poissons. Ce mur est en fait la parois d'un aquarium. Quand je suis pompée comme ce matin, c'est à cet endroit que je viens. Je m'assois sur un bureau en face de la fenêtre. Je regarde la ville, assise en indien. J'entends le bruit des bulles dans l'eau et de l'eau qui s'égoutte dans l'aquarium tel un ruisseau dans un lac. Je ferme les yeux et les rouvre. Devant moi se dresse Montréal, le ciel est gris, la fumée des usines se disperse dans l'aire au loin. La neige dans les rues est sale et sans aucune pureté. Tout en-bas dans les rues des jeunes marchent en gang. Je souris quand j'aperçois ce portrait, au moins certains peuvent profiter de la vie. Je ne tourne vers l'aquarium et regarde les poissons nager à leur guise dans l'eau claire. Ils sont un peu comme moi: dans leur monde mais sans jamais pouvoir retrouver la réalité. Je suis comme un poisson rouge dans un bocal. Je descends du bureau, m'assois par terre et m'accote contre celui-ci. Je regarde la métaphore de ma vie, ma respiration est calme et posée. Le seul éclairage est celui de dehors et les néons de l'aquarium. La lumière tamisée me fait somnoler et je fini par m'endormir.

Heureuse malgré tout (en pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant