Chapitre 1 : La découverte

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- Bye, bye, petit papillon ! Miraculous... LADYBUG !

Un millier de petites coccinelles s'échappa dans les rues de Paris pour remettre en place la jolie ville mise à mal durant cette nouvelle attaque d'Akumatisé.

Le jeune héros esquissa un fin sourire en observant sa partenaire masquée s'approcher de lui. Chat Noir lui adressa son plus beau regard, le point tendu dans sa direction, tandis qu'ils lancèrent en chœur un enthousiaste « bien joué ! ».

Ce combat était loin d'être le plus facile de leur jeune carrière...

« Ca s'est joué à un poil de chat ! » pensa Chat Noir en voyant Ladybug soupirer.

- Alors, ma Lady, tu te remets de tes émotions ?

- Bien sûr, assura la jeune coccinelle en lui lançant un clin d'œil. J'imagine que les attaques vont se faire de plus en plus virulentes de toutes façons. Il va falloir qu'on soit vigilants et plus prudents dans nos tactiques.

Chat Noir garda le silence. C'était en effet flagrant que les akumatisés étaient plus agressifs à mesure que le temps passait. Cette fois-ci, il n'avait pas eu le temps d'y réfléchir, mais il avait bien cru perdre sa Lady.

Son cœur se serra.

Sa Lady.

Celle qu'il aimait.

Il était de son devoir de veiller sur elle, de la protéger. Lui n'avait pas le pouvoir de purifier les akumas, ni même de réparer les dégats provoqués par leurs attaques. Alors le moins qu'il pouvait faire était de se chat-rger de sa sécurité.

Il se promit mentalement, une main à l'arrière du crâne, de ne plus laisser un vilain toucher un seul cheveux de sa Lady, tandis que la jeune fille en question l'observait d'un air curieux.

- Est-ce que ça va, Chaton ? Demanda-t-elle prudemment. Tu as été blessé ?

- Tout va bien ma Lady, sourit Chat Noir. Je me faisais la réflexion qu'avec tout ça, nous n'avons pas eu le temps de profiter de notre moment Tour Eiffel.


Cela faisait en effet quelques semaines que les deux héros se retrouvaient à cet endroit stratégique pour discuter de la sécurité de Paris, des attaques de Papillon, et de temps en temps de leurs petits instants de vie.

Chat Noir était toujours particulièrement attentif à chacune des paroles prononcées par Ladybug. Il rêvait de la voir se décomposer en délivrant une information cruciale sur son identité secrète au détour d'une conversation légère. Il s'imaginait déjà annoncer son prénom d'un air triomphant, suivi d'une déclaration d'amour enflammée... Mais pour ça, il aurait déjà fallu que la belle coccinelle aux yeux d'azur passe suffisamment de temps avec lui.

Ladybug soupira. Chat Noir se demanda si elle trouvait sa remarque déplacée, ou si elle regrettait elle aussi ces moments de calme. Il sentit un frisson sur le bout de ses doigts : Ladybug venait de lui frôler la main. Elle posa la sienne sur son épaule.

- Chaton, je crois que ces rendez-vous Tour Eiffel signifient plus pour toi que pour moi. Je suis désolée, je te rappelle qu'il y a un autre garçon dans mon cœur.

Chat Noir scruta les yeux bleus de la jeune fille. Il y lut de la tendresse, de la douceur, mais aussi un peu de tristesse. Curieusement, cette habituelle scène de rejet de ses sentiments ne faisaient qu'accroître la passion qu'il avait pour la jeune héroïne.

Il détourna les yeux, les joues rosies, et répondit :

- Bien sûr, mais en réalité j'aime avant tout le fait de passer un moment avec ma meilleure amie. Penser à autre chose que des akumas, et les tracas de ma vie de civil.

Ladybug resserra sa main sur son épaule. Chat Noir ressentit une vague de « chat-leur » lui parcourir le bras et filer droit dans son cœur. Il remonta son regard sur le visage de la jeune fille. Sa bouche s'étirait en un discret sourire, tendant délicieusement ses lèvres rosées.

Ses jolies lèvres rosées. Sa lèvre inférieure, si pulpeuse.

Sa lèvre qui ne demandait qu'à être mordillée.

« Ne pas se jeter sur ses lèvres, ne pas se jeter sur ses lèvres... » Chat Noir lutta de toutes ses forces pour ne pas laisser percevoir à la jeune fille à quel point il était déstabilisé par la simple vue de son sourire.

Une légère brise secoua les couettes de Ladybug, apportant aux narines aiguisées de Chat Noir un délicat parfum floral. Le jeune homme sentit son corps frissonner à l'idée que cette envoutante odeur devait être bien plus agréable si la jeune fille se collait à lui.

Il se risqua à poser, à son tour, une main gantée sur l'épaule à pois noir de sa partenaire. Celle-ci ne réagit pas (c'est prometteur !!!), il fit glisser cette main dans le haut de son dos. La jeune fille sembla se tendre immédiatement. Avant qu'il ne lui vienne l'idée de le repousser, Chat Noir posa son autre main dans la démarcation de sa taille et l'attira doucement contre lui.

Ladybug ne semblait pas à l'aise, mais accepta cette étreinte. Elle laissa son front reposer sur l'épaule de son partenaire et se permit de fermer les yeux.

Chat Noir, ravi, était néanmoins assez gêné ; il tentait tant bien que mal de réfréner une irrésistible envie de renifler à plein poumon l'odeur délicieuse de la jeune fille qu'il enlaçait.

Un léger bip les fit sursauter. Chat Noir risqua un regard sur la boucle d'oreille de la jeune fille. Le dernier pois clignotait de façon alarmante.

- Ma Lady... je crois qu'il est temps que tu t'échappes, lui annonça-t-il à regret.

- Tu as raison, répondit la jeune fille en se redressant. Merci pour cet instant, ça m'a fait du bien après cet affrontement... A bientôt mon Chaton !

Elle lança son yoyo dans les airs et s'envola de bâtiment en bâtiment.

Dans un soupir, Chat Noir quitta son toit pour se réfugier dans une ruelle sombre. Il se détransforma et, après avoir glissé un morceau de camembert dans la patte de son kwami, il sentit Plagg se recroqueviller dans la poche de sa chemise. La fraicheur du vent d'automne lui saisit les avant-bras, tandis qu'il retrouvait les artères embouteillées de Paris. Adrien songeait à sa Lady et à leur étreinte. Avait-elle entendu son cœur qui tapait si fort dans sa poitrine ? Avait-elle senti le trouble dans lequel il était ?


Adrien était arrivé à un passage piéton, mais malheureusement la circulation se faisait plus fluide. Il appuya sur le bouton d'appel du feu tricolore avec impatience, transis par le froid. C'est alors qu'il entendit une petite voix suraigüe sur sa droite. Il n'arrivait pas à comprendre le contenu de ses paroles, mais ce son l'intrigua. Il chercha la source de ce bruit, puis sentit son cœur s'emballer en entendant une voix familière répondre.

- Ne t'en fais pas Tikki, je vais bien me reposer avant la prochaine attaque.

« Tikki ? », n'était-ce pas le nom du kwami de Ladybug ?

Adrien fronça les sourcils en essayant de percevoir une autre parole, les yeux tournés vers une sombre ruelle d'où semblait provenir cette discussion. Tout à coup, une silhouette se dégagea de la pénombre. Une jeune fille aux cheveux noirs de jais attachés en deux petites couettes, avec de grands yeux bleus et une peau de porcelaine avançait. Adrien se figea, les yeux écarquillés.

- Marinette ? murmura-t-il.

La jeune fille continua son chemin sans lui accorder un regard, visiblement pressée de rentrer chez elle, quelques rues plus loin.

Que faisait Marinette dans cette ruelle sombre ? La voix familière qu'il avait perçu lui appartenait-elle ? Adrien avait le cerveau en ébullition, et avant même de s'en rendre compte, ses jambes avaient décrété de suivre la jeune fille.

Marinette avançait d'un pas rapide, resserrant ses bras contre son torse, visiblement frigorifiée. Elle attrapa sa petite sacoche, et Adrien vit ses lèvres adresser quelques mots à son contenu.

Il plissa les yeux, et aperçu une petite boule rouge dans le sac de la jeune fille.

Un kwami ?

« Bon sang... pensa le jeune homme en s'arrêtant net. Marinette... Marinette serait... Ladybug ? »

La révélationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant